Quebec History Marianopolis College


Date Published:
Octobre 2013

Documents de l’histoire du Québec / Quebec History Documents

 

Le patriotisme de nos vieux maîtres

 

(A propos de L'Appel de la Race)

 

par

 

Mgr Camille Roy

 

 

Chronologie de la controverse sur l'Appel de la Race

 

Il nous a toujours répugné de répondre aux critiques inévitables que l'on a pu faire de nos études littéraires.

Nous n'avons pas la prétention, ni l'illusion d'émettre des jugements dogmatiques quand nous jugeons un livre. Nous savons combien les goûts sont variables - étant déterminés souvent par autre chose que les principes de l'art - et nous nous efforçons seulement d'être à la fois sincère et bienveillant. Cette sincérité bienveillante, on a bien voulu nous assurer souvent qu'elle fut utile aux lettres canadiennes, et cette affirmation nous a réjoui plus qu'elle n'a créé de vaine confiance en nous-même.

Au mois de décembre dernier, nous avons apprécié l'Appel de la Race, par Alonié de Lestres. Cet article qui fut le premier en date de ceux qui n'ont pas contenu que des éloges dithyrambiques de ce livre et de son auteur, a singulièrement déplu à beaucoup d'admirateurs d'Alonié de Lestres. Et depuis, toute une littérature a été écrite autour - surtout autour - de cet article. S'il ne s'agissait dans ce débat que de nos modestes jugements littéraires, nous ne songerions pas à les défendre ; si même il ne s'agissait que de l'accusation d'impérialisme que l'on a bien voulu porter contre nous, nous ne ferions que nous en amuser : certaines gens aiment ainsi à diviser leurs compatriotes en deux catégories exclusives, leur esprit paraissant incapable d'en contenir trois.

Mais certaine discussion se faisant autour d'une affirmation historique d'Alonié de Lestres, dont nous avons contesté l'exactitude, et certains admirateurs d'Alonié de Lestres ayant faussé la position que nous avons prise, nous croyons devoir ajouter au débat quelques précisions.

*     *     *

Il s'agit de nos maîtres, des maîtres de la génération de Lantagnac, de ceux qui ont formé la jeunesse canadienne-française entre 1880 et 1890. Il résulte de certaines pages de l'Appel de la Race qu'ils n'ont aucunement fait l'éducation patriotique de leurs élèves. (Pages 13-16 surtout.) Nous avons cru devoir contester le fait tel qu'il est présenté par l'auteur du roman : et il s'est institué une polémique où il semble bien que l'on a perdu de vue les termes premiers de la discussion.

Alonié de Lestres estime qu'au Collège de X où Lantagnac fit ses études, « une seule chose lui manqua affreusement : l'éducation du patriotisme ». (1) Et si vous voulez savoir comment est justifiée par Alonié de Lestres cette affirmation, lisez ceci ; c'est Lantagnac qui parle au Père Fabien, et qui lui dit quels sentiments, aux jours du collège, faisaient la substance de l'éducation patriotique :

« Interrogez là-dessus les jeunes gens de ma génération. Demandez-leur quels sentiments, quelles idées patriotiques gonflaient nos harangues sonores ! (Il s'agit des harangues de la Saint-Jean-Baptiste.) La beauté, l'amour du Canada ! La noblesse de notre race, la fierté de notre histoire, la gloire politique et militaire des ancêtres, pensez-vous ? Non pas ; mais bien plutôt les bienfaits de la constitution britannique, la libéralité anglo-saxonne, la fidélité de nos pères à la Couronne d'Angleterre. Ah ! celle-là surtout, voilà bien quelle était notre plus haute, notre première vertu nationale. Quant au patriotisme rationnel, objectif, fondé sur la terre et sur l'histoire, conviction lumineuse, énergique, vivante, chose inconnue... La Patrie! un thème verbal, une fusée de la gorge que nous lancions ces soirs-là et qui prenait le même chemin que les autres... Ah ! que l'on nous soit indulgent ! avait enfin supplié Lantagnac . . . Sait-on assez quelle période nous avons vécue ? Sait-on que l'état d'âme, l'attitude du vaincu nous étaient prêchés comme un devoir ? qu'oser rêver d'indépendance pour le Canada, qu'oser seulement parler de l'union des Canadiens français pour la défense politique ou économique, nous étaient représentés comme autant de choses immorales ? Le sait-on, mon Père ? » (2)

Oui ! le sait-on ? . . . Et, vraiment, on aurait quelque raison de l'ignorer.

Si nous comprenons quelque chose aux mots, voilà en quels termes Alonié de Lestres définit l'éducation patriotique que l'on donnait aux collégiens au temps où Lantagnac faisait ses études. Et cette éducation était elle-même déterminée par l'état d'âme, la mentalité générale des Canadiens français de la province de Québec.

Et donc, les « harangues sonores » des collégiens de ce temps-là n'exaltaient que les bienfaits de la constitution britannique, la libéralité anglo-saxonne, la fidélité de nos pères à la Couronne d'Angleterre.

Donc, on n'y trouve aucune trace du sentiment de « la beauté, de l'amour du Canada ».

Donc, le patriotisme rationnel fondé sur la terre et sur l'histoire, était chose inconnue de ces collégiens !

Donc, on leur prêchait l'état d'âme, l'attitude du vaincu, comme un devoir !

Donc, on leur représentait le rêve de l'indépendance du Canada et l'union pour la défense politique et économique comme autant de choses immorales !

Nous avons dit, et nous nous permettons d'affirmer une fois encore, que cette page d'Alonié de Lestres est d'une exagération inacceptable. Si c'est là l'exacte vérité, et si c'est là faire de l'histoire, nous ne comprenons plus rien ni à la vérité, ni à l'histoire.

Pour contredire à ces affirmations, plus éloquentes que pondérées, M. l'abbé Arthur Maheux, professeur de Rhétorique au Séminaire de Québec, dans une séance publique de la Société du Parler français, s'est amusé - et quel amusement significatif - à relever dans les cahiers de classe, et dans les procès-verbaux des sociétés littéraires de chez nous - période 1880-1890 - les traces de tout ce qu'Alonié de Lestres nie qu'on puisse trouver dans l'éducation collégiale de ce temps-là.

C'est une petite enquête à laquelle M. l'abbé Maheux n'attache sûrement pas plus d'importance qu'il ne faut, mais qui prouve singulièrement tout de même qu'Alonié de Lestres a été plus violent que soucieux d'exactitude dans la page que nous avons citée. Nous publions dans cette livraison du Canada Français (3) la causerie de M. l'abbé Maheux. Nos lecteurs comprendront eux-mêmes que si « les petits jeux littéraires des académies collégiales » ne suffisent pas pour la formation du patriotisme, et nous ne croyons pas qu'en effet ils suffisent, ils sont tout de même un indice, un témoignage certain, des préoccupations de la vie collégiale, de la mentalité, de la formation intellectuelle des écoliers.

Mais ce que nous tenons à rappeler ici,- et ce que l'on parait avoir perdu de vue, dès l'origine de ce débat - c'est l'appréciation que nous avons faite des jugements sommaires d'Alonié de Lestres.

Nous avons déclaré qu'Alonié de Lestres a exagéré, et rien de plus. Nous n'avons pas affrmé comme on paraît vouloir le faire entendre - et M. l'abbé Maheux n'a pas affrmé non plus - que tout fut parfait dans l'éducation patriotique reçue dans les collèges au temps de Lantagnac. Qu'on se donne la peine de relire ce que nous avons écrit.

Bien plus, et bien avant qu'Alonié de Lestres ait publié l'Appel de la Race, nous avons nous-même signalé, en 1904, des lacunes de cet enseignement patriotique, et par exemple, l'insuffisance de l'enseignement donné dans nos collèges, de l'histoire et de la géographie du Canada, (4). On a pensé nous mettre en contradiction avec nous-même en reproduisant dans L'Action Française du mois de février, une page où nous avons alors très sincèrement et très ouvertement exprimé  notre opinion. Cette opinion n'a pas varié depuis, et elle ne contredit pas ce que nous avons écrit des excès de pensée et de plume d'Alonié de Lestres. Nous estimons encore que refuser à nos maîtres tout souci de faire de leurs élèves des patriotes fiers de leur histoire et attachés aux intérêts de leur race, c'est une injure gratuite, indigne d'un historien sérieux. Et nous estimons aussi et encore que nos maîtres n'ont pas donné à l'enseignement de l'histoire et de la géographie nationales l'importance et le développement qui conviennent. Et nous croyons qu'il n'y a pas là contradiction, mais une simple question de plus et de moins, le respect des nuances et de la vérité.

Que Jacques Brassier accumule après cela les témoignages et les faits, s'il veut bien réfléchir il constatera que ces témoignages et ces faits portent à faux, c'est-à-dire sur un débat dont les termes, en autant que ce débat est dirigé contre nous, sont sortis de son imagination, et ne correspondent plus à la position que nous avons prise.

Mais si plutôt Jacques Brassier, sans insister sur la contradiction où il parait vouloir enfermer notre pensée, veut tout simplement répéter l'accusation absolue et excessive d'Alonié de Lestres, libre à lui, comme à d'autres, de le faire. Il est si facile de s'emporter avec violence contre le passé, et d'y supprimer d'un trait de plume tout ce qui n'y correspond pas suffisamment à nos actuelles passions - ces passions fussent-elles patriotiques. Il faut, pour juger une époque avec impartialité, être capable de sortir de son temps et de se placer au milieu des circonstances, dans les conditions de vie qui furent faites aux hommes de cette époque. Et cette transposition d'esprit n'empêche pas d'apercevoir les erreurs, ou les fautes ou les lacunes du passé, mais elle permet de mettre plus de justesse dans les appréciations que l'on fait de ce passé. Et ceci est un principe élémentaire de critique historique.

Chaque période de l'histoire a ses préoccupations, ses doléances, ses combats. Et l'éducation patriotique est singulièrement conditionnée par ces circonstances variables de la vie nationale. Elle s'accentue, elle se fait plus attentive quand les dangers que court une race ou un peuple se font plus précis ou plus imminents. Or, à mesure que le Canada évolue vers ses destinées, des problèmes se posent avec acuité, qui autrefois n'avaient pas la même urgence, n'offraient pas de périls aussi immédiats.

Aujourd'hui, ce qui préoccupe l'opinion canadienne-française, l'âme et le coeur de notre race, c'est la persécution officielle des minorités canadiennes-françaises dans les provinces anglaises, ce sont les questions scolaires qui ont violemment surgi, au Manitoba en 1890, dans les provinces de l'Ouest en 1904, dans l'Ontario avec tout ce qui a préparé et suivi le Règlement XVII. Et, par répercussion nécessaire, ce qui passionne l'âme généreuse de nos écoliers, c'est cette odieuse persécution où se trouvent à la fois engagées la justice sociale et la survivance de notre race. Et c'est cela surtout qui inspire maîtres et élèves actuels dans l'oeuvre de la formation patriotique. Mais on ne reprochera pas, j'espère, aux maîtres et aux élèves de 1880 d'avoir négligé de fonder sur ces graves événements l'éducation nationale de la jeunesse.

Aujourd'hui, ce qui préoccupe encore l'esprit des Canadiens français, ce qui inquiète leur naturelle fierté, c'est la question des relations du Canada avec l'Empire britannique, c'est le problème de l'impérialisme. Ce problème fut surtout posé en1899, au moment de la participation du Canada à la guerre Sud-Africaine, il s'est précisé avec une singulière persistance pendant la campagne d'impérialisme politique et militaire conduite par Chamberlain et ses successeurs. Et l'on sait que c'est de toutes ces agitations du début de ce siècle qu'est sorti le mouvement ou l'école nationaliste. Reprochera-t-on à nos maîtres de 1880 à 1890 de n'avoir pas fondé sur ces mêmes agitations l'éducation patriotique de leurs élèves ?

Et cependant, ôtez, retranchez toutes ces questions d'écoles bilingues, de persécution ouverte des minorités, d'autonomie nationale, d'impérialisme et de nationalisme, de la formation patriotique donnée aujourd'hui dans nos collèges, et que restera-t-il qui soit si différent de la formation patriotique que nous avons reçue avant que surgissent toutes ces graves questions contemporaines ?

Il restera que surtout l'enseignement de l'histoire nationale est plus abondant qu'autrefois, plus méthodique aussi peut-être, encore que l'on puisse toujours reprocher à nos maîtres d'histoire du Canada, si patriotes depuis 1900, et qui disposent de plus de ressources que leurs prédécesseurs, de n'avoir pu encore composer un bon manuel d'histoire du Canada. Et nous sommes en avril 1923 !

Non ! nous ne pouvons croire que l'on soit vraiment sérieux, quand on arme que nos maîtres furent insoucieux de former en leurs élèves une âme canadienne-française. Qu'il y ait eu des lacunes, trop de lacunes dans leur enseignement : c'est entendu. Que le patriotisme des Canadiens français en général, et de nos maîtres en particulier, ait été, vers 1880, moins militant qu'aujourd'hui parce que moins provoqué par d'urgentes nécessités c'est compris. Que, d'autre part, l'on fût satisfait en ce temps-là des libertés politiques et religieuses que l'Angleterre nous garantissait par l'Acte de la Confédération, quand ailleurs, et surtout en France, l'on voyait des frères de même race et de même sang persécutés et privés de ces mêmes libertés : il est trop naturel qu'on éprouvât cette satisfaction. Que l'on ait enseigné aux élèves de ce temps que la loyauté envers le pouvoir établi est un devoir d'ordre moral : assurément oui ; et il n'y a que la théologie du Père Fabien qui pourrait contredire à cette doctrine. Mais que vraiment il y ait eu abstention ou absence complète de formation, ou formation à rebours, de l'éducation patriotique, de la part de nos maîtres, nous nous refusons à le croire. Et que, par voie de conséquence, nous n'ayons jamais eu le goût de célébrer dans nos discours la beauté du Canada, la noblesse de notre race, la fierté de notre histoire, tous nos souvenirs protestent contre cette affirmation. Et surtout que nos maîtres nous aient enseigné comme un devoir l'attitude humiliée et servile du vaincu, c'est méconnaître la fierté de nos maîtres que de le prétendre ! Et encore, qu'on nous ait enseigné que le rêve de l'indépendance, ou l'union patriotique pour la défense de nos droits, étaient des choses immorales, c'est une plaisanterie trop forte que de l'écrire. Et nous avons trop d'estime pour Alonié de Lestres, pour croire qu'il ait mis en ces formules l'expression exacte de sa pensée. Ses phrases ont été emportées plus loin qu'il ne le voulait par le vent de la rhétorique. Et quand nous avons seulement dit qu'Alonié de Lestres avait exagéré, nous sommes singulièrement étonné qu'il se trouve des disciples pour protester, et qui prennent pour un dogme du maître ce qui n'est qu'une extravagante hyperbole, ou qui recueillent comme une vérité lumineuse ce qui n'est qu'une « fusée », de la plume cette fois, et non « de la gorge, » d'Alonié de Lestres.

Nous avons vécu notre vie d'écolier entre 1880 et 1890. Nous avons reçu par l'influence de nos maîtres, par l'influence ou « l'esprit » du milieu où nous vivions, plus encore que par les leçons techniques de l'histoire du Canada, notre éducation patriotique. Car l'éducation patriotique est bien plus affaire d'éducation générale, d'ambiance, d'attitudes des âmes, d'esprit communautaire, qu'affaire de manuel. Et c'est parce que toutes les âmes qui eurent quelqu'influence sur nos âmes d'écoliers, étaient elles-mêmes tendues vers l'idéal de notre race, que, à notre insu le plus souvent, mais avec une docilité certaine, nos âmes d'enfants formaient les pensées et les rêves qui plus tard orienteraient leurs actions, quand le temps serait venu d'agir. L'éducation patriotique ne se compose pas seulement de leçons prises aux pages d'un livre de classe ; elle se compose d'éléments multiples, parfois impérieux et précis, parfois impondérables ; elle se compose d'influences, latentes souvent, agissantes quand même, discrètes ou énergiques, influences persuasives toujours, qui résultent, au collège comme dans la famille, de toutes les pensées, de tous les jugements, de toutes les actions qui donnent un sens à la vie. En pareille matière, ce ne sont pas les leçons magistrales les plus tapageuses qui sont les plus efficaces. A toutes ces influences, sans doute, doivent s'ajouter au collège les enseignements précis, les directions nettes que suggèrent les circonstances, et qu'impose l'étude même du livre d'histoire, mais il faut pour juger l'éducation patriotique d'une maison, d'une époque, tenir compte de tout cela.

C'est tout cela, assurément, qui fit de nous, autrefois, les petits patriotes audacieux, coupant les liens britanniques et proclamant l'indépendance du Canada, que M. l'abbé Maheux a surpris dans les archives du Séminaire de Québec. Mais c'est aussi parce qu'on n'a pas tenu compte de tout cela que l'on a été trop sévère pour les maîtres qui formèrent la génération de Jules de Lantagnac.

*     *     *

Nous avons cru devoir, pour bien définir notre position, revenir sur une question qui devient vraiment presque trop pénible. Pour ce qui est de nous, avec cet article, l'incident est clos.

Nous ne croyons pas devoir nous attarder ici aux critiques « théologiques » que l'on a faites, avec bienveillance d'ailleurs, de notre appréciation du cas de conscience de Jules de Lantagnac. Les pages vraiment trop nombreuses qu'il a fallu écrire pour éclaircir ( ?) ce cas évidemment obscur pour beaucoup, n'ont en rien modifié notre pensée. Nous croyons encore que les obligations qui résultent du sacrement de mariage l'emportent sur les circonstances où Lantagnac fut invité à faire un discours au Parlement d'Ottawa ; nous croyons que Lantagnac ne devait pas détruire son foyer, même par le moyen du « volontaire indirect », pour aller faire un discours sur la motion Lapointe. Quant aux témoignages d'autorités, ecclésiastiques et théologiques, dont on prétend consolider le pauvre Père Fabien, nous pourrions y répondre par d'autres témoignages d'autorités ecclésiastiques et théologiques. Et la question ne serait pas plus avancée.

Nous avons confiance qu'Alonié de Lestres ne verra en tous ces débats rien qui le fasse se méprendre sur nos intentions. Si, dans notre article du mois de décembre, nous avons contesté, avec une insistance que quelques âmes sensibles ont appelée de la violence, certaines affirmations, certaines solutions contenues dans l'Appel de la Race, c'est que ces affirmations et ces solutions ont une portée qui dépassent celle de simples questions littéraires. Et surtout qu'on veuille bien ne pas voir en toute cette affaire une question de clocher, comme on a voulu l'insinuer. Rien ne répugnerait davantage à notre esprit et à nos habitudes qu'une aussi mesquine supposition. Nous avons, d'ailleurs, reçu de Montréal autant que de Québec, pour notre attitude, les plus flatteuses appréciations. Au surplus, nous avons pour le talent et pour l'oeuvre d'Alonié de Lestres un cordial respect ; et nous l'avons assez dit. A l'occasion de l'Appel de la Race, nous avons voulu comme toujours être sincère, parce que nous sommes encore persuadé que c'est la meilleure façon pour un modeste critique de servir les lettres de son pays.

(1) Page 13.

(2) Pages 15 et 16.

(3) Livraison d'avril 1923.

(4) Conférence sur « la nationalisation de la littérature canadienne », reproduite dans nos Essais sur la Littérature canadienne. Voir. pp. 368-371.

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Source : Mgr Camille Roy, « Le patriotisme de nos vieux maîtres (A propos de l’Appel de la Race) », dans À l’Ombre des Érables, Québec, Imprimerie de l’Action sociale Limitée, 1924, 349p., pp. 297-311. Ce texte avait d’abord été publié dans Le Canada français, Vol. X, No 3 (avril 1923) : 179-188. Quelques erreurs typographiques ont été corrigées.

 

 

 

 

 

 

 

 
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