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Vocabulaire utile en histoire occidentale Claude
Bélanger, Ce lexique est placé par ordre alphabétique pour pouvoir le consulter facilement. Pour trouver un mot encore plus rapidement, et surtout pour le trouver toutes les fois où il apparaît dans le lexique, faites Contrôle + F et mettez dans la boîte qui apparaît le terme que vous cherchez. À la fin de chaque définition, le terme anglais correct est donné. Plus de 750 liens ont été créés pour pouvoir approfondir les concepts présentés, incluant un certain nombre en anglais. Suivre ces liens permettra de mieux comprendre les définitions. L'auteur n'assume aucune responsabilité pour les opinions qui sont exprimées dans ces sites extérieurs. Occidental (monde) : Est occidentale toute culture dont la source de plusieurs de ses caractéristiques plonge dans la tradition judéo-chrétienne et le monde gréco-romain. Cette culture tire ses origines du Proche-Orient mais elle s'est développée, au fil des siècles, pour englober d'abord l'univers méditerranéen en Antiquité, ensuite l'Europe au cours du Moyen-Age, puis diverses parties du monde, par le processus d'exploration et de colonisation, lors de la période moderne. L'association de la culture occidentale avec la tradition judéo-chrétienne est si forte qu'au cours du Moyen-Âge on se référait au monde «chrétien» («dans la Chrétienté .») pour désigner le monde occidental. [Western world] Oligarchie : Système de gouvernement par le petit nombre, habituellement des représentants de l'aristocratie. Ce système domina longtemps dans la Grèce ancienne. Il suivit le système monarchique et précéda la tyrannie et la démocratie. Les oligarques donnèrent souvent un bon gouvernement aux Grecs. [Oligarchy] Optimates : Au cours de la période de la crise sociale de Rome, les optimates étaient la faction des nobiles (patriciens) qui désirait le plus résister aux réclamations des plébéiens qui demandaient une place plus grande sur l'échiquier politique et social de Rome. Oracle : (spécialement celui de Delphes) Prophétie faite par une personne attachée à un sanctuaire. Les Grecs consultaient les oracles avant d'accomplir des tâches importantes. Ces prophéties étaient parfois faites par la bouche de jeunes filles. [In English] Orthodoxie : On appelle orthodoxes les croyances n'ayant pas dévié de leur signification originale. Les orthodoxes désirent maintenir les cultes dans leur intégralité. Le Christianisme contient une branche appelée Église Orthodoxe qui s'est détachée au cours du XIième siècle. [Orthodoxy; for the Orthodox Church consult this site] Ostracisme : (origine ostrakon, morceau de poterie sur lequel on inscrivait son vote à Athènes) Ce système fut instauré dans les poleis au moment de l'établissement de la démocratie. L'assemblée des citoyens avait le droit, par vote plus que majoritaire, d'exiler des individus qu'elle jugeait n'avoir pas bien rempli leurs fonctions politique, militaire ou judiciaire. L'ostracisme était une punition très grave. [Ostracism] Panthéisme : (du grec pan tout et theos Dieu) Système philosophique d'une grande ancienneté et variété. Les panthéistes s'opposent à l'existence d'un dieu transcendant, hors nature. Au contraire, ils le voient partout puisqu'il fait partie de la nature. [Panthéism] Pape : Chef de l'Église catholique et évêque de Rome. Il est élu par le Collège des cardinaux. Selon la doctrine pétrine (v. g.), le Pape a suprématie sur tous les évêques de la Chrétienté. Depuis 1870, il est reconnu par tous les Catholiques romains comme étant infaillible sur toutes les questions dogmatiques. Depuis la donation de Pépin, il est aussi le chef temporel d'un État dont les restes sont aujourd'hui le Vatican. [Pope] Parchemin : Matériel pour écrire créé avec des peaux d'agneau, de veau ou autres. Comme seules quelques feuilles pouvaient être tirées d'une seule peau, qu'elles nécessitaient un traitement élaboré, le parchemin était coûteux. Le parchemin commença à dominer dans le Haut Moyen-Âge, remplaçant le papyrus égyptien dont l'approvisionnement était devenu difficile et coûteux. Il sera remplacé progressivement par le papier à partir du XIVième siècle. [Parchment] Patriciens : Classe de nobles chez les Romains. C'est à elle presque exclusivement qu'échouait les grandes fonctions sociales et politiques à Rome. C'est la classe des « bien-nés » qui jouissait de privilèges et les léguait par droit de naissance à ses héritiers. L'assise économique et sociale du pouvoir patricien est leur contrôle de vastes domaines agricoles, les latifundia. [Patrician] Pères de l'Église : Groupe d'intellectuels chrétiens dans les premiers siècles de notre ère. Le rôle des Pères de l'Église fut double : donner une base intellectuelle au christianisme et réconcilier la Révélation avec les connaissances philosophiques du monde gréco-romain. Le Père de l'Église le plus important est Saint Augustin* dont les Confessions sont un document essentiel de l'Église chrétienne primitive. (Pour en savoir davantage, voir la discussion à ce site). [Church fathers] Périèque : Nom donné aux habitants libres qui vivent autour de Sparte. Sans exercer plusieurs des droits des citoyens, il doivent, néanmoins, payer les impôts et faire le service militaire. Ce sont eux qui font fonctionner Sparte économiquement. [Perioeci] Pétrine (doctrine) : Élément de discorde entre les chrétiens depuis les débuts de l'époque médiévale, la doctrine pétrine peut se résumer à ces quelques propositions : Saint Pierre fut l'apôtre que Jésus désigna comme devant être le leader des disciples de Jésus. Or, Saint Pierre se rendit à Rome, le centre de l'univers occidental à l'époque romaine, et y mourut. Les évêques de Rome, connus sous le nom de papes, successeurs sur ce siège de l'apôtre, peuvent se réclamer de la même suprématie sur les autres évêques que Saint-Pierre pourrait l'avoir fait. Il va sans dire que les autres grands patriarches du Christianisme ont rejeté cette interprétation des pouvoirs du Pape. Cette doctrine a été une source fréquente de tensions entre chrétiens dans le passé. [Petrine theory or doctrine] Phalange : Formation militaire de la Grèce ancienne. Tous les Grecs mâles étaient fantassins (hoplites) dans l'armée de leur polis. La phalange était une formation très serrée disposée sur plusieurs rangs. [Phalanx] Philosophes (les) : Groupe de penseurs du Siècle des Lumières qui mirent de l'avant une nouvelle vision du monde basée sur les principes de la liberté, du progrès, de la raison, de la tolérance et de l'égalité [à noter que l'égalité doit s'entendre dans le sens légal, c'est-à-dire l'égalité devant la loi, et non égalité entre tous les êtres humains ce que les philosophes ne reconnaissent pas, par exemple, ni pour les femmes, ni pour les noirs qu'on peut réduire en esclavage. Dans l'Esprit des lois, Montesquieu écrit : « On ne peut se mettre dans l'esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout une âme bonne, dans un corps tout noir. »]. Sur le plan politique, ils exigent la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) pour qu'ils ne soient pas concentrés entre les mains d'un seul (cf. Montesquieu dans l'Esprit des lois). Ils rejettent aussi la monarchie absolue de droit divin. Quoique certains penchent vers la démocratie, tel Rousseau, plusieurs accepteraient une monarchie « éclairée ». Ils se montrent aussi très critiques de la religion, la voyant souvent fondée sur des superstitions plutôt que sur la raison. Leurs idées sont surtout véhiculées par l'Encyclopédie. Parmi les philosophes les plus importants on trouve : Voltaire, Rousseau, Diderot, Montesquieu, D'Alembert [The philosophers of the Enlightenment; biographies in English for Voltaire, Rousseau and Diderot. See the articles on deism, progress, rights, social contract and tolerance at the World Civilization site] Physiocrates : Penseurs du XVIIIième siècle qui primaient l'agriculture et les autres productions de la terre comme source de la richesse. Ils prônaient une amélioration des techniques agricoles.[Physiocrats; see the discussion at the World Civilization site] Plébéiens : Classe du peuple qui représente la très grande majorité à Rome. Ils sont d'un statut social inférieur aux patriciens. Pendant des générations, les plébéiens chercheront à améliorer leur position sociale et politique en gagnant des droits. À la plèbe sera concédée une assemblée où ils peuvent discuter des choses qui les concernent. Aucune mesure adoptée par le Sénat ne pouvait s'appliquer à la plèbe à moins que celle-ci l'ait ratifiée dans son assemblée. L'assemblée de la plèbe était représentée par un tribun (tribunes) [Plebeians] Pogrome (ou pogrom) : mot russe qui signifie « détruire entièrement ». Un pogrome est une attaque physique organisée contre les Juifs, souvent accomplie par la masse ignorante et déchaînée, mais toujours explicitement ou implicitement soutenue ou tolérée par les autorités. Les pogromes étaient fréquents en Europe de l'Est, particulièrement dans l'empire russe, entre 1850 et 1914. Ce sont particulièrement ces pogromes qui ont causé le vaste mouvement d'émigration des Juifs vers l'Amérique du Nord où les Juifs trouvèrent non seulement des conditions économiques meilleures mais une plus grande liberté et la sécurité. [Pogrom] Polis : (pluriel : poleis; traduction: cité-état) Forme étatique principale de la Grèce aux époques archaïque et classique. Cet état était centré sur une ville mais contenait une large partie rurale. Il y eut des centaines de cités-états dans la Grèce ancienne. Les caractéristiques de la polis sont décrites ailleurs au site. [City-state; see the discussion at the World Civilization site] Polythéisme : Religion où plusieurs dieux existent. La presque totalité des religions du Proche-Orient ancien étaient polythéistes. [Polytheism] Populares : Parti populaire, c'est-à-dire du peuple, à Rome, à l'époque de la crise sociale de la période républicaine. Ce parti visait à obtenir des droits plus grands aux plébéiens. Les Gracque furent les leaders du parti populaire. Positivisme : Courant philosophique du XIXième siècle dominé par Auguste Comte qui soutient que la compréhension du monde passe par l'étude des sciences, par un examen attentif des faits, de ce qui est concret. Selon Comte, la moralité doit avoir pour devise : « L'Amour pour principe, l'Ordre pour base et le Progrès pour but ». [Positivism] Proche-Orient : Terme générique qui décrit géographiquement tout le territoire de l'est méditerranéen (Égypte, Croissant fertile, îles de l'est méditerranéen). C'est dans cette région que les premiers éléments qui formeront la culture occidentale sont nés. Voir la carte. [Near-East] Prophète : Chez les Hébreux, il s'agit d'un saint personnage annonçant la parole de Dieu et cherchant à garder le peuple dans la bonne voie. Ex. Moise, Ézéchiel, Esther, Ruth, Isaïe, Jérémie. Les Musulmans utilisent le terme plus fréquemment pour décrire Mahomet. Les prophètes du Judaïsme sont aussi acceptés par le Christianisme et l'Islamisme. [Prophet] Protestants : Groupes chrétiens variés, issus pour la plupart de la Réforme au XVIième siècle, ayant rejeté l'autorité du pape. Il y a une grande variété dans le protestantisme [Anglicans, Baptistes, Presbytériens, Méthodistes, Luthériens (voir aussi Luther), Calvinistes, Quaker, Huguenots, Puritains, etc.] On note chez plusieurs groupes protestants une décentralisation hiérarchique, l'autorité souveraine des Saintes-Écritures et la justification du salut éternel par la foi. Luther et Calvin sont les fondateurs les plus importants. [Protestants] Quadrivium : Dans les écoles médiévales des cathédrales, on enseignait les sept arts libéraux, dont le quadrivium qui consistait dans l'arithmétique, la géométrie, l'astronomie et la musique. Qur'an : Livre saint des Musulmans. C'est dans ce livre que sont consignées les révélations de Dieu telles que transmises par l'archange Gabriel au prophète Mahomet (Muhammad). Plusieurs des passages du Qur'an sont obscurs, difficiles d'interprétation. Ceci a amené une longue tradition littéraire de commentaires savants sur leur signification dans le monde musulman. (voir ce site pour consulter une brève introduction au Qur'an en anglais; le texte du Qur'an en français se trouve à ce site*) [Koran or here; see the discussion at the World Civilization site] Rationalisme : On dit de la pensée grecque qu'elle était rationaliste. Les Grecs cherchaient des réponses logiques, scientifiques aux problèmes qui se posaient à eux, plutôt que de se réfugier dans les mythes ou la religion. S'ils étaient rationalistes, ils n'acceptaient que ces réponses aux questions existentielles. La réalité était souvent loin de ces attitudes. [Rationalism] Reconquista (reconquête) : La reconquista fut une guerre sainte entreprise par les chrétiens de la péninsule ibérique dans le but de libérer leur territoire de la domination des Maures (Arabes musulmans d'Afrique du Nord). Lors de la conquête de l'Espagne par les Arabes au VIIIième siècle, une petite partie du territoire avait échappée au contrôle musulman. À partir de cette enclave chrétienne, grâce aussi à l'aide de chevaliers chrétiens originaires du sud de la France (voir la Chanson de Roland), la reconquête de la péninsule va être effectuée. Cette reconquête prend l'allure d'une guerre sainte, d'une croisade, puisque la victoire des Chrétiens démontrerait, pensait-on à l'époque, la supériorité de leur religion sur celle de l'Islam. La reconquête fut lente, en grande partie à cause de la division entre les états chrétiens de la péninsule. Les grandes étapes de la reconquita furent la chute de Tolède (1080), la victoire de Las Navas de Tolosa (1212) qui ouvre tout le centre-sud de l'Espagne à la domination chrétienne; elle est complétée en 1492 par la prise de Grenade par les armées de la Reine Isabelle et du Roi Ferdinand. Les résultats en seront l'unification de l'Espagne et sa domination politique et culturelle de l'Europe au XVIième siècle, grâce à l'enrichissement culturel qu'aura apporté la présence de trois grandes cultures en Espagne dans le Moyen-Âge : la culture arabe, la culture juive et la culture chrétienne. Sur l'expulsion des Juifs et des Maures de l'Espagne, on peut consulter ce texte; on peut consulter également sur l'Espagne et son héritage judéo-arabe ce texte. [Reconquista; brief chronology of the Reconquista (in spanish or in english; alternative chronology in english); history and maps of Moorish Spain] Réforme (période de la) : Les abus évidents dans le Christianisme et la Papauté, l'invention de l'imprimerie, qui amena une dissémination des idées et une liberté de pensée telles qu'on n'en avait jamais vu auparavant, amenèrent un vaste mouvement de réforme religieuse au XVIième siècle. Dans différents pays, des réformateurs s'élevèrent - Martin Luther en Allemagne, Jean Calvin en France et en Suisse, John Knox en Écosse, etc., tous fondateurs de sectes « protestantes » - qui entraînèrent un grand schisme à l'intérieur du Christianisme. Une Contre-Réforme catholique, particulièrement au concile de Trente* (1545-1563), arriva à redéfinir la doctrine catholique et à limiter quelque peu l'hémorragie. (Pour en savoir plus sur la Réforme protestante et la Réforme catholique - textes en anglais) [The Reformation period] Relativisme culturel : Plusieurs penseurs ont prêché l'unité de la nature humaine et, en conséquence, rejeté les classifications culturelles hiérarchiques (supérieures, inférieures, cultures dites « arriérées »). Face aux différentes cultures, ils ont plutôt voulu développer une attitude de respect, d'ouverture d'esprit et de tolérance, cherchant plus à comprendre qu'à juger les différences entre les sociétés. Tout jugement sur la culture des autres reflète inévitablement la culture de notre groupe et non une notion « scientifique » de la culture puisque cela n'existe pas. Avec le relativisme culturel, c'est une attitude qui doit être développée et non un absolu qui amènerait l'acceptation des pires bassesses commises par des êtres humains (l'holocauste, le cannibalisme ou l'esclavage). Déjà au XVIième siècle, Montaigne avait attiré l'attention sur le relativisme culturel lors d'une discussion sur le cannibalisme. De nos jours, c'est Claude Lévi-Strauss qui s'est fait le plus grand promoteur du relativisme culturel. [Cultural relativity; voir Franz Boas] Renaissance : Mouvement culturel européen s'étendant du XIVième siècle au XVIième selon la région. Débutant d'abord en Italie, particulièrement à Florence, Venise et autres villes, le mouvement s'étendit progressivement vers le nord. Sans entrer ici dans les détails, ses caractéristiques principales furent le rejet des valeurs médiévales liées à la Scholastique et la féodalité, et la « renaissance » de l'intérêt et de l'influence des valeurs reliées à l'Antiquité gréco-romaine. L'idéal présenté était celui d'un homme cultivé, aux vastes connaissances, s'étant libéré des contraintes religieuses mais non de la religion. L'individualisme fit son apparition et pour la première fois on vit des artistes signer systématiquement leurs ouvres. Les adeptes de la Renaissance ont propagé une vision du Moyen-Âge comme étant une période presque de néant intellectuel et artistique, de barbarisme, d'où leur utilisation du mot « gothique » pour décrire l'art « barbare » du Moyen-Âge. [Renaissance] Révolution : Changement important, accompagné de violence ou non, qui se fait soudainement. Dans la révolution, on cherche à rejeter l'ordre établi, la tradition. La révolution est à l'opposé de l'évolution qui implique un changement de plus longue durée. [Revolution] Révolution industrielle : Période de changement rapide où l'industrie devint la force dominante de la vie économique et sociale. Cette révolution fit d'abord son apparition en Angleterre à la fin du XVIIIième siècle pour ensuite se répandre sur le continent européen et aux Etats-Unis. Au cours de la révolution industrielle, l'industrie a remplacé l'agriculture comme moteur de l'économie et la machine supplanta l'artisan comme premier facteur de production. [Industrial revolution] « Roi des Rois » : Titre donné à Cyrus et ses successeurs qui gouvernèrent l'empire perse. Parce qu'ils conservaient souvent les coutumes et le gouvernement des pays conquis, les Perses érigèrent un système de gouvernement où des rois devaient obéir à celui qu'on nommait le « Roi des Rois ». [« King of Kings »] Roman(esque) : Style d'art et d'architecture qui fit son apparition en Europe et domina aux XIième et XIIième siècles. Comme son nom le suggère, ce fut un art dont certaines des caractéristiques furent dérivées de l'art et de l'architecture romains. Il s'agit d'un art massif qui sera remplacé par le gothique. Pour une description de l'art romanesque et de son vocabulaire, on consultera ce site. Son historique et ses caractéristiques sont bien décrits ici. [Romanesque style] Romantisme : Mouvement artistique et intellectuel du XIXième siècle européen qui marque une grande sensibilité chez les créateurs. Le mouvement est marqué par une tendance à l'effusion, au sentimentalisme, au lyrisme. H. Méthivier écrit que le romantisme était « une réaction . du sentiment contre la raison, un épanchement souvent nostalgique et douloureux sur le 'Moi', un laisser-aller du rêve, de la fantaisie, et des passions ». Dans leurs écrits et leurs ouvres artistiques, les romantiques donnent la primauté aux choses du cour sur celles de l'esprit. Pour eux, seule l'imagination pouvait déterminer la forme et le contenu des ouvres artistiques. Pour en savoir davantage sur ce mouvement, visiter ce site. [Romanticism] Sacrements : Acte religieux dans l'Église catholique. Il existe sept sacrements. Ce sont : le Baptême, l'Eucharistie, la Confirmation, la Confession, le Mariage, la Prêtrise et l'Extrême-onction. La Confirmation et la Prêtrise ne peuvent être données que par un Évêque. [Sacraments] Sans-culottes : Terme méprisant utilisé par les opposants de la Révolution française pour décrire les classes populaires favorables à la Révolution. La culotte était un vêtement, de la taille aux genoux, qui n'était porté que par les nobles et les riches. (Pour en savoir plus, visitez ce site. À ne pas manquer l'image du noble et des sans-culottes au même site). On peut suivre la Révolution française en images à ce site. [In English] Satrapie : Région administrative de l'empire perse. Chaque région était gouvernée par un satrape. L'empire était donc très décentralisé, ce qui constitua un élément de force et de faiblesse pour l'empire perse pendant longtemps. [Satrapy] Schisme : Rupture de l'unité chrétienne. Quand un groupe se détache du tronc de la religion chrétienne dominante, pour fonder une autre religion, on appelle ce mouvement un schisme. Selon l'Église Catholique du XIième siècle, les Orthodoxes étaient des schismatiques. Il y eut de nombreux schismes au cours de l'histoire du Christianisme. [Schism; see this site for a discussion from a Roman Catholic perspective] Scolastique (parfois Scholastique): Mouvement philosophique et intellectuel de l'époque médiévale qui visait principalement à raffermir la croyance en Dieu en utilisant le véhicule de la science. À cet effet, les écrits des Pères de l'Église et autres théologiens furent systématiquement et minutieusement scrutés, pour en extraire des connaissances et une signification qui n'avaient peut-être pas encore été révélées, puisqu'on jugeait que ces écrits avaient été inspirés par Dieu. On peut dater de cette époque le début de l'étude « scientifique » de ces écrits, d'une théologie fondée sur des méthodes scientifiques. Convaincus que la raison pouvait aussi aider à atteindre à la connaissance de Dieu, les scolastiques, dont les principaux furent Abélard et Thomas d'Aquin, se mirent à l'étude de la philosophie, particulièrement celle d'Aristote. En ce faisant, ils suivaient le mouvement déjà établi par Averroès* (voir alternativement ce site) chez les Musulmans et Maimonide* chez les Juifs. Leur but ultime, en tentant de réconcilier la Révélation et la raison, était de servir Dieu, de raffermir la foi. La scolastique décrit aussi la méthode pédagogique utilisée dans les écoles et universités du Moyen-Age. Elle consistait à poser un problème ou une question (questio), à consulter les « autorités » sur le sujet (lectio), à en argumenter rationnellement le pour et le contre (disputatio) pour ensuite en arriver à la conclusion (sententia). Cette méthode était particulièrement utilisée en philosophie, sous la direction d'un Maître. [Scholasticism] Seigneur (ou suzerain) : Dans le système féodal c'est celui qui donne un fief à ses vassaux en retour de certains avantages. Ce sont les Carolingiens qui semblent les premiers à avoir commencé ce mouvement. Parce qu'ils étaient faibles, ils désiraient s'attacher des nobles puissants qui les appuieraient. Ils ont donc commencé à distribuer de vastes domaines en retour de l'acte de foi et hommage. C'est ainsi qu'est née la féodalité. [Lord] Sénat : (du latin senatus : les anciens). Sous la république romaine, le sénat est l'organe suprême du gouvernement. C'est là où l'aristocratie de Rome gère les affaires de l'état. Ses membres sont recrutés chez les leaders des grandes familles patriciennes, les anciens consuls, etc. Le sénat, qui a toujours traditionnellement gouverné à Rome, est fier de ses prérogatives. Il résistera longtemps les tendances démocratiques, l'égalité, réclamées par la plèbe. À l'époque de l'Empire, le Sénat perdit la plupart de ses pouvoirs pour jouer un rôle plutôt honorifique puisque l'Empereur exerçait tous les pouvoirs. [Senate] Septante (version des) Première version (traduction) des livres saints du Judaïsme (Torah et autres) faite à Alexandrie, sous l'oil bienveillant des souverains Ptolémées, en langue grecque entre 250 et 130 anè. Plus de 70 savants juifs y travaillèrent. Cette version était nécessaire à cause de l'assimilation croissante de nombre de Juifs qui ne comprenaient que la langue grecque à l'époque. Cette version est essentielle pour expliquer la montée du christianisme plus tard. [Septuagint bible] Sept Merveilles du Monde Ancien : Il s'agit du Phare d'Alexandrie, des Pyramides d'Égypte, des Jardins suspendus de Babylone, de la statue de Zeus par Phidas, du Colosse de Rhodes, de la Mausolée d'Halicarnasse et du Temple d'Artémis d'Éphèse. Voir ici la description de ces merveilles. [Seven wonders of the world] Serf : Dans l'Europe médiévale, c'est un paysan qui est lié à la terre qu'il cultive et qu'il ne peut quitter librement. Le serf n'est donc pas un individu libre, sans être exactement un esclave puisqu'il n'a pas été acheté et qu'il ne peut être vendu. Ce paysan travaille la terre contre des redevances et des corvées qu'il devra payer au seigneur. Tant qu'il continue à faire ces paiements, il a droit à la parcelle de terre qui lui a été concédée ou qui a été cédée à ses ancêtres. Avec les charges multiples qui pesaient sur eux, compte tenu du manque de productivité de la terre à cette époque, les serfs vivaient une existence misérable, marquée par la pauvreté et la rusticité. À mesure qu'on avance dans la période médiévale, le servage disparut de la majeure partie de l'Europe. En partie cela était dû à la grande pénurie de main-d'ouvre causée par la forte mortalité de la peste noire au XIVième siècle. [Serf] Summa Theologica : (Somme théologique*) Écrits philosophiques du dominicain Thomas d'Aquin*, le plus grand philosophe et théologien chrétien du Moyen Âge, chef de file de la scolastique. Sa philosophie est plus connue sous le nom de thomisme. (Pour en savoir plus sur Thomas d'Aquin en anglais; pour un extrait de la Somme théologique en français, examinez sa réponse à la question : « Les anges connaissent-ils les choses matérielles? ») [In English] Syncrétisme : Système qui consiste à réunir des éléments disparates en une nouvelle réalité unifiée. La diffusion d'une culture ou d'une religion dans un univers très syncrétisé rend le processus plus facile. [Syncretism] Temple de Jérusalem : (voir l'histoire du temple) Lieu saint du Judaïsme construit originellement par le roi Salomon dans le but de contenir l'Arche d'alliance dans laquelle se trouvait les Dix Commandements donnés par Dieu aux Hébreux. Ce temple fut détruit lors de la conquête de Judah par les Chaldéens. Un second temple fut reconstruit vers 520 anè, alors que les Hébreux vivaient sous Cyrus le Grand, le roi de Perse. Ce temple subit une restauration et des agrandissements plus tard. Le Temple fut détruit* par Titus, fils de l'empereur Vespasien. Il ne fut jamais plus reconstruit. Le Temple est d'une grande importance religieuse pour tous les Juifs. [Temple of Jerusalem] Terre Promise : Terre que Dieu avait promise aux Hébreux s'ils acceptaient de le reconnaître comme leur seule divinité et de lui obéir. Cette terre allait être trouvée en Palestine, là où se trouve Israël. [Promised Land] Terreur (la) : Nom donné à la période de 1793-94 au cours de la Révolution française où, sous l'effet conjugué du danger extérieur et de la réaction aristocratique, les sans-culottes créèrent un Tribunal révolutionnaire et appliquèrent une répression excessive où les exécutions sommaires furent nombreuses. [Terror] Tétrarchie : Système créé par l'empereur Dioclétien pour résoudre les problèmes d'hypertrophie de l'empire romain. L'empire fut divisé en deux. Chaque moitié reçut un empereur, appelé Auguste . Chaque empereur eut un César pour l'appuyer dans l'administration. À la mort d'un des Augustes, le César de sa région lui succédait. Il y avait donc quatre leaders (tétrarchie) avec responsabilité sur une section de l'empire. De cette façon, Dioclétien désirait améliorer l'efficacité de l'administration en ayant les décisions prises près des régions où les problèmes apparaissaient. Ce système ne fonctionna que sous son règne. Cependant, la division de l'empire romain en empire d'Orient et d'Occident devint permanente et eut des conséquences importantes. [Tetrarchy] Tiers-État : La société du Moyen-Âge était légalement et socialement divisée en trois classes : l'une dont le rôle était de prier (le clergé), une deuxième dont le but était de faire la guerre (l'aristocratie) et la troisième qui travaillait. C'est cette dernière que l'on connaît, à l'époque moderne, avant la Révolution française, sous le vocable de Tiers-État. Celle-ci était une classe sous-privilégiée, surtaxée et très hétérogène, puisqu'elle était constituée, principalement, d'une masse de paysans, mais aussi de marchands, de magistrats et d'artisans. Ensemble, les divers groupes du Tiers-État constituaient plus de 90% de la population. Ils étaient insatisfaits de leur situation et réclamaient leur part du pouvoir, leur place au soleil. Ils avaient conscience de former l'essentiel de la nation. Voilà pourquoi ils furent actifs, particulièrement la classe de la bourgeoisie, au moment de la Révolution française. (Voir le fameux pamphlet de l'abbé Sieyès « Qu'est-ce que le Tiers Etat ? ») [Third Estate and Sieyes] Torah : Nom donné aux cinq premiers livres de la bible des Juifs; ces cinq livres sont aussi intégrés à la bible des Chrétiens. [Torah; see the discussion at the World Civilization site] Totalitarisme : L'état totalitaire est celui où les individus ont perdu toute liberté aux mains d'un gouvernement dictatorial. L'État contrôle tout, habituellement au nom d'une idéologie. Le contrôle, la répression, l'état policier sont communs en état totalitaire. Exemples récents : L'Allemagne nazie, la Russie de Staline. [Totalitarianism] Tradition : Pratiques ou croyances héritées des générations passées et qui sont toujours suivies. Les sociétés traditionalistes sont celles qui trouvent leur inspiration, le guide de leurs actions, dans les coutumes et les croyances héritées de leurs ancêtres. Ces sociétés sont souvent opposées au progrès qui nécessite le changement. (voir tradition orale) [Tradition; see the discussion at the World Civilization site] Tribunes (tribuns): A Rome, le tribun est un leader politique élu par l'assemblée de la plèbe pour parler en son nom. Dans l'exercice de leur fonction représentative, ils jouissaient de la liberté complète de parole dans les limites de la ville de Rome. [Tribune] Triumvirat : À Rome, gouvernement par trois hommes. Il y eut deux triumvirats dans la période précédant immédiatement la chute de la République romaine. [Triumvirate] Trivium : Dans les écoles médiévales des cathédrales, on enseignait les sept arts libéraux, dont le trivium qui consistait dans la grammaire, la rhétorique et la logique (la dialectique ou l'argumentation). Les sources de cet enseignement étaient les écrits des auteurs classiques. Tyrannie : (tyrans veut dire en Grèce ancienne : « celui qui est venu au pouvoir illégalement ») Gouvernement par un individu ayant déposé l'oligarchie. Les tyrans ne pouvaient se maintenir au pouvoir qu'en cherchant la faveur du peuple en adoptant des mesures populaires. En affirmant l'importance de s'appuyer sur le peuple, les tyrans préparèrent la voie à la démocratie. [Tyranny] Ultramontanisme : (littéralement « outre montagne ») Doctrine à l'intérieur de l'Église catholique du XIXième siècle qui prône l'union de l'Église et de l'État et la subordination de l'État à l'Église. Les ultramontains étaient des catholiques intégristes qui cherchaient à préserver les valeurs du passé battues en brèche par les idéologies venant de la Révolution française. Les conservateurs se tournèrent vers la Papauté, « outre montagne » en Europe, pour inspirer leur résistance envers les nouvelles idéologies. (Pour en savoir plus, lisez ce texte ou cet autre en anglais) [Ultramontanism] Universités : (du latin universitas ce qui signifie communauté ou corporation des lettrés, des étudiants et des professeurs) À partir du milieu du XII et du début du XIIIième siècles, des corporations d'étudiants et de professeurs sont formées dans le but de dispenser l'enseignement supérieur dans quelques parties de l'Europe, spécialement en France et en Italie. Ces groupes de lettrés cherchèrent la protection légale des monarques, des autorités ecclésiastiques et, dans certains cas, de conseils de ville. Ils obtinrent donc de former des guildes, ce qui leur permit de s'organiser. C'est ainsi que furent formées les premières universités. Comme l'enseignement se donnait en langue latine, lingua franca connue de tous les lettrés européens, les étudiants pouvaient venir de tous les pays pour recevoir l'enseignement. À leur retour dans leur pays, ils pouvaient fonder une université. C'est ainsi que le savoir européen se répandit au Moyen-Âge. Éventuellement, il existera plusieurs dizaines d'universités à la fin de la période médiévale. Dans ces universités on étudiait surtout la théologie, la philosophie, le droit ou la médecine. On obtenait les diplômes de Maîtres ès Arts et de Docteur dans sa discipline. Dans les cours qui étaient donnés, le professeur « lisait » ses notes que les étudiants copiaient religieusement, mot à mot (d'où l'expression de « lecturer » - c'est à dire lecteur - pour un professeur en langue anglaise). (Pour en savoir plus sur les universités médiévales, voir ce site - en anglais) [Universities] Universités-mères : On appelle université-mère les premières universités qui ont été fondées en Europe à l'époque médiévale. Les étudiants ayant obtenu leur diplôme de ces universités pouvaient fonder une université dans une autre localité et ainsi servir à perpétuer le savoir. Les deux grandes universités-mères furent l'Université de Paris (pour son enseignement de la philosophie et la théologie) et l'Université de Bologne en Italie pour l'étude du droit. [University-mothers] Vassal : Dans le système féodal, c'est un noble lié par une relation de dépendance à un suzerain (seigneur), à qui il a fait l'acte de « foi et hommage ». Le vassal doit obéissance à son suzerain. [Vassal] Vernaculaire (langue) : On appelle vernaculaire une langue spécifique à une région ou à un groupe. Normalement, cette langue n'est comprise que de ceux qui sont nés ou vivent dans cette région. Les langues vernaculaires européennes sont apparues au Moyen-Âge puisque dans l'Antiquité les populations avaient toutes absorbées l'une ou l'autre des lingua franca de l'empire romain : le latin (pour voir un exemple d'un texte en latin - le premier chapitre des confessions de Saint Augustin - ou en grec - voir l'alphabet grec) ou le grec. Ces langues vernaculaires médiévales avaient été créées par la confrontation du grec ou du latin d'une part avec les langues des nouveaux groupes faisant leur entrée dans l'Occident (langues germaniques, slaves, etc.). Ainsi furent formées les anciennes formes du français, de l'anglais, de l'allemand, de l'espagnol ou de l'italien, etc. Ce n'est que vers le XIIième siècle que débute la publication de textes écrits en langue vernaculaire en Europe (à consulter les deux pages de ce site en anglais*). [Vernacular] Vision du monde : Ce terme décrit la perception de la réalité, du monde, qu'un individu, un groupe ou une culture peuvent avoir. C'est donc un phénomène qui peut être soit individuel ou collectif. Une vision du monde est dérivée d'expériences multiples et d'observations faites par l'individu ou accumulées par le groupe. Une culture partage inévitablement une vision commune d'elle-même et du monde extérieur. Chaque individu dans ce groupe peut partager, ou rejeter, des éléments constitutifs de la vision du monde du groupe. Le but de l'historien qui cherche à appréhender une culture ou un individu est de reconstruire leur vision du monde. Les historiens marxistes croient que ce sont les conditions matérielles et sociales d'un groupe ou d'un individu qui déterminent leur vision du monde. [Worldview; see the discussion at the World Civilization site] Vulgate : Traduction de la Bible en latin faite par Saint Jérôme. Cette traduction fut importante pour expliquer la diffusion du Christianisme dans les premiers siècles de notre ère. [In English; discussion on the revision of the Vulgate] Troisième édition - Septembre 2002
© 2002 Claude Bélanger, Marianopolis College |