Quebec History Marianopolis College


Date Published:
Novembre 2013

Documents de l’histoire du Québec / Quebec History Documents

 

 

Gustave Le Bon

 

Lois psychologiques de l'évolution des peuples, 1895

 

 

Chronologie de la controverse sur l'Appel de la Race

 

[Quelques citations utiles de l'ouvrage pour comprendre les enjeux de L'Appel de la Race de Lionel Groulx, en particulier son opposition aux mariages mixtes :]

 

 

« L’expérience prouve que tout peuple inférieur mis en présence d’un peuple supérieur est fatalement condamné à bientôt disparaître. »

 

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« Croiser deux peuples, c’est changer du même coup aussi bien leur constitution physique que leur constitution mentale. Les croisements constituent d’ailleurs le seul moyen infaillible que nous possédions de transformer d’une façon fondamentale le caractère d’un peuple, l’hérédité seule étant assez puissante pour lutter contre l’hérédité. Ils permettent de créer à la longue une race nouvelle, possédant des caractères physiques et psychologiques nouveaux.

 

« Les caractères ainsi créés restent au début très flottants et très faibles. Il faut toujours de longues accumulations héréditaires pour les fixer. Le premier effet des croisements entre races différentes est de détruire l’âme de ces races, c’est-à-dire cet ensemble d’idées et de sentiments communs qui font la force des peuples et sans lesquels il n’y a ni nation ni patrie.

 

« Ce qui précède montre que les croisements doivent être considérés à la fois comme un élément fondamental de la formation de races nouvelles, et comme un puissant facteur de dissolution des races anciennes. C’est donc avec raison que tous les peuples arrivés à un haut degré de civilisation ont soigneusement évité de se mêler avec des étrangers. Sans l’admirable régime des castes, la petite poignée d’Aryens qui envahit l’Inde, il y a trois mille ans, se fût bien vite noyée dans l’immense foule des populations noires qui l’enveloppait de toutes parts, et aucune civilisation ne fût née sur le sol de la grande péninsule. Si, de nos jours, les Anglais n’avaient pas conservé en pratique le même système, et avaient consenti à se croiser avec les indigènes, il y a déjà longtemps que le gigantesque empire de l’Inde leur aurait échappé. Un peuple peut perdre bien des choses, subir bien des catastrophes, et se relever encore. Il a tout perdu, et ne se relève plus quand il a perdu son âme.

 

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« Nos divergences profondes de sentiments et de croyances, et les bouleversements politiques qui en sont la conséquence, tiennent principalement à des différences de constitution mentale que l’avenir seul pourra peut-être effacer.

 

« Il en a toujours été ainsi quand des races différentes se sont trouvées en contact. Les dissentiments et les luttes intestines ont toujours été d’autant plus profondes que les races en présence étaient plus différentes. Quand elles sont trop dissemblables, il devient absolument impossible de les faire vivre sous les mêmes institutions et les mêmes lois.

 

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« Pour qu’une nation puisse se former et durer il faut qu’elle se soit constituée lentement, par le mélange graduel de races peu différentes, croisées constamment entre elles, vivant sur le même sol, subissant l’action des mêmes milieux, ayant les mêmes institutions et les mêmes croyances. Ces races diverses peuvent alors, au bout de quelques siècles, former une nation bien homogène.

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« Les exemples que nous avons cités montrent que l’histoire d’un peuple ne dépend pas de ses institutions, mais de son caractère, c’est-à-dire de sa race. Nous avons vu d’autre part, en étudiant la formation des races historiques, que leur dissolution se fait par des croisements ; et que les peuples qui ont conservé leur unité et leur force, comme jadis les Aryens dans l’Inde, et, de nos jours, les Anglais dans leurs diverses colonies, sont ceux qui ont toujours évité soigneusement de se mêler à des étrangers. La présence d’étrangers, même en petit nombre, suffit à altérer l’âme d’un peuple. Elle lui fait perdre son aptitude à défendre les caractères de sa race, les monuments de son histoire, les oeuvres de ses aïeux.

 

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« L’invasion des étrangers est d’autant plus redoutable, que ce sont, naturellement, les éléments les plus inférieurs, ceux qui n’arrivaient pas à se suffire à eux-mêmes dans leur patrie, qui émigrent.

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« Nous voyons donc, une fois encore, qu’à la base de toutes les questions historiques et sociales se retrouve toujours l’inévitable problème des races. Il domine tous les autres.

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« Les croyances religieuses out toujours constitué l’élément le plus important de la vie des peuples et par conséquent de leur histoire. Les plus considérables des événements historiques, ceux qui ont eu la plus colossale influence, ont été la naissance et la mort des dieux. Avec une idée religieuse nouvelle naît une civilisation nouvelle. A tous les âges de l’humanité, aux temps anciens comme aux temps modernes, les questions fondamentales ont toujours été des questions religieuses.

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« Pas plus que les espèces anatomiques, les espèces psychologiques ne sont éternelles. Les conditions de milieux qui maintiennent la fixité de leurs caractères ne subsistent pas toujours. Si ces milieux viennent à se modifier, les éléments de constitution mentale, maintenus par leur influence, finissent par subir des transformations régressives qui les conduisent à disparaître. Suivant des lois physiologiques, aussi applicables aux cellules cérébrales qu’aux autres cellules du corps, et qui s’observent chez tous les êtres, les organes mettent infiniment moins de temps à disparaître qu’il ne leur en a fallu pour se former.

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« L’acquisition d’une âme collective solidement constituée marque pour un peuple l’apogée de sa grandeur. La dissociation de cette âme marque toujours l’heure de sa décadence. L’intervention d’éléments étrangers constitue un des plus sûrs moyens d’arriver à cette dissociation. »

 

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