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L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia
David RAJOTTE, Les Jeunes Laurentiens. Jeunesse, militantisme et nationalisme dans le Canada français des années 1940, Mémoire de M. A. (Histoire), Université de Montréal, 2006, xxvi-215p.
Chapitre deuxièmeLa recherche identitaire des Jeunesses laurentiennes
Ce chapitre s’intéressera aux différentes conceptions identitaires des Jeunes Laurentiens. En tant que mouvement particulier ces derniers ne purent pas passer à côté d’une multitude d’autoreprésentations. Jeunes jusque dans leur appellation officielle, les laurentiens avaient leur propre conception de ce qu’était la jeunesse de leur temps. Ils se considéraient évidemment eux-mêmes comme jeunes. C’est pourquoi ils ressentirent le besoin de justifier leur existence en expliquant notamment ce qui les rendait uniques. Les Jeunesses laurentiennes ne pouvaient certes pas être des jeunes comme les autres. Ils croyaient servir la jeunesse et le Canada français comme personne ne le faisait.
L’organisation nationaliste construisit également son identité autour de certaines conceptions de la femme. On sait qu’elle prit entre autres position sur certains débats concernant la place des femmes dans la société. Pendant le congrès général de septembre 1943, il fut par ailleurs décidé d’ajouter une branche féminine au mouvement. Dès lors, des jeunes filles contribuèrent aussi aux représentations de la femme qu’offraient les Jeunes Laurentiens. Il fallut évidemment expliquer pourquoi on avait décidé de créer cette nouvelle entité. On croyait en fait qu’à l’instar des sections masculines, elle offrait de nombreux avantages au public auquel elle s’adressait. Elle répondait à des besoins bien spécifiques.
On s’attardera donc plus spécifiquement aux conceptions identitaires que les Jeunesses laurentiennes avaient de la jeunesse et des femmes. Dans les deux cas, c’est d’abord les représentations générales qui seront présentées. C’est-à-dire qu’on expliquera comment les laurentiens voyaient la femme et la jeunesse en général. Il sera ensuite question de la façon dont les Jeunesses laurentiennes se voyaient en tant que jeunes ou en tant que femmes. Les conceptions d’eux-mêmes qu’avaient un jeune laurentien et une jeune laurentienne nous intéresseront alors plus particulièrement.
1. La jeunesse pour les Jeunes LaurentiensLes Jeunesses laurentiennes parlèrent à plusieurs reprises de la jeunesse canadienne-française. Pour le mouvement, cette dernière était dans un état plus ou moins enviable. On croyait cependant que, bien dirigée et bien formée, elle serait en mesure de jouer un rôle positif et appréciable pour régler les problèmes de la patrie. De ces constats, il est possible de dégager la définition de la jeunesse que proposaient les Jeunes Laurentiens.
Cette jeunesse dont traitaient les Jeunes Laurentiens avait un présent difficile à maints égards. On croyait d’abord qu’elle vivait une crise. On expliquait en fait que les jeunes ne faisaient pas attention à leur santé. Rosaire Morin précisait que «non seulement les jeunes n’ont aucune notion d’alimentation rationnelle ou de culture physique, mais trop sont intempérants (1) ». On disait qu’ils ne savaient pas quoi faire de leur corps, qu’ils vivaient dans l’oisiveté et l’ennui. C’est ainsi qu’on en venait à se demander: «pourquoi même tant de jeunes dans les écoles de réforme (2)? » Les jeunes n’avaient en outre pas accès à des loisirs qui leur permettaient d’adopter une vie moralement saine. Le journal et le cinéma ne faisaient que les corrompre. La façon de croire en Dieu, la pensée, la parole, les actions étaient autant de manifestations qui permettaient de dire que «rien ne servirait de nier l’état d’âme de la jeune génération (3) ».
Le jeune urbain vivait plusieurs problèmes qui lui étaient spécifiques selon les Jeunes Laurentiens. Il semblait que plusieurs travaillaient au dessus de leur force physique dans des conditions de travail inhumaines ou à faible salaire. Ceux qui étaient syndiqués étaient souvent représentés par des organismes étrangers qui ne comprenaient pas leurs besoins de catholiques et de Canadiens français. On ajoutait même que le citadin manquait d’hygiène et de confort physique (4). Durant la guerre, les Jeunesses laurentiennes s’inquiétèrent aussi du sort réservé aux travailleurs dans l’après-guerre. Elles expliquaient que l’industrie privée ne serait certainement pas en mesure d’employer l’abondante main-d’œuvre constituée par la jeunesse. C’est pourquoi on demandait: «nos jeunes ouvriers resteront-ils des “porteurs d’eau et des scieurs de bois” et les fils déserteurs du sol n’augmenteront-ils pas le nombre des chômeurs (5)? » Pour pallier ces problèmes, il serait certes possible de bien orienter les jeunes. Les laurentiens croyaient cependant qu’il manquait d’écoles de métiers et que plusieurs «perd[aient] trop souvent leurs talents faute de préparation technique (6) ». Cela avait pour conséquence de donner de faibles salaires aux jeunes citadins. Des familles infécondes ou des enfants élevés dans un trop bas niveau de vie en étaient aussi le corollaire (7).
Le jeune campagnard vivait également des problèmes de formation. Comme il existait peu d’écoles d’éducation rurale, il arrivait souvent que ce jeune décide de ne pas poursuivre d’études agricoles. Il ne tenait alors pas compte des transformations qui étaient survenues en milieu rural. Cela lui faisait en outre perdre ses talents (8). On se demandait ainsi : «nos jeunes ruraux reçoivent-ils une garantie d’établissement (9)? ». On croyait que peu étaient assurés d’avoir un niveau de vie élevé et que plusieurs cultivateurs vivaient dans la pauvreté. C’est pourquoi plusieurs jeunes ruraux émigraient vers les villes et qu’ils oubliaient leurs devoirs religieux (10).
L’étudiant n’était pas non plus en reste. Les Jeunes Laurentiens précisaient que ses études étaient souvent mal orientées et qu’elles étaient trop centrées sur l’argent. Le mouvement notait en fait un manque d’éducation morale au Canada français (11). Trop d’étudiants trichaient et critiquaient les maîtres sans raison. Trop oubliaient également les devoirs religieux (12). Souvent, l’étudiant ne se donnait pas une culture générale et ne tenait pas à former sa volonté en plus de son esprit. Il était en fait complètement ignorant des questions essentielles. Rosaire Morin s’interrogeait: «Combien savent faire le partage des valeurs sur ces notions: Empire, Canada, Québec, Canada français ? … Combien croient profondément à la valeur de notre culture française, de nos traditions, de nos lois?… (13) » Les laurentiens expliquaient que les étudiants connaissaient peu les problèmes nationaux. Cela notamment à cause du manque de mouvements d’action nationale dans les collèges. C’était évidemment grave puisque si l’étudiant de 1945 est un blasé, un étourdi, un jeune plein d’inquiétude, ignorant de ses responsabilités futures envers son Dieu et sa Patrie, l’homme de demain sera un professionnel sans conscience, un politicien qui travaille pour son intérêt personnel ou pour le bien de l’empire russe avant celui de son pays (14).
Le manque d’esprit national était en fait un des problèmes récurrents de la jeunesse canadienne-française. Les laurentiens réunis en semaine de formation affirmaient ainsi que «nos jeunes manquent de rêves et d’idéal. Ils ne croient plus parce que si souvent trompés. Ils vivent dans le plus pur matérialisme (15)». Les Jeunesses laurentiennes expliquaient que le Canadien français avait trop longtemps ignoré ce qu’il était. On ajoutait même qu’il se méprisait lui-même, qu’il ne se respectait pas comme il le devrait. «Nous avons dédaigné prendre conscience, d’une façon pratique, de notre mission catholique et française, dans un continent américain (16)», comme l’expliquait Rosaire Morin. Cela était grave dans la mesure où tous les jeunes étaient utiles à la patrie selon le mouvement. Un seul individu pouvait menacer la solidité du Canada français selon lui. «Et, se demandait Rosaire Morin, si ce n’était pas un jeune homme, mais 3000, 4000 jeunes gens qui se disaient: “Qu’importe à mon pays que je vive comme un payen [sic] et un saxon”, n’aurions-nous pas raison de craindre pour l’avenir de ce pays-là (17) [?]» La réponse s’avère bien sûr positive et démontre comment le manque d’éducation nationale pouvait inquiéter les Jeunesses laurentiennes.
Les Jeunesses laurentiennes croyaient certes que les jeunes vivaient une diversité de problèmes. Elles leur attribuaient cependant aussi différents rôles dont certains devaient précisément contribuer à un relèvement national. Le mouvement pouvait ainsi expliquer que la jeunesse est l’avenir. La société pouvait se transformer si la jeunesse se transformait (18). C'est en ce sens que les laurentiens avaient des attentes envers la jeunesse. On allait jusqu’à croire que «l’avenir du Canada français dépend en partie de l’inertie ou du courage des jeunes (19) ». Paul-Émile Robert a pu expliquer de manière plus concrète que la jeunesse devait se grouper, étudier ses problèmes et faire mieux que la génération précédente (20). Ailleurs, on dit que c’est à la jeunesse d’assainir le milieu et de terrasser le «problème alcoolique» (21) . Les Jeunes Laurentiens distribuèrent également des tracts où on expliquait que c’était à la jeunesse de voir à la reconstruction sociale d’après-guerre (22). Globalement, ils affirmaient que c’est aux jeunes de régler les problèmes causés par leurs prédécesseurs. C’était à eux de reprendre le terrain perdu. Cela fit d’ailleurs dire à certains que «notre ère sera le siècle de la jeunesse (23)».
Les Jeunes Laurentiens avaient également des attentes envers les jeunes selon les milieux dont ils provenaient. Ils souhaitaient «éloigner les jeunes de l’usine […] et les rapprocher de l'école (24)» dans le monde urbain. Il était tout à leur avantage de ne pas entrer trop tôt dans la vie active et d’avoir une bonne formation technique. Il fallait qu’ils comprennent que c’est à eux seuls de voir à leur propre bonheur. Dans l’idéal, ils devaient être de dignes Canadiens français. Le jeune campagnard devait quant à lui comprendre toute la grandeur de son état. Il ne fallait surtout pas qu’il cherche à émigrer vers les villes. Il devrait plutôt s’établir sur une terre et fonder un foyer vers 25 ans. Il pouvait, pour s’aider, aller à l’école d’agriculture. Un bon jeune agriculteur s’attendait évidemment à ce que son foyer soit chrétien par ses fréquentations, ses lectures et son éducation. Il voyait en outre à ce que son entourage aime la terre. Lorsque parent, il en cultivait ainsi le goût chez ses enfants (25). L’étudiant devait plutôt vivre les vertus de loyauté et de sincérité. Il devait chercher à fournir l’effort nécessaire dans ce qu’il entreprenait. Il faisait montre d’une grande discipline en toute occasion. Par tous les moyens possibles, il se donnait une bonne formation religieuse et nationale. Les Jeunes Laurentiens croyaient que les tâches qui s’imposaient aux étudiants leur demandaient plus de désintéressement et d’attention que celles de leurs confrères travailleurs, citadins ou campagnards. Cela parce qu’en «milieu scolaire, encore plus qu’ailleurs, la jeunesse devra prendre conscience de ses droits et de ses devoirs de citoyen (26) ».
Les Jeunesses laurentiennes ne proposèrent jamais de définition explicite de la jeunesse. Il n’est arrivé qu’une seule fois qu’elles tentent de comprendre ce qu’est le jeune dans son essence même. Lors de la semaine de formation à Ville-LaSalle en 1947, elles se demandèrent en effet «Qu’est-ce qu’un jeune (27)?» On écarta d’abord l’idée du dictionnaire qui disait «qui n’est guère avancé en âge». Il en fut de même de celle du poète qui affirmait plutôt que le jeune est «le printemps de la vie». Les personnes réunies à la semaine de formation s’intéressèrent par la suite plutôt aux rôles surnaturels du jeune qu’à la recherche d’une définition précise (28). Il est toutefois clair qu’ils ne considéraient pas la jeunesse comme un simple moment de la vie.
La façon de concevoir les problèmes et les rôles de cette dernière nous permet cependant de comprendre ce que les Jeunes Laurentiens pouvaient entendre lorsqu’ils employaient ce terme. On sait qu’ils découpaient souvent la jeunesse en trois groupes aux problèmes et rôles distincts. C’est notamment pourquoi ils s’adressaient aux différents types de jeunes de manières différentes. Rosaire Morin pouvait ainsi expliquer que«chaque classe sociale a ses problèmes, ses misères, ses préoccupations, ses ambitions, ses distinctions. De l’ouvrier à l’étudiant, nous devons admettre une différence de milieu (29)». C’est également pour cette raison qu’il y eut une commission de la jeunesse urbaine, une autre de la jeunesse rurale et une dernière de la jeunesse étudiante lors de congrès (30). La première version du manifeste des Jeunes Laurentiens se termine sur ce que les sections doivent faire si elles sont en milieu rural ou urbain (31). Même si ce ne fut jamais mené à terme, on pensa adapter le manifeste pour les jeunes campagnards (32) et les étudiants (33).
La jeunesse avait plus particulièrement deux sens pour le mouvement. Le premier correspond essentiellement à la définition proposée par plusieurs sociologues. Ceux-ci précisent en fait souvent qu’elle est une période de transition à la vie adulte. C’est à ce moment qu’on passe de l’école à la vie professionnelle et de la famille d’origine à la famille de procréation. C’est aussi durant ce temps qu’on apprend à évoluer dans la société en tant qu’individu à part entière (34). Les Jeunes Laurentiens concevaient également le jeune comme quelqu’un dans un temps de formation ou de choix. Le jeune citadin était celui qui n’avait pas encore trouvé un emploi stable et un salaire adéquat. Il n’avait pas non plus de progéniture. Il avait cependant encore la possibilité de s’éduquer afin d’améliorer son sort et d’élever sa famille comme il se devait. Le jeune campagnard était celui qui n’était pas encore tout à fait établi. Comme son confrère des villes, il pouvait et devrait même choisir de se former. Il n’avait pas lui non plus d’enfant et d’avenir assuré. L’étudiant était évidemment par définition même en temps de formation. C’est pourquoi il était nécessairement un jeune.
Si les Jeunes Laurentiens faisaient correspondre la jeunesse à ces trois groupes, ils ne divisaient la jeunesse en une partie féminine et masculine que très rarement. Dans tous les documents produits par le mouvement, on peut relever à seulement quelques reprises le cas où le terme jeune correspond autant aux jeunes filles qu’aux garçons (35). Les jeunes filles sont alors laissées dans l’indistinction. Dans l’ensemble cependant les Jeunes Laurentiens arrimaient clairement la jeunesse au monde masculin. Lorsqu’ils traitaient des problèmes urbains, ruraux ou étudiants, ils se référaient essentiellement à des problèmes que seuls des jeunes hommes peuvent rencontrer. Les femmes n’allaient généralement pas à l’école technique ou à l’école d’agriculture. Ce n’était pas à elles qu’on demandait d’être le soutien financier de la famille. On ne s’attendait pas non plus à ce qu’elles soient les dirigeantes de demain.
Les Jeunes Laurentiens attribuaient aussi un sens plus idéal à la jeunesse. Celle-ci était également un état d’âme. C’est ainsi que Rosaire Morin pouvait sous-entendre qu’il est possible d’être «un vieillard de 23 ans aux cheveux noirs et tempes grises (36)». Marcel Caron expliquait dans la même veine qu’une organisation composée de jeunes qui ne font rien et ne se dévouent pas est «un mouvement formé de petits vieux (37)». C’est pourquoi les laurentiens donnaient à la jeunesse des qualités portées vers le dynamisme et l’action. Ils expliquaient ainsi que si les jeunes agissent et vont plus loin que les autres, c’est qu’ils étaient nécessairement en santé. Ils peuvent par le fait même fonctionner «sans crainte d’une crise cardiaque ou d’une dépression nerveuse (38)». Ailleurs, on affirma que le fait d’aimer l’inconnu est le propre des jeunes (39). On dit également que «rien n’est impossible à un jeune de 20 ans (40)». C’est en fait grâce à la jeunesse que le monde peut changer. L’avenir ne se trouve qu’entre les mains des jeunes.
(1) Rosaire Morin, «Les Jeunesses laurentiennes», La Boussole, 24 novembre 1945, p. 1. (2) CRLG, «Les Jeunesses laurentiennes:3e congrès national tenu à Montréal les 21-22-23 septembre 1945 au jardin botanique», p. 10, Fonds J.-Z.-Léon Patenaude, P30/4,23. (3) Rosaire Morin, loc. cit. (4) Ibid. (5) Les Jeunes Laurentiens, «Chronique des Jeunes Laurentiens: À la jeunesse de mon pays», La Boussole, 13 mai 1944, p. 7. (6) Lisons! Construisons ! : mémoire sur les Jeunes Laurentiens, s.l., 1944., p. 5. (7) Rosaire Morin, loc. cit. (8) Rosaire Morin, «La vie rurale: pour une éducation», La Vérité, vol. 4, n° 1, novembre 1945, p. 15 (9) CRLG, «Les Jeunesses laurentiennes:3e congrès national tenu à Montréal les 21-22-23 septembre 1945 au jardin botanique», p. 11, Fonds J.-Z.-Léon Patenaude, P30/4,23. (10) Ibid., p. 16. (11) Voir: «Les Jeunesses laurentiennes», Le Devoir, 3 juillet 1947, p. 9. (12) Voir: CRLG, «Les Jeunesses laurentiennes: 3e congrès national tenu à Montréal les 21-22-23 septembre 1945», p. 20, Fonds J.Z. Léon Patenaude, P30/4,23. (13) Rosaire Morin, «Les Jeunesses laurentiennes», La Boussole, 24 novembre 1945, p. 1. (14) Jean-Claude Benoît, «La vie étudiante: nécessité d’un mouvement d’action nationale dans le milieu étudiant», La Vérité, vol. 4, n° 1, novembre 1945, p. 21. (15) «Les Jeunesses laurentiennes», Le Devoir, 3 juillet 1947, p. 9. (16) CRLG, «Discours de Rosaire Morin, sans titre, 8 mars 1943», p. 1, Fonds Rosaire Morin, P16/C32. (17) CRLG, «Discours de Rosaire Morin, sans titre, 9 septembre, 1943», p. 4, Fonds Rosaire Morin, P16/C32. (18) Rosaire Morin, «L’ordre nouveau», Les Jeunesses laurentiennes, 1947, p. 11. (19) Rosaire Morin, «Un congrès national de la jeunesse», La Boussole, 2 septembre 1944, p. 7. (20) «Journée d’études des Jeunes Laurentiens», Le Devoir, lundi 12 février 1945, p. 10. (21) David Levack, «Le problème alcoolique existe», La Vérité, vol. 3, n° 3, mars 1945, p. 19. (22) Voir: Émile Bouvier, Vôtre tâche jeunesse, Montréal, Les éditions de l’Action nationale, 1942, 47 p. Notons que même si ce texte ne fut pas produit par les Jeunesses laurentiennes, elles se le procurèrent en quantité et en firent la distribution. (23) Jean-Paul Cloutier, «Message d’un organisateur», Lisons ! Construisons !, vol. 2, n° 2, avril 1944, p.18. (24) CRLG, «Les Jeunesses laurentiennes:3e congrès national tenu à Montréal les 21-22-23 septembre 1945 au jardin botanique», p. 19, Fonds J.-Z.-Léon Patenaude, P30/4,23. (25) Ibid., p. 16. (26) Rosaire Morin, «Les jeunesses Laurentiennes», La Boussole, 24 novembre 1945, p. 1. (27) «Les Jeunesses Laurentiennes», Le Devoir, 3 juillet 1947, p. 9. (28) Ibid. (29) CRLG, Lettre de Rosaire Morin à Albert St-Jean, 3 janvier 1948, p. 2, Fonds Rosaire Morin, P16/C,27. (30) CRLG, «Les Jeunesses laurentiennes:3e congrès national tenu à Montréal les 21-22-23 septembre 1945 au jardin botanique», p. 6, Fonds J.-Z.-Léon Patenaude, P30/4,23. (31) Voir: Manifeste des Jeunes Laurentiens, Montréal, 1942, p. 7-8. (32) C’est idée fut soulevée lors d’une réunion du conseil exécutif. Voir: CRLG, «Procès-verbaux des réunions du conseil exécutif, 1943-1944», 25 septembre 1944, Fonds Rosaire Morin, P16/C7. (33) Une réunion avec Napoléon Piotte comme président d’honneur fut organisée afin de concrétiser ce projet. À notre connaissance, il ne fut cependant jamais réalisé. Voir: CRLG, «Procès-verbaux des réunions du conseil central, 1945-1946», 8 janvier 1946, Fonds Rosaire Morin, P16/C11. (34) Cela correspond essentiellement aux théories de Sven Morch, Gérard Mauger et Olivier Galland. Voir: Sven Morch, «Une théorie de la jeunesse, préalable à une politique de la jeunesse: la jeunesse comme activité structurée sur le plan social et individuel», dans: Raymond Hudon dir., Jeunesses et politique, Paris / Sainte-Foy, L’Harmattan / Presses de l’Université Laval, 1994, p. 73-107. ; Gérard Mauger, L'âge des classements : sociologie de la jeunesse, Paris, Éditions du Centre National de la Recherche Scientifique, 1998, p. 42. ; Olivier Galland, «Introduction: What is Youth ? », dans Olivier Galland dir., Youth in Europe, Londres / New York, Pinter, 1995, p. 1-6. Coll. «Social Changes in Western Europe». (35) Une très brève mention est ainsi faite aux filles dans un article de Rosaire Morin sur les problèmes de la jeunesse. Voir: Rosaire Morin, «Les Jeunesses Laurentiennes», La Boussole, 24 novembre 1945, p. 1. À trois reprises, il est aussi fait mention des filles lorsqu’on parle des jeunes dans le programme du congrès national de 1945: CRLG, «Les Jeunesses laurentiennes:3e congrès national tenu à Montréal les 21-22-23 septembre 1945 au jardin botanique», p. 15,17 et 18, Fonds J.-Z.-Léon Patenaude, P30/4,23. (36) CRLG, «Discours de Rosaire Morin, sans titre, 26 août 1945», p. 1, Fonds Rosaire Morin, P16/C,34. (37) CRLG, «Message du président général, 16 octobre 1943», Fonds J.-Z.-Léon Patenaude, P30/4,11. (38) Rosaire Morin, «Lettre», Lisons! Construisons!, vol. 2, n° 1, mars 1944, p. 3. (39) CRLG, «Discours de Rosaire Morin, sans titre, 4 février 1943», p. 6, Fonds Rosaire Morin, P16/C,32. (40) Rosaire Morin, «Message du président général: directives », La Vérité, décembre 1946 – janvier 1947, p. 1.
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Source: David RAJOTTE, Les Jeunes Laurentiens. Jeunesse, militantisme et nationalisme dans le Canada français des années 1940, Mémoire de M.A. (Histoire), Université de Montréal, 2006, xxvi-215p., pp. 57-64.
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