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Lettre du chef du parti progressiste-conservateur , Joe Clark au premier ministre René Lévesque, le 19 novembre 1981, et réponse de ce dernier, le 20 novembre (extraits) Monsieur le Premier ministre, Le Parti progressiste-conservateur présentera au Parlement certains amen-dements aux dernières propositions constitutionnelles du gouvernement. Ces amendements augmenteraient grandement l'appui qui se manifeste au Canada pour une entente constitutionnelle complète dans l'esprit de l'accord du 5 novembre. Afin de répondre à l'objection exprimée par le gouvernement du Québec, nous proposons de rétablir les dispositions relatives à la pleine compensation financière qui figuraient dans l'accord d'avril. (...) (Joe Clark) Monsieur le Chef de l'opposition , (...) J'ai constaté avec plaisir votre intention (de) faire rétablir les dispositions relatives à la pleine compensation financière attachée au droit de retrait. Ces dispositions figuraient dans l'accord d'avril. Vous êtes de la sorte le premier et le seul chef de parti politique fédéral à donner convenablement suite à une des conditions dont le Québec juge le respect essentiel et sans lesquelles il ne pourra, en conscience, donner son assentiment à la résolution constitutionnelle d'Ottawa. Ces conditions apparaissent dans le texte d'une motion que j'ai cette semaine déposée à l'Assemblée nationale du Québec. Je crois opportun de vous en faire parvenir ci-joint une copie. Le contenu de cette motion pourra vous être utile au cours du débat qui s'engage à la Chambre des Communes et ce d'autant plus que, semble-t-il, le gouvernement fédéral est actuellement en train de modifier, avec les neuf provinces signataires, le texte de l'entente intervenue solennellement à Ottawa, il y a à peine deux semaines. (...) (René Lévesque)
Source : Claude MORIN, Lendemains piégés. Du référendum à la nuit des longs couteaux. Montréal, Boréal, 1988, pp. 352-3. |