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L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia
Simon-Napoléon Parent
PARENT (Simon-Napoléon) (1855-1920), avocat, maire, homme politique, Commissaire, premier ministre, président de Commissions.
L'ascendance est la même que celle du précédent [Étienne Parent]. Fils de Simon-Polycarpe et de Lucie Bélanger, il naquit à Beauport, le 12 septembre 1855, et fit ses études à Laval de Québec; en 1881, il y obtenait le diplôme d'avocat et remportait la médaille d'or du marquis de Lorne, gouverneur général. Le 17 juin 1890, les électeurs du comté Saint-Sauveur lui accordaient et lui renouvelaient leurs suffrages à la Chambre législative comme libéral, jusqu'en 1905. De 1894 à cette date, M. Parent fut élu maire de Québec : il en profita pour améliorer et embellir la ville de monuments et d'accommodations de toutes sortes.
Le 26 mai 1897, le Cabinet Marchand lui confia le portefeuille de Commissaire des Terres, Forêts et Pêcheries, jusqu'au 3 octobre 1900. Ce même jour, le lieutenant-gouverneur, Louis Jetté, l'invita à former un Cabinet : il devint premier ministre, retenant le portefeuille de Commissaire, titre changé le 2 juillet 1901 en celui de Ministre des Terres, Mines et Pêcheries. La Compagnie du pont de Québec, formée sous le ministère précédent; le choisit pour son président et il en fut le promoteur et l'âme. Sa politique s'inspirait du désir de promouvoir les affaires publiques sur une base de progrès et de succès. La plupart de ses collègues, MM. Gouin, Turgeon, Archambault, entraient dans ses vues : mais le trésor était vide ou à peu près. Il importait pourtant de favoriser des tracés de voies ferrées; mais faute de ressources nécessaires à leur exécution, il ne restait que la concession de terrains, à condition toutefois de ne point les aliéner en numéraire : vingt-quatre Compagnies bénéficièrent de ces subsides, portés à 4.000 acres par mille, sur une longueur de 629 milles. En 1901, à la requête de certains industriels, le premier ministre fit adopter une loi, qui établissait un Conseil d'arbitrage et de conciliation pour régler les désaccords survenant entre patrons et ouvriers.
En 1900, grâce à son initiative, s'organisa la seconde Conférence interprovinciale, qui excluait tout débat relatif aux matières constitutionnelles : seuls les intérêts financiers devaient retenir l'attention dans les discussions, et tous les délégués présents convinrent d'insister auprès du Fédéral, en vue de l'accroissement des subsides provinciaux. Les deux premiers ministres, de l'Ontario, G. W. Ross, et de la Colombie, E. G. Prior, absents de l'assemblée, s'empressèrent d'adopter et de ratifier les résolutions de M. Parent et de ses collègues des autres Provinces.
En 1905, après qu'il eut, sur avis préalable, résigné sa haute position, le gouvernement Laurier le promut président de la Commission, chargée de faire construire le chemin de fer Transcontinental entre Moncton et Winnipeg, et de jeter un pont gigantesque sur le Saint-Laurent : entreprise considérable, qui réclamait toute l'habileté et l'expérience d'un financier habile. M. Parent exerça ce laborieux mandat jusqu'en septembre 1911, quand accéda au pouvoir le parti conservateur : il démissionna sur-le-champ. Mais on ne tarda guère à le choisir comme président de la Commission des Eaux limitrophes des frontières, fonction qu'il retint jusqu'à son décès, à l'Hôtel-Dieu de Montréal, le 7 septembre 1920.
M. Parent avait épousé, le 17 octobre 1877, à Beauport, Marie-Louise-Clara, fille aînée d'Ambroise Gendron et d'Esther Chamberland de Beauport, et mère de quatorze enfants, entre autres:
Joseph-Albéric (1878), avocat public et de la Couronne à Hull, marié à Gertrude Legris, de Bourbonnais (Illinois), et père de six enfants : Claire, Pierre, Guy, Madeleine, Gislène, Nicolle;
Georges-Joseph (1879), avocat à Québec et député aux Communes, marié à Catherine Grenier et père de deux enfants : Simon et Jacques; promu sénateur en juin 1930;
Evangéline (1882), mariée à Thomas Le-gris, banquier à Bourbonnais (Illinois), dé-cédé en 1930, et mère de huit enfants : Simon, Gérard, Marie-Thérèse, Evangéline, Gendron, Claire, Louise, Colette;
Corinne (1889), mariée à Ascanio-Joseph, fils de S: J. Major et de Corinne Le Bel, négociant en gros d'Ottawa, mère de Paul, Robert, Wilfrid;
Paul-Joseph (1893), journaliste ; Charles-Eugène (1895), avocat à Québec;
Gabrielle (1896), mariée à Robert Laurier, avocat, mère de Napoléon-Wilfrid-Henri et de Louis-Philippe-Robert-Carle;
Simonne (1902), sans alliance. Source: Louis LEJEUNE, "Simon-Napoléon Parent ", dans Dictionnaire Général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, mœurs, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada, Vol. 2, Ottawa, Université d'Ottawa, 1931, 829p., pp. 407-408.
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Claude Bélanger, Marianopolis College |