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L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia
David RAJOTTE, Les Jeunes Laurentiens. Jeunesse, militantisme et nationalisme dans le Canada français des années 1940, Mémoire de M. A. (Histoire), Université de Montréal, 2006, xxvi-215p.
5. Les Jeunes Laurentiennes au service de la femme
La femme avait ses devoirs et problèmes bien à elle selon les Jeunesses laurentiennes. On sait que ces dernières avaient une branche féminine. On dut évidemment expliquer et légitimer son existence. On croyait en fait que les Jeunes Laurentiennes pouvaient rendre de grands services au Canada français. Elles devaient cependant avoir plusieurs qualités pour mener à bien cette tâche.
Le mouvement ne s’ouvrit pas aux femmes sans raison en 1943. Si on fonda les Jeunes Laurentiennes, c’est qu’on avait plusieurs objectifs en tête. On expliquait que «l’homme et la femme ont été fait pour travailler ensemble, dans le même sens(208) ». La nouvelle entité cherchait à «[grouper] la jeunesse féminine canadienne-française (209)». Cette union avait pour but premier de former les jeunes filles. Rita Bourdon affirmait ainsi que «nos laurentiennes […] se feront encore un devoir de se préparer à leurs tâches futures (210)».Ces dernières couvraient essentiellement ce qu’une bonne mère et une bonne épouse devaient faire et être. On s’attendait donc à ce que les laurentiennes apprennent toutes les subtilités de l’art ménager et de la puériculture. «Le grand art de l’éducatrice (211)» était également un des objectifs à atteindre. Il fallait qu’elles soient capables de tenir une maison qui soit conforme aux principes catholiques et nationaux.
Les Jeunes Laurentiennes étaient en fait «un mouvement pour nous former afin de devenir de vraies Canadiennes françaises dépareillées (212) ». Les sections féminines voulaient des jeunes filles qui correspondaient au modèle proposé par les écoles ménagères. L’expression «femme dépareillée» revient en effet souvent dans les écrits des Jeunes Laurentiennes. On sait que c’est l’abbé Albert Tessier, visiteur des écoles ménagères, qui inventa ce terme. Il semble même qu’il passa dans le langage courant (213). Les laurentiennes étudièrent Femmes de maisons dépareillées de l’abbé Tessier en réunion de section. Elles le vendirent également. Elles assistèrent en outre à certaines conférences du futur prélat d’honneur (214). C’est très certainement ce qui le mena à accepter de clôturer officiellement le congrès national des Jeunes laurentiens de 1947 (215).
La formation offerte par les Jeunes laurentiennes ne couvrait pas seulement les rôles sociaux de la femme. Morin expliquait à ses consœurs que «pour remplir votre triple devoir envers Dieu, la Famille et la Patrie, une préoccupation constante de posséder des connaissances générales (216) » devait naître en elles. Les filles devaient donc également être éduquées aux vertus du nationalisme. Il fallait qu’elles soient formées en ce sens. Gabrielle Demers affirmait que «plus que jamais, il faut des jeunes Canadiennes-françaises, catholiques convaincues, patriotes éclairées et semeuses de vérité (217)». Les laurentiennes devaient comprendre tout le sens de leur religion et de leur nation. C’est ce qui faisait dire à certains que «une Jeune Laurentiennedevient une fille qui sait réfléchir […] (218)». L’association permettait à la femme de prendre ses responsabilités face à des questions pratiques. Elle en arrivait par exemple à comprendre le sens et les subtilités de l’achat chez nous ou des caisses populaires. Les idéaux nationalistes des Jeunes Laurentiennes étaient très semblables à ceux de leurs confrères. On expliquait ainsi que «la jeune fille […] puisera les mêmes convictions que son mari (219)» au sein du mouvement.
Les règlements de l’organisation spécifiaient que «la doctrine est une et indivisible (220) ». Il n’était donc pas supposé y avoir de grandes dissemblances entre les idées des Jeunes Laurentiens et des Jeunes Laurentiennes. De fait, si on compare les manifestes des deux entités, très peu de choses différent. Les domaines économique et national sont essentiellement les mêmes. Les laurentiennes les ont seulement féminisés. Elles parlaient par exemple d’écoles ménagères et d’artisanat plutôt que d’écoles techniques (221). Ailleurs, c’est également la question du sport et de la coopération qu’on adaptait à la femme. On disait que le sport pouvait nuire à la maternité et que la tâche des femmes pouvait être de former de futurs coopérateurs (222). Ce qui est à noter, c’est d’abord que le manifeste féminin ne contient pas de section «politique». Rien n’indique cependant que les Jeunes Laurentiennes désapprouvaient la vision du Canada et des provinces qu’avaient les «garçons». Lucienne Plante, vice-présidente des Jeunes Laurentiennes, affirmait «[qu’il] n’y a pas d’inconvénients à ce que les filles et les femmes soient au courant des faits parlementaires. Nous pouvons aussi […] coopérer avec ceux qui veulent l’affranchissement de notre peuple […] (223)». Les véritables différences entre les deux branches se trouvaient essentiellement en fait dans le domaine social. Les laurentiennes approuvaient les idées de leurs confrères, mais ajoutaient plusieurs points sur leur rôle de mère, épouse et reine du foyer (224). Cela se traduisait en pratique par un «domaine familial» (225) qui n’existait pas dans l’entité masculine. On s’intéressait en outre beaucoup plus que les hommes à des séries comme Face au mariage ou des périodiques comme La Famille (226).
Toute cette formation et ces idées qu’on tentait d’inculquer étaient bien sûr utiles au Canada français. Elles assuraient évidemment l’enracinement et la survie de la famille, base de la nation comme on l’a déjà vu. Les Jeunes Laurentiennes permettaient en outre à «la jeunesse féminine […] de s’aider à elle-même de résoudre ses problèmes et à résoudre dans la mesure du possible les problèmes du Canada français (227)». À l’instar des hommes, les Jeunes Laurentiennes accomplissaient un véritable travail de régénération. Selon Rosaire Morin, le partage d’idéaux permettait «un accomplissement plus parfait de leurs devoirs familiaux et nationaux (228)» autant à l’homme qu’à la femme. Cette dernière pouvait aussi accomplir son rôle dans «la diffusion et la défense de nos droits de nation (229)». Elle pouvait notamment être l’éducatrice qui permettait à plusieurs d’êtres de bons ou de bonnes nationalistes. C’est ce qui fit dire à Gabrielle Demers que «la force d’une race se mesure aux vertus des femmes de cette race (230)».
C’était cependant aux jeunes filles et non aux femmes plus âgées que revenait l’avenir. Si les laurentiennes étaient des femmes, elles étaient également des jeunes. Elle possédait donc une partie de la force et du potentiel de la jeunesse. C’est pourquoi on pouvait dire «vous jeunes filles de 20 ans, avenir de notre race (231)» lorsqu’on parlait aux Jeunes Laurentiennes. Comme les laurentiens, ces dernières ne reniaient évidemment pas les aînés. L’entité féminine fut apparemment fondée dans une salle de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste (232). Elle admirait bien sûr aussi Lionel Groulx. Elle se plaisait à rappeler une parole du chanoine qui s’était dit heureux qu’on ait amené «les femmes aux questions nationales (233)». Le manifeste des Jeunes Laurentiennes affirmait par ailleurs que «nous voulons être le chaînon qui nous reliera à la lignée des aïeules héroïques, aux femmes de tête et de cœur qui ont forgé l’âme de notre race et nous ont mérité notre survivance (234)».
Si l’action des femmes ne pouvait que servir la Patrie, on ne croyait quand même pas que les Jeunesses laurentiennes devaient être mixtes. Les deux entités de l’association étaient en effet relativement autonomes l’une par rapport à l’autre. Il y eut bien quelques réunions conjointes ici et là. Ce mot d’ordre était toutefois donné: «évitons les “amourettes’’ et d’une façon générale les réunions de sections mixtes. Cela nous évitera de vivre dans la lune (235)». On croyait cependant que les hommes devaient avoir leurs mots à dire dans les affaires des femmes. C’est pourquoi il était prévu dans les règlements de l’organisation qu’un laurentien siège au conseil central féminin (236).
La laurentienne était un des espoirs de la patrie. Pour mener à bien ses tâches et ses devoirs, on croyait qu’elle devait posséder plusieurs qualités. Une bonne Jeune Laurentienne devait évidemment être une grande croyante et une fière nationaliste. «La Jeune Laurentienne est catholique. Elle l’est non seulement à l’Église, mais partout ailleurs, dans toutes ses relations (237)» disait-on. L’idéal qu’elle devait atteindre était celui de Jeanne d’Arc. On disait qu’une «“Jeanne d’Arc’’, c’est une jeune fille chrétienne, courageuse, qui aime son Dieu et sa Patrie, qui aime son futur mari et ses futurs enfants (238)». Tenter d’atteindre la pureté de la pucelle d’Orléans, c’était également essayer de vivre totalement abstinent de boisson. On sait d’ailleurs que les cercles féminins des Lacordaire étaient précisément appelés «Jeanne d’Arc». Une personne idéale pour lancer une section de Jeunes Laurentiennes était en fait «une jeune fille sincère et qui n’aime pas les parades de modes ni les “chesterfields’’ (239)». Il fallait des gens qui soient prêts à pratiquer «la fuite en avant (240)». C’est-à-dire des femmes qui foncent pour résoudre les problèmes et ne pensent surtout pas à déserter.
La Jeune Laurentienne devait en fait rayonner dans son environnement. Savoir choyer ses parents et se montrer gaie envers eux étaient parmi ses obligations fondamentales. Il ne fallait pas qu’elle ait peur d’aider aux travaux domestiques. Si elle fait tout cela c’est que la «jeune fille cultive la belle vertu de la reconnaissance, elle témoigne en plus sa gratitude envers ses parents à qui elle doit tout (241)». Elle doit toujours respecter et ne jamais répliquer aux décisions de ses géniteurs. On disait également que la laurentienne devait cultiver de bonnes relations avec ses frères et sœurs. Elle savait les aider et être leur amie. Elle pouvait même devenir «une deuxième maman (242)». C’est par générosité, don de soi et sociabilité qu’elle agissait de la sorte. La laurentienne qui travaillait, devait aussi faire preuve de plusieurs qualités. Elle arrivait idéalement à l’heure fixée et accomplissait ses tâches avec minutie. On faisait savoir que «sa ponctualité dénote la droiture de son caractère. Le soin qu’elle apporte à l’accomplissement de son travail nous révèle une personne honnête […] (243)». Le membre féminin entretenait idéalement en outre des relations exemplaires avec ses collègues. Elle devait parler en bien de toutes et aider celles qui ont des problèmes. Elle appuyait bien sûr toute nouvelle employée. On se demandait ainsi: «La sociabilité et l’amabilité ne caractérisent-elles pas une femme charmante (244)» Les laurentiennes devaient globalement être des anges de gentillesse selon le mouvement.
Les Jeunes Laurentiennes exigeaient de la femme «ses plus belles et nobles qualités […] (245)». On pouvait donc dire que «la volonté et la santé sont les deux premières qualités à acquérir (246)». C’était avec ces deux caractéristiques qu’on disait pouvoir résister et se dévouer pleinement. On s’attendait en fait à ce que les laurentiennes pratiquent un peu de sport. Cela parce qu’il sert non seulement la santé, mais «la souplesse et la beauté du corps (247)». Il ne fallait surtout par négliger ce dernier élément. On disait en effet qu’un «bel esprit sera doublement apprécié dans une enveloppe attrayante (248)». L’esprit était cependant la base des qualités demandées à une laurentienne. On s’attendait notamment à ce que ces dernières aient de la personnalité. On disait que celle-ci impliquait «être quelqu’un […] posséder à fond les qualités nécessaires à la maîtrise de soi (249)». C’était aussi l’application, l’enthousiasme, la promptitude et la persévérance qu’il fallait cultiver (250). Couplées à la volonté, ces qualités étaient l’assurance de toujours accomplir ce qu’on souhaitait.
Les Jeunesses laurentiennes croyaient que la femme avait d’abord pour rôle d’être épouse, mère et reine du foyer. On pensait que c’était de cette façon qu’elle servait le mieux la nation. Le mouvement avait donc une conception assez traditionnelle de la place de la femme dans la société (251). Les revendications «féministes» des Jeunes Laurentiennes correspondent en fait essentiellement à ce qu’on appelle le maternalisme. En histoire des femmes « we apply the term to ideologies that exalted women’s capacity to mother and extended to society asa whole the values of care, nurturance and morality (252)». Selon Molly Ladd-Taylor, il existait plusieurs types de maternalisme (253). Il existait notamment un maternalisme sentimental qui ne sous-entendait pas une redéfinition du rôle de la femme. Il impliquait que les femmes devaient d’abord être mères et épouses. Il ne demandait pas une intervention de l’État pour les protéger ou les aider. Il nous semble que cela correspond en partie aux Jeunes Laurentiennes. Ces dernières ne contestaient pas les représentations traditionnelles qu’on avait de la gent féminine. Elles ne demandaient pas des changements sociaux ou juridiques particuliers. Elles croyaient non seulement qu’elles avaient à être mères, mais que cette condition faisait d’elles des êtres à part et utiles à la société. Elles étaient l’avenir de la patrie. Elles servaient la nation notamment parce qu’elles engendraient une manne de descendants qui devaient être instruits selon les valeurs voulues. Si on souhaitait former les Jeunes Laurentiennes c’est entre autres parce qu’elles pourraient éduquer leurs enfants avec des idéaux clairs.
Le maternalisme ne définit cependant pas complètement les Jeunes Laurentiennes et les idées qu’on avait les concernant. Il était bien sûr dans le destin de toute adhérente au mouvement de devenir une «femme dépareillée» . Tout ce qu’on voulait inculquer aux laurentiennes les portait vers la maternité, mais ne les y confinait pas. La doctrine qu’une jeune fille se permettait d’acquérir lui permettait d’avoir un rôle plus étendu dans l’univers social. On s’attendait à ce qu’elle mette en pratique certains principes. On disait notamment que la première place dans les coopératives de consommations revenait aux femmes. Ces dernières étaient également les plus à même de pratiquer l’achat chez nous. Rien ne leur interdisait par ailleurs de fonder des syndicats d’épargne. Le mouvement permettait aussi aux filles de savoir qui et quoi défendre et pourquoi. C’est une compréhension particulière de la société qui leur était offerte. Les Jeunes Laurentiennes formaient un milieu de formation sociale qui permettait aux filles de ne plus limiter leur lieu d’intervention privilégié au foyer. Ce qu’offraient les sections féminines correspondait en ce sens en partie à ce qu’on retrouvait dans la Jeunesse Ouvrière Catholique féminine (254). * * *
La jeunesse revêtait une importance primordiale dans la pensée des Jeunes Laurentiens, qui lui accordaient un rôle de premier plan dans le devenir de la nation. Les jeunes devaient régler les problèmes hérités des générations précédentes, mais de multiples difficultés compliquaient leur tâche, croyait-on. Trop de jeunes allaient à la dérive, laissés à eux-mêmes, en proie au chômage et à la précarité, et sans éducation nationale. C’est vers eux que les efforts des laurentiens se dirigeaient en priorité. Ils formaient les meneurs de demain, dignes continuateurs des aînés. L’association se préoccupa aussi beaucoup du problème féminin et du rôle de la femme, détentrice des clés de l’avenir national. Maris et enfants dépendaient d’elles, à qui était confiée la première éducation patriotique. Les Jeunes Laurentiennes furent fondées pour armer les jeunes filles contre les attraits de la vie moderne qui risquerait de les détourner de leur mission traditionnelle. Aussi les filles recevaient-elles dans le mouvement la même éducation nationale que les garçons. Ces idées et plus globalement, l’ensemble de la doctrine du groupe de jeunes visaient l’action. L’organisation, l’engagement et ses moyens doivent maintenant retenir notre attention.
(208) Lucienne Plante, «Les Jeunes Laurentiennes», L’Ami du peuple, 15 mars 1945, p. 5. (209) Manifeste des Jeunes Laurentiennes, s.l., s.d., p. 5. (210) «Les Jeunesses laurentiennes», Le Devoir, 4 février 1947, p. 2. (211) Ibid. (212) CRLG, «Procès-verbaux des réunions de la section Marie-Rollet, 1943-1946», 14 janvier 1944, Fonds J.Z. Léon Patenaude, P30/4,21. (213). Voir: Jocelyne Mathieu, «L’éducation familiale et la valorisation du quotidien des femmes au XXe siècle», Les cahiers des dix, n° 57, 2003, p. 120. Sur les écoles ménagères, on pourra également consulter: Nicole Thivierge, Histoire de l’enseignement ménager-familial au Québec, 1882-1970, Québec, Institut québécois de recherche sur la culture, 1982, 475 p. (214) Voir: CRLG, «Procès-verbaux des réunions de la section Marie-Rollet, 1943-1946», 9 janvier 1944, 21 février 1944 et 27 avril 1944, Fonds J.Z. Léon Patenaude, P30/4,21. (215) «Un mot d’ordre donné aux Jeunes Laurentiens», Le Nouvelliste, 6 octobre 1947, p. 10. (216) CRLG, «Discours de Rosaire Morin, sans titre, 26 août 1945», p. 3, Fonds Rosaire Morin, P16/C,34. (217) Gabrielle Demers, «Message de la présidente», La Vérité, vol. 3, n° 4, avril 1945, p. 6. (218) «Les Jeunesses laurentiennes: 5e congrès national», Le Devoir, 3 octobre 1947, p. 9. (219) Mobilisation pour Dieu et la Patrie !: les Jeunesses Laurentiennes, 4e année nationale, Montréal, secrétariat général, 1947, p. 6. (220) CRLG, «Règlements des Jeunesses laurentiennes», p. 3, Fonds J.Z.Léon Patenaude, P30/4,22. (221) Voir: Manifeste des Jeunes Laurentiennes, s.l., s.d, p. 7. (222) Voir: CRLG, «Saviez-vous: études sur les problèmes sociaux», p. 4, Fonds J.Z. Léon Patenaude, P30/4,16 et Jeannette Boisvert, «Domaine économique: le rôle de la femme dans l’éducation coopérative», Les Jeunes Laurentiennes, février 1945, p. 6-7. (223) Lucienne Plante, «Les Jeunes Laurentiennes», L’Ami du peuple, 15 mars 1945, p. 5. (224) Manifeste des Jeunes Laurentiennes, s.l., s.d, p. 7-8. (225) Voir, par exemple: Rita Pilon, «Domaine familial: féminisme chrétien», Les Jeunes Laurentiennes, décembre 1944, p. 9. (226) C’est notamment la section Marie-Rollet qui s’intéressa à ces deux titres. Voir: RLG, «Procès-verbaux des réunions de la section Marie-Rollet, 1943-1946», 9 janvier 1944, 28 février et 14 mars 1945, Fonds J.Z. Léon Patenaude, P30/4,21. (227) Montréal, CRLG, «Discours de Rosaire Morin, sans titre, 26 août 1945», p. 7, Fonds Rosaire Morin, P16/C,34. (228) Rosaire Morin, «Chronique des Jeunes Laurentiens», La Boussole, 8 juillet 1944, p. 6. (229) C’est ce qu’affirme Gabrielle Demers, dans: «Le deuxième congrès des Jeunes Laurentiens», Le Devoir, 22 septembre 1944, p. 10. (230) Gabrielle Demers, «Message de la présidente», La Vérité, vol. 3, n° 4, avril 1945, p. 6. (231) CRLG, «Discours de Rosaire Morin, sans titre, 26 août 1945», p. 1, Fonds Rosaire Morin, P16/C,34. (232) C’est ce qu’affirme Rita Bourdon dans: Rita Bourdon, «Message de la Présidente générale», Les Jeunesses laurentiennes, 1947, p. 13. Les Jeunes laurentiennes participèrent en outre à une récollection à la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste: « Un pas dans la route qui monte», Les Jeunes Laurentiennes, avril 1945, p. 11. Nous avons dépouillé La Bonne parole entre 1943 et 1950 et avons consulté le fonds de la Fédération Nationale Saint-Jean-Baptiste aux Archives nationales du Québec, mais nous n’avons trouvé aucune autre mention des liens qu’auraient pu entretenir les deux organismes. (233) Voir, par exemple : Rita Bourdon, «Félicitations à monsieur le chanoine L. Groulx», Les Glaneuses, janvier-février 1946, p. 6. Le prêtre-historien félicita souvent les Jeunes Laurentiens d’avoir amené les jeunes filles au nationalisme : Germaine Bernier, «Les Jeunes Laurentiennes», Le Devoir, 27 septembre 1944, p. 5. (234) Manifeste des Jeunes Laurentiennes, s.l., s.d., p. 10.
(235) Rosaire Morin, «La vie Laurentienne», La Vérité, vol. 4, n° 4, mars-avril 1946, p. 5. (236) CRLG, «Les Jeunes Laurentiens: règlements de l’association», p. 8, Fonds J.Z. Léon Patenaude, P30/4,1. Nous reparlerons plus longuement de l’interaction entre les deux branches du mouvement au prochain chapitre. Notons quand même pour l’instant qu’il n’était pas prévu qu’un membre féminin siège au central masculin. (237) Lucienne Plante, «Les Jeunes Laurentiennes», L’Ami du peuple, 15 mars 1945, p. 5. (238) «Lettre à une Jeune Laurentienne», La Vérité, vol. 3, n° 5, juin-juillet 1945, p. 28. (239) ANQM, «Les Jeunesses laurentiennes: comité général, le 8 avril 1945», p. 16, Fonds Société St-Jean-Baptiste de Montréal, P82/119, 1828. (240) Cette expression est employée par Gabrielle Demers dans: AUM, «Le programme national des Jeunes Laurentiennes», p. 9, Fonds de l’Action catholique canadienne, P16/04,160. (241) Aline Normandeau, «Domaine familial: la jeune fille au foyer», Les Jeunes Laurentiennes, mars 1945, p. 5. (242) Ibid., p. 6 (243) Aline Normandeau, «Domaine familial: la jeune fille au travail», Les Jeunes Laurentiennes, avril 1945, p. 5 (244) Ibid., p. 6. (245) Olivette Payette, «Bonne heureuse et sainte année», Les Glaneuses, janvier-février 1946, p. 3. (246) «Domaine familial social: à la conquête de soi-même (suite)», Ibid., p. 7 (247) CRLG, «Saviez-vous: études sur les problèmes sociaux», p. 4, Fonds J.Z. Léon Patenaude, P30/4,16. (248) Ibid. (249) Hélène Cloutier, «Aux filles: avons-nous de la personnalité ?», La Vérité, vol. 4, n° 4, mars-avril 1946, p. 18. (250) C’est ce qu’on dit dans: «Domaine familial social: à la conquête de soi-même (suite)», Les Glaneuses, janvier-février 1946, p. 7-8. (251) La conception de la femme qu’avait le mouvement correspond essentiellement à celle de«l’idéologie traditionnelle» telle que décrite dans: Mona-Josée Gagnon, Les femmes vues par le Québec des hommes: 30 ans d’histoire des idéologies, Montréal, Éditions du Jour, 1974, p. 13-57. (252) Seth Koven et Sonya Michel, «Womanly Duties: Maternalistic Politics and the Origin of Welfare States in France, Germany, Great Britain and the United States, 1880-1920», American Historical Review, vol. 95, n° 4, octobre 1990, p. 1079. (253) Voir: Molly Ladd-Taylor, Mother-Work, Child Welfare, and the State, 1890-1930, Urbana, University of Illinois Press, 1994, p. 8-9. (254) Sur les rôles et les apports de la JOCF on pourra consulter: Lucie Piché, «La Jeunesse Ouvrière Catholique féminine: un lieu de formation sociale et d’action communautaire, 1931-1966», Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. 52, n° 4, printemps 1999, p. 481-506.
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Source: David RAJOTTE, Les Jeunes Laurentiens. Jeunesse, militantisme et nationalisme dans le Canada français des années 1940, Mémoire de M.A. (Histoire), Université de Montréal, 2006, xxvi-215p., pp. 89-97. |
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