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L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia
CARTIER !
Cartier ! tu combattis toujours franc et sans dol ; La Majesté des temps son [sic] ton rêve est passé ; L'avenir connaîtra ta profonde pensée ; Car dans l'azur des cieux ta gloire a pris son vol.
Maintenant que l'Histoire a flagellé l'Envie Dont la lèvre hideuse affligea ta fierté, Élève sur l'autel de la Postérité En leçon pour nos fils, l'exemple de ta vie.
Grand coeur que l'Idéal a fait seul palpiter Plus haut que l'intérêt matériel de l'heure. Dans le temps écoulé, ton oeuvre qui demeure Nargue les fronts étroits qu'il te fallut dompter.
Prophète dévoilant l'avenir incertain, Ton regard pénétra dans notre destinée, Quand notre voile errait au vent, abandonnée, Tu devinas l'écueil de l'horizon lointain.
Les générations ceignent du noble emblème, Dans la lumière d'or, ta tempe aux cheveux gris. Enfin, penseur altier, le siècle t'a compris Ce n'est plus un parti, c'est un peuple qui t'aime !
Sous tes traits, Ô grand homme, à la face du ciel, C'est l'antique droiture et la chevalerie L'Honneur, le dévouement, c'est toute la Patrie Qu'un sculpteur fixera dans le bronze éternel...
Muse clame son nom dans tes apothéoses ! Que tes rayons soient doux à sa pierre, Ô Soleil ! Enfants, par vos chansons allégez son sommeil ! Hommes, brûlez l'encens ! Femmes, jetez des roses !
Poème par Charles Gill, publié dans Sir A. B. ROUTHIER, « Sir Georges-E. Cartier », conférence donnée à l'Université Laval de Montréal le 25 avril 1912, 15p., p. 3
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© 2004
Claude Bélanger, Marianopolis College |