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Last
revised: 27 August 2000 | Les
Québécois, le clergé catholique et l'affaire des écoles du Manitoba / Quebecers,
the Catholic Clergy and the Manitoba School Question, 1890-1916
La
« déclaration dindépendance » de Laurier/Lauriers Declaration
of Independence (3 mars 1896) Note
de léditeur : au cours du débat sur la deuxième lecture de la loi remédiatrice,
Laurier non seulement opposa la proposition gouvernementale parce quelle
avait peu de chances de venir en aide à la minorité mais aussi parce quelle
faisait violence à la constitution (le principe des droits provinciaux). Il répéta
ses suggestions quil avait faites auparavant : commission dinvestigation
(y avait-il eu une « entente » entre le gouvernement et les Catholiques
au moment de lacquisition du Manitoba? Le système des écoles communes était-il
répréhensible aux catholiques? Les écoles publiques étaient-elles des écoles protestantes
déguisées?), conciliation et coercicion seulement comme ultime remède. Dans la
conclusion de son discours, ayant à lesprit les multiples pressions cléricales
qui le poussaient à sengager plus avant comme catholique du côté de la minorité
- tous avaient à lesprit la lettre récente du Père Lacombe -, il affirma
ses principes, son indépendance. Note
from the editor: During the debate on the second reading of the Remedial Bill,
Laurier not only opposed the government proposal because it would help the minority
very little but also because it offended the constitution (the principle of provincial
rights. He repeated the suggestions he had made before: commission of investigation
(had there been a compact between the government and the Catholic minority at
the time of Manitobas entrance into the Union? Was the non-sectarian system
reprehensible to Roman Catholics? Were the public schools of Manitoba Protestant
schools in disguise?), conciliation and coercion only as an ultimate remedy. In
concluding his speech, having in mind the great clerical pressure to which he
had been subjected - everyone remembered Father Lacombes letter - and who
whished to see himself committed further as a Roman Catholic, he affirmed his
principles, his independence. « Je
suis ici le chef dun grand parti composé de catholiques et de protestants.
Va-t-il être dit quoccupant une position de cette nature, lon me dictera
la ligne de conduite que je dois suivre en cette Chambre, pour des raisons qui
peuvent sadresser aux consciences de mes collègues catholiques, mais qui
ne sadressent pas de même aux consciences de mes collègues protestants?
Non. Tant que joccuperai un siège en cette Chambre, tant que joccuperai
le poste que joccupe, chaque fois quil sera de mon devoir de prendre
une position sur une question quelconque, cette position, je la prendrai, non
pas tant au point de vue du catholicisme, non pas tant au point de vue du protestantisme,
mais je la prendrai pour des motifs qui peuvent sadresser aux consciences
de tous les hommes indépendamment de leur foi, pour des motifs qui peuvent animer
tous les hommes aimant la justice, la liberté et la tolérance ». « I
am here acknowledged leader of a great party, composed of Roman Catholics and
Protestant as well, as Protestants must be in majority in every part in Canada.
Am I to be told, I, occupying such a position, that I am to be dictated the course
I am to take in this House, by reasons that can appeal to the consciences of my
fellow Catholic members, but which do not appeal as well to the consciences of
my Protestant colleagues? No. So long as I have a seat in this House, so long
as I occupy the position I do now, whenever it shall become my duty to take a
stand upon any question whatever, that stand I will take not upon grounds of Roman
Catholicism, not upon grounds of Protestantism, but upon grounds which can appeal
to the conscience of all men, irrespective of their particular faith, upon grounds
which can be occupied by all men who love justice, freedom and toleration. » Source:
Débats de la Chambre des Communes, 3 mars 1896. ©
2000 Claude Bélanger, Marianopolis College |