Newfoundland History

Une patrie plus riche et plus grande avec Terre-Neuve

 

[Pour la source de cet article, voir la fin du texte.]

Sans aller jusqu'à [.quelques mots illisibles sur le microfilm] René Chaloult, des barrages de ciment dans le détroit de Belle-Isle, pour adoucir la température printannière de la province de Québec par l'éloignement des icebergs, le citoyen canadien qui a un peu voyagé dans son pays perçoit immédiatement les avantages pour la Confédération d'une annexion de l'île de Terre-Neuve.

 

Située comme un bouchon dans le goulot du golfe Saint-Laurent, l'île qui est encore plus petite que sa dépendance labradorienne, fait frontière sur Québec. Elle est encore plus proche de nous, au nord, qu'elle l'est, au sud, de la Nouvelle-Écosse, encore qu'à cause des conditions climatériques elle soit plus accessible par North-Sydney en travers du détroit de Cabot, que par Blanc-Sablon en travers du détroit de Belle-Isle.

 

C'est un agrandissement fort souhaitable de la patrie que cette adjonction d'une terre si riche en ressources naturelles de toutes sortes, à un moment de notre histoire économique où le progrès de nos techniques et la prodigieuse expansion de notre industrie nous préparent à une exploitation rationnelle des forêts et des mines.

 

L'entrée de Terre-Neuve dans le giron de la Confédération pose des problèmes constitutionnels qui intéressent tous les Canadiens, et notamment les habitants de la province de Québec. Ces problèmes sont compliqués, ils ne sont toutefois pas insurmontables. S'ils avaient paru plus faciles aux Terre-Neuviens, la majorité de ceux qui ont voté en faveur de l'annexion au Canada aurait été plus considérable lorsque la question a été plébiscitée le 22 juillet.

 

Ainsi, une question débattue à quelques reprises dans l'opinion canadienne depuis 1867, trouve aujourd'hui sa solution dans la déclaration de M. Mackenzie King acceptant au nom de toute la population canadienne de donner à Terre-Neuve, l'ancien Dominion de l'Atlantique, le rang de dixième province.

 

Source: Éditorial, "Une patrie plus riche et plus grande avec Terre-Neuve", dans Le Canada, le 2 août 1948, p.4. Article transcrit par Victor Esposito Jr.

 

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l'opinion canadienne sur l'entrée de Terre-Neuve dans la Confédération