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L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia
Jean-Baptiste-Antoine Ferland
FERLAND (Jean-Baptiste-Antoine) (1805-65), vicaire, curé, professeur, auteur d'ouvrages historiques.
Originaire du Poitou, la famille est représentée au Canada par François Felland, Freland, Ferland. Né en 1641, il épousa le 8 juillet 1679, à la Sainte-Famille de l'île d'Orléans, Jeanne-Françoise Millouer, veuve de Jacques Paradis, qui lui donna dix enfants. Jean-Baptiste, né en 1685, se maria en 1710 à Geneviève Goulet, dont le fils Jean-Baptiste (1715) s'unit en 1732 à Hélène Crépeau. Issu de cette alliance en 1735, Jean-Baptiste épousa Marie-Joseph Noël, qui fut la mère d'Antoine. Celui-ci, né en 1770, se maria à Elisabeth Lebrun-Duplessis en 1805 à Saint-Pierre, île d'Orléans.
Le jeune ménage se transporta à Montréal, où le père devint marchand et mourut quelques années après. Né le 25 décembre 1805, Jean-Baptiste-Antoine suivit sa mère à Kingston en 1813. Grâce à l'abbé Gaulin, il fut initié aux éléments du français et de l'anglais; le missionnaire réussit à le faire admettre, en 1816, au séminaire de Nicolet. Mgr Plessis se fit le protecteur de l'intelligent orphelin. En 1821, l'étudiant en philosophie était à la tête de sa classe. En 1822, il embrassa l'état ecclésiastique et l'évêque le prit comme secrétaire temporaire; ensuite, il lui confia une chaire de professeur à Nicolet. M. Leprohon, Supérieur, lui fit enseigner successivement l'histoire, les belles-lettres, la rhétorique, la philosophie. Ordonné prêtre le 14 septembre 1828, l'abbé Ferland fut nommé vicaire à la cathédrale, à Fraserville (1829-30) , à Saint-Roch de Québec (1830-34) : durant le choléra il fut le premier chapelain de l'hôpital de la Marine. Puis, on le promut curé de Saint-Isidore (1834-36), de Sainte-Foy (1837), de Sainte-Anne de Beaupré (1837-41).
Transféré à Nicolet, il exerça la charge de préfet des études jusqu'en 1848 et celle de Supérieur jusqu'en 1850. La même année, l'archevêque le choisit comme membre du Conseil particulier et aumônier des hôpitaux militaires.
En 1853, M. Ferland publia ses Observations sur l'Hist. du Can. par M. Brasseur de Bourbourg; en 1854, parut l'opuscule Notes sur les registr. de N.-D. de Québec. Én 1856, il effectua un voyage en France, en Angleterre et en Irlande et fut de retour, le 13 avril 1857. De 1854 à 1865, on lui confia la chaire d'histoire à l'Université : le Cours d'Hist. du Can., t. 1, parut en 1861; en 1863, Notice biogr. sur Mgr Plessis; en 1865, Journ. d'un Voy. à Gaspé; Voy. au Labrador; Louis-Olivier Gamache dans Le Foyer can.; Cours d'Hist. du Can., 2e tome, posthume (1663-1759).
M. Ferland mourut d'apoplexie le 11 janvier 1865.
[Pour en connaître davantage sur l’historien Ferland, on pourra consulter les études suivantes :
CHARLAND, Thomas-M., J.-B.-A. Ferland, Montréal, Fides, 1959, 95p.
CHARLAND, Thomas-M., « L’affaire Brasseur de Bourbourg », dans Revue d’histoire de l’Amérique française, Vol. 2, No 2, 1948, pp. 250-266.
D’ARLES, Henri, Nos historiens, pp. 157-191.
FERLAND, J.-B.-A., « Les Indiens de la Nouvelle-France », dans Cours d'histoire du Canada, Vol. 1, Québec, Augustin Côté, 1861, 522p., pp. 105-118.
GAGNON, Serge, Le Québec et ses historiens de 1840 à 1920. La Nouvelle-France de Garneau à Groulx, Québec, Presses de l’Université Laval, 1978, 474p., particulièrement pp. 324-347.
GAGNON, Serge, « Jean-Baptiste-Antoine Ferland », dans Dictionnaire biographique du Canada. (en français) (in English)
GAGNON, Serge, « Abbé Ferland’s New France (1861-1865), or Ideological Sanction for the Rise of the Clergy », dans Quebec and its Historians, 1840 to 1920, Montreal, Harvest House, 1982, 161p., pp. 44-66.
GAGNON, Serge, « Cours d’histoire du Canada de l’abbé Jean-Baptiste-Antoine Ferland », dans Dictionnaire des Oeuvres littéraires du Québec, Vol. 1 – Des origines à 1900, Montréal, Fides, 1980, pp. 160-165.
LEFRANC, A., « Nos quatre historiens modernes : Bibaud, Garneau, Ferland et Taillon [sic] », dans Revue canadienne, Vol 26, 1990, pp. 19-31.
LEMOINE, James MacPherson, « Nos quatre historiens modernes, Bibaud, Garneau, Ferland, Faillon », dans Mémoires de la Société royale du Canada, 1882-83, Section I, pp. 1-11.]
Bibl. — A. Gérin-Lajoie, Le Foyer can., t. III, Québec 1865; H. J. Morgan, Bibl. can., Ottawa, 1867; Mém. Soc. Roy. Can., 1882; Bull. des Rech. hist., tabl. gén., 1925; C. Roy, Man. d'Hist. litt., Québec, 1925.
Source: Louis LEJEUNE, Dictionnaire général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, mœurs, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada, Vol. I, Ottawa, Université d’Ottawa, 1931, 862p., pp. 620-621.
Le lecteur est invité à lire le texte d’introduction et la mise-en-garde de l’éditeur de l’encyclopédie de l’histoire du Québec.
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Claude Bélanger, Marianopolis College |