Quebec History Marianopolis College


Date Published:
Juin 2006

L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia

 

Esdras Minville

Méditation pour jeunes politiques (2)

(1927)

 

[Cet article fut publié dans l'Action française. Pour la référence bibliographique exacte, voir la fin du texte.]

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Les jeunes conservateurs qui ambitionnent de rendre à leur parti sa puissance d'autrefois, doivent tout d'abord étudier à fond les causes de sa faiblesse actuelle. Ils ne les trouveront pas ailleurs que dans sa politique elle-même. Nous avons montré, dans notre premier article, comment, en matière impérialiste et scolaire, le parti conservateur après son accession au pouvoir en 1911, s'est substitué au parti libéral. La scission que subit ce dernier en 1917 l'a purgé des éléments radicaux qui fai­saient sa faiblesse. En accueillant ces transfuges dans ses propres rangs, le vieux parti conservateur absorbait le virus de sa propre déchéance. Il s’emparait en même temps du lauriérisme le plus détestable, lequel n'était qu'une forme à peine mitigée du torysme le plus étroit. Dès lors, il cessait définitivement d'être le parti natio­nal fondé par John McDonald [sic], pour devenir une simple coterie préconisant une politique trop étroite pour s'ajus­ter aux besoins de la collectivité canadienne. La cause profonde, la cause principale de la chute du parti con­servateur, elle est là, dans l'altération foncière de son programme et le rétrécissement de sa politique.

 

Le parti de Cartier et de McDonald [sic] est, en effet, devenu le parti de l'Ontario. Il s'inspire avant tout des besoins de l'Ontario; il a modelé sa physionomie sur celle de l'Ontario; le gros de ses forces lui vient de l'On­tario; il a fait de l'Ontario le centre et le pivot de son action; c'est sur l'Ontario qu'il compte surtout et avant tout pour reprendre la direction des affaires, le comman­dement du pays. Il a suivi à la lettre le conseil qu'un de ses anciens chefs donnait en 1911: Let the voice of Toronto be the voice of Canada. Or, il n'est pas néces­saire de connaître les dessous de la politique ni même d'en suivre de très près les événements pour se convain­cre que, dans la Confédération canadienne, l'Ontario aspire à jouer le rôle de la Prusse dans la Confédération germanique. C'est l'erreur capitale du parti conserva­teur de s'être ainsi identifié avec une seule province de la Confédération, fût-elle la plus riche et la plus popu­leuse. Il devient de plus en plus clair, en effet, que le reste du pays ne subira pas indéfiniment le joug d'une seule province, ne laissera pas l'Ontario détourner à son profit l'activité politique, accaparer à elle seule l'atten­tion des gouvernants et l'argent des caisses publiques. Depuis 1921, bien qu'elle ait constamment fait bloc pour supporter le parti conservateur — son parti ! — la pro­vince voisine n'a pu prendre la direction des affaires, si ce n'est durant quelques mois, à la suite du coup de force de juin dernier. Elle l'a perdue en septembre pour au moins cinq années, c'est-à-dire juste assez longtemps pour permettre au gouvernement libéral de consolider ses positions et même de s'assurer le renouvellement de son mandat aux élections de 1931.

 

La situation présente du parti conservateur n'a donc rien d'absolument prometteur pour l'avenir immédiat. Elle a besoin d'être redressée et consolidée. C'est un travail qui s'effectuera avec le temps, à condition toutefois, nous le répétons, que l'élément jeune du parti se dépouille résolument de l'esprit qui anime ses chefs actuels, émonde courageusement son programme, le re­fasse de la base au sommet et insuffle à l'ensemble un esprit nouveau. Le vieux parti conservateur se doit à lui-même et doit au pays de se nationaliser, de redeve­nir ce qu'il était jadis: un parti s'appuyant à la fois sur tous les groupes, les respectant tous et recrutant ses forces dans toutes les provinces. Une pareille réforme demandera sûrement une dose d'énergie plus qu'ordi­naire à ceux qui l'entreprendront.

 

Donc, secouer la dictature de Toronto nous semble bien être la mesure la plus urgente. Tant que Toronto le commandera, le parti conservateur ne peut espérer gagner la confiance de la population française du pays, ni celle des provinces du centre. Nous en avons dit plus haut la raison : Toronto a trop conservé l'esprit proprement anglo-saxon, esprit dominateur et accapareur, qui méprise le bon droit et la justice et ne cède que devant la force. Le reste du pays suit aujourd'hui avec répu­gnance tout mouvement venu de l'Ontario ou tout programme d'action supporté ouvertement par cette pro­vince. Dans l'état actuel des choses, nous ne sommes pas loin de croire que le plus grand mal que l'on puisse sou­haiter à un parti politique, c'est l'appui unanime de la province voisine.

 

En deuxième lieu — et cette mesure s'apparente par plusieurs côtés à la première, — briser absolument tou­tes relations avec le clan orangiste. La loge inspire To­ronto et Toronto soutient la loge ; les deux s'entendent, en tout cas, comme larrons en foire pour dicter leurs quatre volontés au reste du pays. Or, quelles sont les volontés de la loge? Elles se résument dans un mot d'or­dre: One flag — l'Union Jack — one language — l'an­glais. Toute son activité part de ce principe dont elle voudrait que la politique du pays s'inspirât. Peu impor­te que l'application de ce principe mine notre organisa­tion politique, fondée sur le respect des prérogatives et des droits respectifs des deux races, rende impossible l'union nationale et heurte de front la justice la plus élémentaire. Les chevaliers de la Boyne n'ont qu'un culte : la force ; qu'une tactique : la ruse ; qu'un but : l'anglicisation et la protestantisation du pays. Pour atteindre leurs fins, tous les moyens. La loge est chez nous la pire école de fanatisme, le pire élément de discorde, l'auteur avoué ou non de toutes les mesures persé­cutrices édictées jusqu'ici par les pouvoirs publics con­tre les minorités. Dans quel parti politique rencontre-t-on à l'heure actuelle les pontifes les plus bruyants de l'orangisme : les Edward, les Hocken, continuateurs zélés des Sproules et des Sam Hughes? Dans le parti conservateur, auquel ce louche compagnonnage a plus nui qu'on ne semble généralement le croire. Si ce parti veut reconquérir la confiance et l'estime de notre popu­lation catholique et française, n'est-ce pas clair qu'il lui faut à tout prix et le plus tôt possible, rompre avec ces énergumènes perpétuellement écumants. Dans ces con­ditions et sans rompre complètement, il va sans dire, avec l'Ontario, le parti conservateur et, en particulier, les conservateurs québécois, devront donc chercher des alliances ailleurs, notamment dans les provinces du cen­tre et dans celles de l'extrême est. Depuis leur entrée dans la Confédération, ces diverses provinces ont fait preuve d'une plus saine compréhension de l'esprit de solidarité et du véritable intérêt national. Leurs besoins et les nôtres se confondent dans une certaine mesure ; elles savent, quand l'intérêt commun l'exige, consentir des concessions. Il est donc tout naturel que le Québec s'efforce de pénétrer leurs sentiments, de rechercher leur appui. C'est d'ailleurs le seul moyen de dompter les récalcitrances de certaines factions de l'Ontario et de s'assurer en même temps le concours effectif des meil­leurs éléments de cette province. Un parti politique qui aspire à diriger le pays ne doit-il pas s'assurer l'appui de la portion la plus modérée en même temps que la plus respectable de la population? Quoi que certaines gens semblent en penser, la politique canadienne ne se résume pas à une question de droits de douane. Ce serait vraiment trop simple. Il y a plus. Il faut avant tout sauvegarder la paix et l'harmonie entre les différents groupements ethniques. Le mal auquel nous sommes exposés et dont nous souffrons, souvent plus que de raison, est d'ordre moral; ce n'est donc pas par des disposi­tions d'ordre matériel que nous pourrons le guérir.

 

Le vieux parti de Georges-Etienne [sic] Cartier doit, comme jadis, préconiser une politique vraiment nationale, qui tienne compte des intérêts et des besoins, non seulement du pays tout entier, mais encore et surtout de chacune des provinces. La Confédération canadienne n'est pas une simple formule verbale ni une abstraction politique. Elle est une agglomération de provinces unies par des intérêts et des besoins communs. La législation écono­mique n'atteint pas uniquement des territoires fédé­raux; elle atteint surtout des territoires provinciaux. Il faudrait ne pas l'oublier trop facilement. Si les députés canadien-français du Québec, comme les autres députés fédéraux, doivent être canadiens d'abord, et doivent, dans cet esprit, aborder l'étude des problèmes soumis à leur attention, il y a tout de même une limite au désinté­ressement. Et cette limite, les représentants des autres provinces ont pris sur eux, il y a déjà longtemps, de la déterminer. L'Ouest envoie au parlement centrai des Westerners, qui ne manquent jamais de se proclamer tels et surtout d'agir comme tels. Ils pensent d'abord à leurs mandants, puis à leurs provinces, puis à l'Ouest, puis enfin au reste du pays, pourvu toutefois que l'attention qu'ils accordent ainsi au reste du pays ne les force pas à négliger les intérêts de leurs provinces et de leurs mandants. Est-il seulement besoin de parler ici de l'esprit qui anime les députés ontariens, et ceux des provinces maritimes? Ces derniers n'emplissent-ils pas, depuis plusieurs sessions, la chambre des communes de leurs cla­meurs et de leurs doléances? Cette attitude énergique leur a valu le rapport Duncan. Seuls, les députés de la province de Québec, quelle que soit leur couleur politi­que, se dépouillent entièrement de tout particularisme et ne pensent plus, une fois arrivés à Ottawa, qu'en fonction du pays tout entier. Aussi bien, leur influence est-elle tout ce qu'il y a de plus nul. On vient encore une fois de le constater. Pour nous montrer généreux, magnanimes à l'égard de nos compatriotes d'autres nationalités, nous allons jusqu'à négliger nos droits les plus essentiels. Nous accordons tout aux autres et n'exi­geons rien pour nous. Si c'est cela le véritable esprit national, fasse le ciel que nous en soyons au plus tôt débarrassés!

 

Non, il y a un ordre à observer. Le député du Québec ne doit pas oublier sa qualité de canadien-français, de représentant dans le parlement central d'une minorité, plus que cela, d'une nationalité distincte dont l'existen­ce est sans cesse menacée. L'attitude contraire, quoiqu'on en puisse penser, s'appelle, en bonne langue fran­çaise, de la trahison. Les jeunes conservateurs de chez nous doivent se rappeler qu'ils n'exerceront de véritable influence dans notre province et ne s'attireront les sym­pathies et l'admiration des groupements ethniques étran­gers, que s'ils restent debout. On l'a assez dit pour que nous l'ayons retenu : l'Anglo-Saxon ne respecte pas le faible, il n'a que du mépris pour ceux qui, malgré leur droit, se courbent complaisamment devant sa hautaine suffisance.

 

Le parti conservateur ne s'assurera donc l'appui de l'électorat français que si, imitant son adversaire libé­ral, il le dépasse sur le terrain proprement national. Le Canada tout entier, mais la province de Québec surtout, en a jusque-là des aventures militaires, de la politique qui y conduit et des désastres qui les accompagnent et les prolongent. Le parti libéral, aux heures les plus sombres de son histoire, l'a compris, un peu malgré lui, peut-être, mais il a profité quand même de la leçon. Son habileté à sonder la pensée profonde du peuple et sa docilité à lui obéir lui ont valu sa bonne fortune d'au­jourd'hui. Le patriotisme s'éveille peu à peu chez nous et le parti politique qui travaillera à le satisfaire et à le renforcer, s'assurera l'appui unanime de la portion la plus saine de l'électorat. C'est de ce côté que les conser­vateurs doivent porter leur action. La nouvelle et indis­cutable orientation du sentiment populaire ne lui laisse pas d'autre choix, et c'est tant mieux pour nous et pour le pays tout entier. Le pâle humanitarisme dont, avant 1914, souffraient certains pays, la France notam­ment, et qui s'est manifesté chez nous par une espèce d'obscurcissement pathologique de la conscience popu­laire, nous eut prestement conduits à l'anéantissement. Si elle nous a fait un mal que rien, pourrait-on dire, ne compensera jamais, notre participation au conflit euro­péen nous aura au moins tirés de notre engourdissement,comme elle a débarrassé le monde d'une partie des lubies et des nuées sorties naguère de l'imagination maladive de certains philosophes.

 

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Puisqu'aussi bien le nationalisme (au sens légitime du mot) doit désormais être à la base de toute action politique, quel sera, dans ses grandes lignes, le programme du parti conservateur régénéré? Nous sommes ici en face d'une situation que la constitution géographique, éco­nomique et ethnique du pays complique singulièrement. Nous l'avons expliqué longuement au début : Canadiens d'origine française, nous ne voulons ni ne pouvons renon­cer à notre intégrité ethnique ; et c'est en partant de ce principe que nous aborderons l'examen ou la prépara­tion d'un programme politique : notre sécurité présente, notre avenir, nous-mêmes d'abord : ce que traduit le vieux principe : « charité bien ordonnée commence par soi-même », et qui trop longtemps a répugné à notre conscience faussée ! D'autre part, nous vivons sous un régime politique dont le maintien exige de nous et de nos associés des concessions réciproques et nous oblige, provisoirement du moins, à juger en fonction du pays tout entier. Deux extrêmes entre lesquels, nous devons garder un juste milieu. C'est donc, les yeux sur cette règle suprême de l'action politique et nationale, que nous suggérons aux jeunes conservateurs du Québec d'élabo­rer le programme de leur parti. Nous leur en fournissons quelques articles qui nous semblent concilier les intérêts généraux du pays et les aspirations légitimes des diverses régions et des divers groupements ethniques. Un tel programme, mis au point et préconisé par des hommes sincères, obtiendrait, nous en sommes persuadé, l'assentiment des meilleurs éléments de notre population, ceux qui comptent, grâce à Dieu.

 

1. L'impérialisme d'abord. Cette question nous a déjà longuement retenu. Nous y revenons pour nous occuper de l'attitude prise par le chef actuel du parti conservateur, lors de son discours, à Ottawa, au début de décembre, sur le rapport de la dernière Conférence impériale. Ce rapport, volontairement nuageux comme tous les documents du genre émanant de Downing Street, indique, pour tous les esprits qu'aucune toquade n'af­flige, une tendance heureuse dans le sens éminemment désirable d'une autonomie de plus en plus large pour les Dominions. M. Guthrie, lui, n'aime pas ce rapport. Le sort de l'Empire l'inquiète; il dit ses craintes, dévoile ses appréhensions. Il souhaiterait un resserrement au lieu d'un relâchement graduel des liens impériaux. Le chef de la loyale opposition de Sa Majesté dans notre parlement réussira-t-il cependant à faire partager ses inquiétudes et ses ambitions par la majorité des électeurs bien pensants du Canada? Ou nous nous trompons fort ou ceux-ci désirent de plus en plus des gouvernants qui s'occupent avant toute chose des affaires du pays. Pour peu que M. Guthrie persévère dans son attitude et con­tinue d'accumuler les impairs, nous en conclurons que le fauteuil de chef de l'opposition lui plaît infiniment. Reste à voir si tous les membres de son parti partagent ses goûts. Chose certaine, en tout cas, les jeunes conser­vateurs du Québec qui ambitionnent d'occuper un jour ou l'autre, à Ottawa, un fauteuil de député, feraient bien de n'adopter qu'avec discrétion les vues de leur chef actuel.

 

« Adonc », au programme du parti conservateur de demain, l'article suivant : maintien du lien britannique pour autant et aussi longtemps que notre situation dans l'Empire ne constituera pas un obstacle à l'évolution normale de notre pays dans le sens de sa destinée. Refus absolu de participer à toute autre guerre que celle qui menacera directement notre propre territoire, l'Angleterre ou tout autre partie de l'Empire y fût-elle enga­gée. Droit reconnu au Canada de conclure des traités tés commerciaux ou autres avec les pays extra-impériaux sans passer sous les fourches caudines des ambassadeurs britanniques. Bref, autonomie de plus en plus com­plète de notre pays.

 

2. La Confédération canadienne, avons-nous dit, n'est pas une simple abstraction politique, mais une ag­glomération de provinces unies dans leur intérêt com­mun. Elle est donc une association et, par conséquent, elle doit fonctionner à l'avantage réciproque de tous ses membres. Elle ne signifie plus rien, dès lors qu'elle nuit au progrès de tous ou ne procure d'avantages qu'à une ou deux des neuf provinces associées. Bien plus, elle a été créée en vue de placer les deux groupements ethni­ques qui se partagent notre territoire sur le plan de l'égalité et d'assurer à l'un et à l'autre la sauvegarde absolue de ses droits et de sa liberté. Elle perd complè­tement sa raison d'être si elle fonctionne au profit exclu­sif de la race dominante. Si le pacte fédératif doit durer et produire un jour les résultats que ses auteurs en at­tendaient, il est plus que temps que les provinces anglo-saxonnes consentent à en respecter et l'esprit et la lettre. Il appartient aux autorités fédérales, tout en ne s'im­misçant pas dans les affaires strictement provinciales, de faire respecter intégralement la constitution dont elles ont reçu le dépôt. Les minorités persécutées ont le droit d'exiger d'elles que justice leur soit rendue. C'est à ces autorités, par l'esprit nouveau qu'elles doivent susciter, de faire disparaître les griefs, de pacifier les esprits et de réaliser enfin, sur une base de justice (et non pas de tolérance au sens édulcoré où certaines gens entendent ce mot), l’union nationale,—la trop fameuse union nationale dont on parle depuis soixante ans, sans que l'ombre en soit même apparue. Ce n'est pas là un mince problème, nous l'admettons d'autant plus volontiers que le malaise subsiste, nous le savons, par la détermination irréductible d'un groupe aussi violent que têtu. Nous avouons n'avoir en l'avenir de la Confédération qu'une foi bien chance­lante. L'expérience nous confirme d'ailleurs chaque jour dans notre scepticisme. Quoi qu'il en soit, tant que le régime actuel subsistera en fait, les partis politiques doivent s'efforcer d'en faire vivre l'esprit, en adoptant un programme inspiré des besoins et des intérêts, des droits et des devoirs de toutes les régions et de tous les groupements. Les conservateurs peuvent venir réap­prendre dans la province de Québec les principes du vé­ritable libéralisme, ceux qui faisaient naguère la force et le prestige de leur parti. Quand ils les auront réappris, il leur incombera de les vulgariser et de les faire respecter dans le reste du pays. La Confédération canadienne ne peut se maintenir que si les deux partis politiques s'efforcent, chacun de leur côté, de créer un véritable esprit canadien, fait de justice et de coopéra­tion. Depuis quelques années, les libéraux s'avancent timidement dans cette voie. Les conservateurs doivent y venir à leur tour, et, si possible, devancer leurs adver­saires. Ce sera le deuxième article de leur programme.

 

Mais ces pages s'allongent démesurément. Nous dirons le reste le mois prochain.

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Source : Jacques DUMONT (pseudonyme d’Esdras MINVILLE), « Méditation pour jeunes politiques », l’Action française, Vol. XVII, No 2 (février 1927) : 100-110.

 

 
© 2006 Claude Bélanger, Marianopolis College