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Documents de l’histoire du Québec / Quebec History Documents
L'Appel de la race
Chronologie de la controverse sur l'Appel de la Race
Qu'on soit tranquille, notre intention n'est pas d'entrer en lice pour rompre une lance avec les représentants de la haute critique littéraire. Nous en sommes totalement incapable. Tout au plus, en observateur vigilant, pouvons-nous applaudir avec l'immense majorité des jeunes aux coups bien assénés et décisifs portés aux détracteurs, (non à ceux qui ont voulu faire une critique bienveillante) de ce roman qui nous est cher. D'ailleurs, la controverse semble à peu près terminée. Toute la gloire en revient à notre illustre maître de patriotisme. Rien ne manque au succès de son livre, pas même les dénonciations nécessaires de messieurs du Roure et de Montigny, comme le dit fort justement monsieur Antonio Perrault.
On nous permettra sans doute maintenant, certain que nous sommes d'exprimer l'opinion de notre association presque entière, de déduire une conclusion qui nous paraît s'imposer après une approbation aussi enthousiaste, et quasi unanime aujourd'hui, de ce roman national. C'est qu'il le faut propager de telle manière que pas un Canadien français, si possible, ne s'abstienne de le lire : il est à la portée de tous. Qu'il soit en quelque sorte l'instrument de notre apostolat patriotique. « Bonum est sui diffusivum » dit la Philosophie. Qu'on ne l'oublie pas.
Ce travail de diffusion nous appartient spécialement à nous, qui sommes de l'A.C.J.C. Nous ne pouvons encore servir notre patrie que dans une sphère trop restreinte, hélas ! Servons-la du moins dans la pleine mesure de nos forces en éclairant les esprits par cette propagande.
Notre jeunesse est éprise d'enthousiasme, assoiffée d'idéal. Elle grille de revendiquer avec tenacité [sic] et intransigeance les droits sacrés des causes nobles et justes. Or, l'occasion lui est offerte aujourd'hui de coopérer à cette excellente action. Va-t-elle la rejeter ? Non, certes. À l'oeuvre donc, vous tous qui êtes de l'A.C.J.C.
Voici quelques suggestions pratiques dans le but de vulgariser l'ouvrage dont il s'agit. Que tous s'en procure [sic] au moins un exemplaire (plusieurs, s'ils le peuvent) ; mais, de grâce, qu'ils ne le laissent pas dans leur bibliothèque, après en avoir terminé la lecture. Qu'ils le fassent lire attentivement, et même publiquement, (suivant en cela l'exemple de maints collèges et de maintes communautés) à leur famille et à leurs amis ; ensuite, qu'ils persuadent ces esprits forts, qui croient judicieux de censurer ce qu'ils n'ont pas même parcouru, de jeter un coup d'oeil sur le premier chapitre. Soyez certains qu'ils dévoreront le dernier.
Surtout, pas d'égoïsme. Celui qui est conscient de posséder les justes notions du sens patriotique doit chercher à en faire profiter ses semblables. Il doit extérioriser ses convictions.
Qu'on oublie [sic] pas enfin que nous constituons une force, grâce au grand nombre de nos cercles répandus un peu partout dans le Québec, au sein de tous les milieux sociaux. Nous pouvons donc beaucoup pour la diffusion des bons principes.
Un dernier mot pour résumer. Grâce à Dieu, nous avons un maître de patriotisme sain, un guide aussi savant que dévoué. Que l'on popularise ses idées, qui sont aussi les nôtres, en propageant l'APPEL DE LA RACE.
Source : René CHALOULT, « L'appel de la race », dans l'Action catholique, 24 février 1923, p. 1 (Supplément Voix de la jeunesse). Retour à la page de la controverse sur l'Appel de la Race
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Claude Bélanger, Marianopolis College |