Newfoundland History |
Présomptions plausibles
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Tel qu'il apparaît à des observateurs plus ou moins sceptiques, il semble que l'entrée de Terre-Neuve dans la confédération (sic) canadienne soit un projet né d'une entente discrète entre Londres, Ottawa, et Washington. Londres y verrait un avantage économique et politique. Ottawa, un moyen d'exercer une influence directe sur un point stratégique dont la défense importe au Canada, et Washington, le commencement de la fin de l'ingérence coloniale anglaise sur des terres d'Amérique. Ces présomptions sont basées sur le voeu latent ou exprimé des éléments nationalistes du nouveau monde. Si tel est le cas, il est probable que Londres interviendra dans cette affaire pour obtenir qu'un petit peuple insulaire ait l'occasion de se prononcer sur le régime politique qui lui paraît le plus avantageux pour le présent et pour l'avenir. Alors comment expliquer que l'opposition à l'union de Terre-Neuve au Canada vienne d'un groupe ultra loyaliste, en apparence, à la métropole britannique ? Il se peut que ce soit de sa part pour protéger des intérêts individuels ou féodaux; ou encore pour obtenir des conditions plus avantageuses du gouvernement canadien. De toute façon, avant toute consultation de la population insulaire de Terre-Neuve, l'électorat aura le temps d'obtenir plus ample information sur ce problème d'intérêt continental.
Source: Anonyme, ''Présomptions plausibles'', Le Soleil, 29 janvier, 1948. p. 4. Article transcrit par Emmanuelle Amar.
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l'opinion canadienne sur l'entrée de Terre-Neuve dans la Confédération
© 2004 Claude Bélanger, Marianopolis College |