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Réponse de M. St-Laurent à M. Duplessis

 

 

[Pour la source de ce texte, voir la fin du document.]

 

Répondant aux remarques faites samedi par M. Maurice Duplessis au sujet de l'attitude du gouvernement fédéral concernant le projet de l'annexion de Terre-Neuve, M. Louis St-Laurent, premier ministre intérimaire du Canada et ministre des affaires extérieures, a déclaré que l'Acte de l'Amérique britannique du Nord prévoit l'entrée de Terre-Neuve dans la Confédération, sans consultation préalable avec les provinces. M. St-Laurent a référé tout particulièrement à l'article 146 du pacte confédératif qui dit : « Il est loisible à la reine, de l'avis du très honorable conseil privé de Sa Majesté, sur la présentation d'adresses de la part des Chambres du Parlement du Canada et des Chambres des Législatures respectives des colonies ou provinces de Terre-Neuve, de l'Île du Prince-Édouard et de la Colombie britannique, d'admettre ces colonies ou provinces, ou aucune d'elles dans l'Union - et sur la présentation d'adresses de la part des Chambres du Parlement du Canada, d'admettre la Terre de Rupert et le Territoire du Nord-Ouest, ou l'une ou l'autre de ces possessions, dans l'Union, aux termes et conditions, dans chaque cas, qui seront exprimés dans les adresses et que la reine jugera convenable d'approuver, conformément au présent. Les dispositions de tous les ordres en conseil rendus à cet égard auront le même effet que si elles avaient été décrétées par le Parlement du Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et de l'Irlande ».

 

M. St-Laurent a souligné que le gouvernement fédéral n'est nullement responsable aux gouvernements provinciaux. Le gouvernement fédéral, dit-il, est responsable au peuple habitant les provinces et cette responsabilité s'exerce par ceux qu'il a élus comme ses représentants au parlement central. Le premier ministre intérimaire a encore déclaré que personnellement, il est bien persuadé que sur les questions fédérales, il parle pour les gens de son comté et de toute la province avec plus d'autorité que ceux qui sont élus pour les représenter dans les législatures provinciales ou les gouvernements provinciaux.

 

Source  : Le Devoir , 10 novembre 1947, p. 1.

 

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l'opinion canadienne sur l'entrée de Terre-Neuve dans la Confédération


 

© 2004 Claude Bélanger, Marianopolis College