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L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia
William Stevens Fielding
FIELDING (William-Steven) (1848-1930), publiciste, député, ministre, premier ministre.
Fils de Charles et de Sarah Ellis, il naquit à Halifax (N.-E.) le 24 novembre 1848 et y fit toutes ses études supérieures. Admis en 1864 à la rédaction du Morning Chronicle de Halifax, il en devint plus tard l'administrateur et ne s'en détacha qu'en 1884 : simultanément, le Globe de Toronto en fit choix comme correspondant d'information en Nouvelle-Écosse. Élu à la législative provinciale aux élections de 1882, le député de Halifax déclina l'honneur de devenir premier ministre à la démission, en juillet, du gouvernement Holmes-Thompson, mais il agréa d'accepter la nomination de ministre sans portefeuille dans le cabinet Pipes, auquel il succéda en 1884 : il resta premier ministre jusqu'en 1896.
Le 5 août, les électeurs de Shelburne et Queens l'envoyaient par acclamation aux Communes, où sir W. Laurier le discerna pour lui confier le ministère des Finances jusqu'aux élections générales de 1911: M. Fielding fut mis en minorité. En 1917, ses électeurs s'étant ressaisis, le même comté l'élit pour son représentant aux Communes; en 1921, on lui maintint son mandat et le Cabinet libéral le nomma aux Finances, où il était sans rival. Pour des motifs de santé, le vieillard se vit contraint de résigner son portefeuille le 5 septembre 1925 : il est mort à Ottawa le 23 mars 1930. Le 7 septembre 1876, il s'était marié à Hester, fille de Th. A. Rankine, de Saint-Jean (N.-B.) et en a eu quatre enfants.
[Le père Le Jeune a négligé de discuter le rôle de Fielding dans le mouvement sécessionniste de la Nouvelle-Écosse. En fait, tôt dans sa carrière, Fielding avait appuyé Joseph Howe, ardent opposant à la Confédération. Les difficultés financières de la Nouvelle-Écosse dans la période postconfédérative attisèrent le mouvement anticonfédératif dans cette province. Choisi Premier ministre de sa province, et insatisfait des conditions financières établies au moment de la Confédération, Fielding proposa la sécession de la Nouvelle-Écosse du Canada et fut réélu, en 1886, avec un tel programme politique. Il proposa au Nouveau-Brunswick et à l’Île du Prince-Édouard d’en faire de même et de former avec la Nouvelle-Écosse une Union des provinces maritimes. Le refus du gouvernement britannique de coopérer, le manque d’enthousiasme des provinces sœurs, l’organisation sous l’influence d’Honoré Mercier de la Conférence interprovinciale de 1887, une amélioration des finances de la Nouvelle-Écosse, et un rapprochement avec les libéraux fédéraux de Wilfrid Laurier mirent fin à ses velléités séparatistes.
Pour en savoir davantage sur le mouvement séparatiste en Nouvelle-Écosse, on pourra consulter les sources suivantes :
FORBES, E. R., « The Origins of the Maritime Rights Movement », dans Acadiensis, Vol. 17, No 1, 1975, pp. 54-66.
HOWELL, C. D., « W. S. Fielding and the repeal elections of 1886 and 1887 in Nova Scotia », dans Acadiensis , Vol. 8, No 2, 1978-79, pp. 28-46.
MILLER, Carman, « Willian Stevens Fielding », dans Dictionnaire biographique du Canada. (en français) (in English)]
Bibl. — Can. Parl. Guide, Ottawa, 1923; Le Devoir, journ. quot. de Montréal, 25 mars 1930.
Source: Louis LEJEUNE, Dictionnaire général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, mœurs, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada, Vol. I, Ottawa, Université d’Ottawa, 1931, 862p., p. 622.
Le lecteur est invité à lire le texte d’introduction et la mise-en-garde de l’éditeur de l’encyclopédie de l’histoire du Québec.
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© 2004
Claude Bélanger, Marianopolis College |