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Selon le sentiment populaire

 

[Pour la source de ce texte, voir la fin de l'article.]

Le premier ministre, le très honorable Mackenzie King, a eu raison de dire que le gouvernement fédéral et la masse du peuple canadien sont également heureux de voir que le plébiscite tenu par les habitants de Terre-Neuve sur l'union avec le Canada a donné une majorité satisfaisante en faveur de cette mesure. Trop de liens, en effet, ont été formés le long de l'histoire et principalement au cours du dernier conflit, entre les deux pays pour qu'ils n'éprouvent pas de la joie en songeant que leurs destinées seront jointes désormais.

 

D'aucuns eussent voulu que la récente consultation se terminât par une écrasante majorité en faveur de l'union. Cela n'est pas nécessaire. A bon droit M. King estime que le sentiment général favorise une alliance définitive donnant à Terre-Neuve le titre, les droits et prérogatives, avec les responsabilités correspondantes d'une province canadienne.

 

Dès le début le gouvernement d'Ottawa a pris soin de ne rien faire pour influencer le vote dans un sens ou dans l'autre. Il s'est contenté de dire que le Canada accueillerait avec plaisir Terre-Neuve dans son sein et d'expliquer sur quelle base pourrait se conclure l'accord. Les conditions demeurent les mêmes et les autorités fédérales sont prêtes à recevoir les délégués pour donner son plein effet au dernier plébiscite. Cela ne devrait pas tarder.

 

« L'union de Terre-Neuve et du Canada, ces deux démocraties nord-américaines du Commonwealth britannique, souligne M. King, contribuera à les renforcer l'une et l'autre. Ensemble, en tant qu'associés, nous pouvons envisager l'avenir avec plus de confiance que si nous demeurions des entités distinctes. » On a raison de croire que les deux peuples s'entendront à merveille et que, avant longtemps, on aura l'impression que Terre-Neuve a toujours été partie intégrante du Canada. La bonne volonté finit par surmonter tous les obstacles.

 

Le Parlement canadien profitera sans doute lui-même de la première occasion pour sanctionner l'entrée de Terre-Neuve dans l'union canadienne afin que nous puissions travailler ensemble au bien commun, par le développement de la prospérité des dix provinces que comprendra le Canada.

Source: « Selon le sentiment populaire », dans La Presse, le 2 août 1948, p. 6. Éditorial transcrit par Hélène Lopez. Révision par Claude Bélanger.

 

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© 2004 Claude Bélanger, Marianopolis College