Quebec History Marianopolis College


Date Published:
Novembre 2013

L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia

 

 

Les Croisements des Races et la Supériorité

 

 

Henriette Tassé

 

 

Chronologie de la controverse sur l'Appel de la Race  

 

L'un des principaux arguments de la thèse de M. de Lestres dans L'Appel de la Race est que les croisements des races ne produisent que « désordre mental » dédoublement psychologique. Je suis de l'opinion de M. Maurice X et j'aimerais à faire aux lecteurs de La Revue Moderne quelques citations et leur donner quelques preuves à l'appui, qui valent bien l'opinion de MM. Gustave Le Bon et Alonie de Lestres. Du Dr Le Bon je n'ai lu que l'Évolution de la matière dont certaines théories ont été réfutées par Félix le Dantre, le grand biologiste.

 

« Broca insiste sur ce fait que la population a augmenté en France depuis que la Révolution a mélangé les classes. Et lorsque pour une raison quelconque certaines aristocraties refusent de se mêler avec les autres classes sociales, elles s'étiolent et périssent.

 

« Ce qui se produit en petit parmi les classes aristocratiques de l'Europe, nous le voyons en grand sous le régime des castes dans l'Inde. Là un pays immense, de plusieurs centaines de millions d'hommes, tombe si bas qu'il devient la proie de quelques milliers d'aventuriers. Et pourtant, c'est là surtout que fleurissait et encore le culte, si pieusement conservé de la pureté du sang. Lorsqu'on étudie le même problème dans un sens inverse, c'est-à-dire en examinant les origines des individus supérieurs dans chaque pays, on constate avec étonnement que presque tous sont des produits de mariages croisés ».

 

Havelock Ellis affirme, par exemple que les meilleurs parmi les écrivains et les penseurs américains descendent de familles mixtes, comme Edgar Poë, Whitman, Lowell, Bret Harte, Mark Twain, Longfellow et tant d'autres. Le plus connu parmi les inventeurs américains, Edison, se trouve dans le même cas.

 

« On observe le même phénomène en Angleterre dit Jean Finot. Là aussi les types représentatifs de son génie insulaire sont loin d'être des Anglais purs. Rappelons dans cet ordre d'idées : Tennyson, Swindburne, Rossetti, Browning, Quida, Corelli, Lewis, Millais, Disraéli etc. Vouloir relever ce que la civilisation et le progrès européens doivent précisément aux types mixtes, nécessiterait plusieurs volumes. Bornons-nous à signaler, au hasard de la plume, en France des hommes comme Sainte-Beuve, Dumas, père et fils, Taine, de Maistre, Montalembert, Mérimée et même Victor Hugo. L'illustre Kant, qui passe pour être l'incarnation du génie allemand, était loin d'être un Allemand pur. Les poètes les plus typiques du peuple russe, Truckines, Lermontof et le créateur du drame russe, von Vizine étaient issus de sang mixte. Dans les veines d'Ibsen coule un mélange de sang écossais avec le sang norvégien ».

 

« Ces flots incessants de peuples qui déversent leur surplus aux Etats-Unis depuis tant d'années, finissent par y former une race spéciale d'Américains du Nord en qui les vieux peuples d'Europe se plaisent à reconnaître un type supérieur ».

 

« L'exemple des peuples français et américain, ces deux produits sublimes de tant de mélanges de peuples et de races, est là pour attester les bienfaits de leurs croisements illimités ».

 

Toutes ces citations sont tirées du Préjugé des Races ouvrage magistral qui a été traduit dans toutes les langues.

 

Voici quelques appréciations de ce livre, parmi un grand nombre qu'il serait trop long de citer.

 

« Maître livre, un des plus importants de ces dernières années ». Julie Claretie.

 

« Livre remarquable où l'auteur combat la diversité des races humaines ». Professeur Chs. Richet – Revue générale des Sciences 1er novembre, 1905.

 

« Puisse ce livre beau et bienfaisant être lu par tout le monde ». Professeur Georges Brandis, dans Politiken, publié à Copenhagen.

 

« Rarement on a vu un livre arriver dans un moment aussi opportun, un livre aussi utile, aussi nécessaire que celui de Jean Finot ». Dr Max Norden – Nerre Frère Press – Vienne.

 

« L'apparition de ce livre est un événement très important. L'ensemble de cet ouvrage brillant mérite d'être lu et médité surtout aux Etats-Unis ». Evening Post, New York.

 

« Ouvrage de grand mérite, sobre dans ses conclusions, clair et moderne dans son argumentation, il apporte beaucoup de lumière sur des questions bien obscures ». Contemporary Review – Londres.

 

« Mes compatriotes devraient lire cet ouvrage et méditer sur ces données ». Th. Roosevelt, Président des Etats-Unis.

 

« J'ai à coeur de saluer ici un livre qui fit grand bruit et qui est certainement l'une des oeuvres les plus originales et les plus fortes de ce temps ». Figaro, 20 septembre 1905.

 

« On lira avec beaucoup de profit ce livre très substantiel. L'auteur très laborieux, très curieux, très informé, a voulu se faire une idée de la science ethnographique et après un long travail s'étant aperçu que cette science n'existe pas, a accumulé avec une sorte de cruauté, avec ce que Renan aurait appelé « une haute taquinerie scientifique » toutes les preuves, les considérables et les petites, établissant que cette science n'existe pas ». Emile Faquet, Revue latine, 25 septembre, 1906.

 

Toutes ces appréciations, venant de si haut, se passent de commentaires.

 

Source : Henriette TASSÉ, « Les Croisements des Races et la Supériorité », dans La Revue Moderne, mars 1923, p. 41.

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