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Last
revised: 23 August 2000 | Les
Québécois, le clergé catholique et l'affaire des écoles du Manitoba / Quebecers,
the Catholic Clergy and the Manitoba School Question, 1890-1916
Amendement
Dupont [1896] [Note
de l'éditeur : L'une des critiques les plus fréquemment répétées par l'opposition
libérale, lors du débat de la Chambre des Communes sur la loi remédiatrice, était
que la loi avait de grands défauts. En particulier, l'opposition soulevait la
question financière. En effet, à quoi servirait de rétablir, en droit, le système
d'écoles catholiques si celui-ci ne jouissait pas des subventions du gouvernement
du Manitoba ? La loi remédiatrice décrétait que les écoles catholiques avaient
le droit à leur quote-part des subsides gouvernementaux, et donc en faisait une
obligation au gouvernement manitobain (clause 74 de la loi). Cependant, que se
passerait-il si le gouvernement du Manitoba refusait de financer les écoles catholiques
? Comme ce gouvernement avait refusé d'obéir à l'arrêté remédiateur de 1895, tout
en protestant de son respect pour la constitution du Canada ! ne fallait-il pas
s'attendre à ce qu'il refuse de subventionner les écoles catholiques ? L'objection
était de taille, apportait de l'eau au moulin de l'opposition, et démontrait clairement
les imperfections de la loi remédiatrice. C'était le genre de problème qui faisait
hésiter Mgr. Laflèche à endosser la loi remédiatrice. La
solution à ce problème fut l'amendement Dupont. Flavien Dupont [1847-1898] était
député conservateur de tendance ultramontaine. Au cours du débat sur la loi remédiatrice,
il prépara un amendement pour disposer des objections de l'opposition. Cet amendement
ne fut pas voté, pas plus que le reste de la loi remédiatrice. Sur Flavien Dupont,
voir la correspondance publiée dans L'Action française, Vol. VIII, décembre
1922, pp. 368-379; Vol. IX, janvier 1923, pp. 33-41; et Vol. X, septembre 1923,
pp. 168-177.] « Dans le cas où
la législature du Manitoba ne ferait pas annuellement telle appropriation aux
écoles séparées, le gouverneur général en conseil devra sur les sommes provenant
de la vente des terres attribuées pour le soutien de l'éducation au Manitoba,
accorder chaque année aux écoles séparées une somme proportionnelle à celle votée
par la législature du Manitoba aux écoles publiques, ou pour fins d'éducation
et l'act concernant les terres publiques, chap. 24, est amendé en conséquence.
» Arthur Savaète, Voix canadiennes.
Vers l'abîme. Vol VII, Les écoles du Nord-Ouest canadien, Paris, Arthur
Savaète éditeur, [s.d.], 516p., p. 433. ©
2000 Claude Bélanger, Marianopolis College |