Quebec History Marianopolis College


Date Published:
2004

L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia

 

Son Honneur Hervé Ferland

Maire de la Ville de Verdun

 

Hervé Ferland, premier magistrat de la florissante ville de Verdun, naquit à St-Tite-des-Caps, comté de Montmorency, le 10 avril 1889, du mariage de Télesphore Ferland, cultivateur et marchand de bois, et de Virginie Therrien, son épouse, fille de Onésime Therrien.

 

Le jeune Hervé vécut son enfance et fit ses premières classes dans sa paroisse natale, après quoi il alla poursuivre ses études classiques, chez les Pères Rédemptoristes à Ste-Anne-de-Beaupré. À sa sortie du collège, il se rendit à Québec où il alla tenter sa première expérience dans la carrière commerciale, en prenant un emploi chez MM. Côté, dans le commerce de nouveautés. Il y fit un séjour de quelques années, puis quitta la vieille capitale à destination de Montréal, et s'établit définitivement à Verdun en 1908.

 

M. Ferland qui avait acquis une expérience consommée dans le commerce, ne tarda pas à trouver ici une situation lucrative qui lui permit dès lors d'envisager l'avenir avec sérénité. Au service de la maison J.-A. Gagnon comme premier commis, il en devint plus tard le gérant général, fonction qu'il remplit jusqu'en 1918, alors qu'il s'associa à Théo. Massé, marchand de confections pour femmes. Il fut l'âme dirigeante de cette firme durant plusieurs années, et en devint l'unique propriétaire en 1922, époque à laquelle il substitua à la raison sociale Théo. Massé, le nom de Ferland Corset Limitée. Après avoir fait un succès immense de son entreprise personnelle, il vendit ses intérêts en 1935.

 

Antérieurement à 1930, M. Ferland ne s'était jamais occupé de politique, autrement qu'en exerçant ses droits de citoyen. Depuis six ans cependant, il s'est intéressé à la chose publique de façon si active, qu'il est devenu l'une des figures dominantes dans la cité suburbaine. Il a en effet été de tous 1es mouvements d'ordre politique et national.

 

Travailleur infatigable, esprit combatif mais bien équilibré, il s'est fait le champion de la classe ouvrière dont il a sans cesse sauvegardé les intérêts dans la mesure du possible. Orateur puissant, dialecticien profond, Hervé Ferland est de ceux qui n'ont jamais craint d'affronter l'ennemi, même dans les circonstances les plus difficiles. Aussi sa vaillance lui valut-elle l'admiration populaire, même de ses plus ardents adversaires.

 

M. Ferland brigua les suffrages de l'électorat aux élections municipales, comme échevin et à celles du provincial comme député, mais il fut défait.

 

Toutefois en 1933, il eut l'insigne honneur d'être choisi premier magistrat de la ville de Verdun. Il exerce ses fonctions honorifiques depuis plus de cinq ans, et tout indique qu'il y restera tant qu'il le voudra, car sous sa sage administration, la municipalité de Verdun n'a jamais été aussi florissante. Traversant des circonstances excessivement difficiles, la municipalité de Verdun améliora en effet de 50 % sa situation financière. Vaillamment secondé par ses échevins, M. Ferland réduisit le coût de l'administration de la ville de 20 %, combla de gros déficits et parvint à régulariser les budgets de tous les départements. On accuse même un surplus de $ 18,000,00.

 

Depuis qu'il habite Verdun, M. Ferland a été l'organisateur ou le fondateur de presque toutes les plus importantes associations sociales ou sportives de la localité. Il fut un des fondateurs et président de la Chambre de Commerce de Verdun. En 1929, il organisa sous les auspices de la Chambre de Commerce, une grande exposition industrielle à Verdun qui obtint un succès monstre.

 

Le 11 août 1914, il épousait Armandia Perras, fille de Adélard Perras. De cette union sont nés sept enfants. Les récréations favorites de monsieur le maire sont : le tourisme, le hockey et les sports au grand air. En politique, indépendant. Domicile : 5353, Avenue La Salle, Verdun.

 

Source : Raphaël OUIMET, éd., Biographies canadiennes françaises, treizième édition, Montréal, 1937, 461p., p. 95. Le texte a été reformaté et les erreurs typographiques ont été corrigées.

 

 

 

 
© 2004 Claude Bélanger, Marianopolis College