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2001-08-13

Database of French Canadians and Franco-American Participants in the Civil War

Base de données des participants canadiens-français et franco-américains dans la guerre civile américaine

[Note from the editor: For fast search through the database, use the Control key + F on your computer keyboard. Enter the name of the person you are searching for. As there can be several variations of a given name, enter only the family name of the individual.

The article mentions that a second list of Franco-American soldiers would be published in L’Illustration Nouvelle or L’Avenir national. If anyone has a copy of such a list, I would appreciate receiving it so that it can be posted. As well, if anyone has names to add to the database, contact me.

Pour une recherche rapide dans la base de données, utilisez Control + F sur votre clavier d’ordinateur. Mettez le nom de la personne recherchée dans la boite qui apparaît. Puisse qu’il peut y avoir plusieurs variantes du prénom, essayez d’abord avec le nom de famille.

L’article qui suit mentionne que l’auteur projetait de publier une seconde liste dans l’Illustration Nouvelle ou l’Avenir national. Si quelqu’un a une copie de cette deuxième liste, j’apprécierais la recevoir pour l’ajouter à la présente base de donnée. Prière de me contacter pour ajouter tout nom que vous pourriez avoir trouvé.]

* * * * *

Liste la plus complète des soldats canadiens-français qui prirent part à la guerre de Sécession. Primeur à « L'Illustration Nouvelle » qui est heureuse de présenter ce travail aux lecteurs. Participation de 40,000 Canadiens français.

Ils sont très nombreux les chercheurs qui ont demandé aux archivistes et aux sociétés historiques de tout le continent si l'on possédait le nom des Canadiens-français qui prirent une part active à la guerre de Sécession.

Quoique cette révolte intestine ne regarde que les États-Unis, en matière de politique, elle occupe dans nos annales une place importante à cause des nombreux fils du Québec qu'elle nous a enlevés pour les sacrifier ensuite au succès d'une cause qui nous regardait en aucune manière.

Jugez plutôt du nombre de soldats que nous avons fournis à nos voisins du sud en cette occasion.

Au cours d'un sermon prononcé par l'abbé Beaudry, curé de Saint-Constant, à l'occasion d'un Libera chanté pour le repos des associés de l'Union de Prières morts dans les États-Unis, et reproduit dans l'Écho du cabinet de lecture paroissial du 15 février 1865, on lit que 40,000 Canadiens-français combattaient alors sous le drapeau de la république et que « 14,000 étaient tombés sur le champ de bataille pour une cause qui nous était étrangère ».

Si ces chiffres sont officiels, la guerre de Sécession aurait fait plus de victimes chez-nous que la grande guerre de 1914-1918.

Cependant, le sympathique colonel Wilfred Bovey, de l'Université McGill, est d'avis que les chiffres 40,000 et 14,000 représentent tous les soldats nés au Canada ou venus du Canada, sans distinction de race, ce qui diminuerait beaucoup le nombre des nôtres qui furent mêlés à cette guerre.

 

Il est évidemment impossible et il le sera probablement toujours, de dresser la liste complète de ces Canadiens tombés au champ d'honneur, et encore plus de tous ceux qui prirent part à cette guerre meurtrière. Nous ne voulons que réunir ici les noms de tous ceux qui ont pu être découverts par nos généalogistes et archivistes, au nombre desquels figure en premier lieu, le distingué conservateur des archives judiciaires de Montréal, M. E.-Z. Massicotte. C'est lui qui, le premier eut l'initiative d'entreprendre de dresser cette liste, et c'est grâce à ses recherches et à la volumineuse correspondance qu'il tint avec les autorités en la matière, qu'il nous est permis de publier cet article.

Cette nomenclature est faite pour le bénéfice de ceux qui cherchent à établir leur lignée familiale, de même que pour la satisfaction de tous les chercheurs et membres des sociétés historiques de tous les coins des États-Unis et du Canada qui s'y ont intéressés.

Une difficulté surgit immédiatement : c'est que bien des gens de chez-nous, lorsqu'ils s'enrôlèrent dans les armées sudistes ou nordistes, anglicisèrent leurs noms, soit en les traduisant ou en leur donnant une orthographe anglaise, ou les changèrent complètement, afin de ne pas effrayer leurs parents. C'est ainsi que les Papillons deviendront des Buterfly [sic] et que les Courtemanches se métamorphoseront en Shortsleeve, etc.

Il existe bien un ouvrage en 48 volumes publié à Washington, intitué : The War of the Rébellion: A Compilation of the Official Records of the Union and Confererate Armies, mais on n'y trouve pas mention de tous les militaires. En plus, on ne dit rien sur leur origine, ce qui importe, puisqu'il y avait dans les armées des Français, des Suisses, des Belges, des Louisianais et des Canadien-français.

La Guerre de Sécession

Jetons d'abord un court aperçu sur la guerre de Sécession, sur ses origines et sur sa gouverne.

Au milieu du siècle dernier, la question de l'esclavage divisa, les États-Unis en deux factions ennemies : États du Sud, partisans de cette mesure et États du Nord, partisans de l'abolition. Abraham Lincoln, abolitionniste fut élu président en 1861, ce qui détermina définitivement la scission jusqu'alors éventuelle.

Une confédération fut alors créée, entre la Floride, l'Alabama, la Georgie, la Caroline du Nord, la Caroline du Sud, le Missouri, la Louisiane, le Texas, l'Arkansas, le Tennessee et une partie de la Virginie.

Les confédérés se créèrent leur capitale : Richmond, leur président Jefferson Davis et leur propre armée.

La guerre fut déclarée aussitôt après l'élection de Jefferson Davis à la présidence de la Confédération sudiste qui ouvrit les hostilités en bombardant le fort Sumter sous le commandement du général Beauregard, le 12 avril 1861.

Les fédéraux, moins bien organisés et moins bien commandés que les sudistes, ne furent pas tout d'abord heureux, et éprouvèrent de graves défaites. Après celle de Bull's Run, le 21 juillet, il s'en suivit une débandade générale parmi les soldats nordistes. McDowell qui avait été mis à la tête de ces derniers fut alors remplacé par McClellan qui commença une énergique campagne de répression dès le début de 1862.

Mais, les confédérés battirent encore les troupes gouvernementales à Fair Oaks (en juin), et .le général dut réunir toutes ces dernières pour pouvoir empêcher l'envahissement de la capitale, Washington. Une seconde bataille à Bull's Run [sic], livrée le 30 août, eut le même résultat. Confirmé à ses derniers retranchements, McClellan décida de livrer bataille aux forces sudistes; malgré tout son acharnement, les résultats demeurèrent indécis; c'était la bataille d'Antietam, le 17 septembre.

L'ouest des États-Unis n'était pas plus heureux; mais après une période au cours de laquelle les succès et les échecs se balançaient les fédéraux reprirent l'avantage. Ils se rendirent maître du Tennessee, par la victoire de Mufriesborough [sic] et du cours du Mississippi par la chute de Wicksburg [sic] (4 juillet 1862) et de Port Hudson.

La répression ne s'accomplissait pas sans peine, car les confédérés se défendaient avec grand courage et remportaient de temps à autre d'éclatantes victoires.

À la fin d'août 1862, toutes les armées fédérales se trouvant concentrées au nord du Potomac, le grand sudiste Lee voulut leur livrer un coup décisif. La rencontre eut lieu à Gettysburg, du 1er au 3 juillet, et elle fut conduite avec un acharnement indescriptible. Elle lui fut fatale.

À partir de ce moment, l'Union des États était sauvée; mais les batailles n'étaient pas encore terminées. Malgré les succès des confédérés, les fédéraux dirigés par Grant, qui sacrifie sans compter des milliers de soldats, puis par le début d'avril 1865, les dernières forces sudistes étaient défaites, et Lee capitulait le 9.

Cette guerre avait coûté aux États du Nord, paraît-il, pas moins de 280,000 hommes. S'il faut en croire Robert Mackenzie, les fédéraux eurent jusqu'à 2,700,000 hommes sous les armes, dont 90,000 furent tués ou moururent de leurs blessures, 148,000 décimés par la maladie dans les hôpitaux, et un très grand nombre retournèrent dans leur famille pour y mourir. On ignore les pertes faites par les sudistes; mais le même auteur les estime à plus de 150,000 hommes.

Le recrutement des Canadiens

Durant la guerre de Sécession, les Nordistes, ayant grand besoin de soldats, décidèrent d'en venir chercher au sein des paisibles paroisses québécoises. Il paraît que des recruteurs parcoururent les campagnes en tous sens, engageant des jeunes gens sous prétexte de les faire travailler sur des fermes en Nouvelle-Angleterre. Rendus là, les recrues s'apercevaient vite, mais trop tard du subterfuge, et elles étaient enrégimentées et menées à la boucherie.

Ce fut le cas d'Augustin Viau dit Janveau, un oncle de M. Lionel-A. Lapointe, dont nous parlons plus loin.

M. Emile Falardeau

M. Emile Falardeau, généalogiste expérimenté et membre de la Société Historique de Montréal, a mis à jour six noms de personnes qui prirent part à la guerre dont nous venons de parler. Ce sont six frères. Nous citerons presque textuellement.

Louis Falardeau, fils aîné de Hypolite Falardeau et de Françoise-Marguerite Coutu, né en 1800, à St-Cuthbert, à Lucie Généreux, fille d'Ambroise Généreux et de Marie Joly, demeura d'abord à Berthier puis à Maskinongé. En 1853, il part avec sa femme et ses enfants pour les États-Unis. Il s'établit d'abord à Arnolton, dans l'état de NewYork, puis s'en va à Anfield, en 1855, et vient s'établir définitivement à Cohoes, toujours dans le même état. Lorsque la guerre fut déclarée, six de ses fils s'enrôlèrent dans les armées du nord

ONÉSIME FALARDEAU, né à Berthier le 17 mai 1828; baptisé le lendemain. Il se maria en 1855, à Springfield, Mass., à Mary A. Wright, fille de George et Anne Wright. Il s'enrôla dans le 15ième régiment d'infanterie de New-York. En septembre 1862, en voulant sauter dans le train qui devait le conduire à son camp d'entraînement, il passa sous les roues du convoi et mourut une semaine plus tard à Johnsonville, le 14 septembre. Il ne fut enterré qu'en juin 1863, à Cohoes, N.-Y. Il fut le premier soldat de cette dernière ville qui mourut pour sa patrie dans la guerre de Sécession. On dépose des fleurs sur sa tombe tous les ans, paraît-il:

DOSITHÉE FALARDEAU, né à Berthier, le 15 février 1832, il fut baptisé deux jours après. Marié en 1853 à South Orange, New-Jersey, à Henriette Ball, fille d'Henry Ball et d'Elizabeth Hall. Il s'enrôla dans le 7ième régiment d'artillerie lourde. Il est décédé à Philadelphie, Penn., le 13 octobre 1908.

ANATHASE FALARDEAU, né à Berthier le 24 août 1837. Entra dans le 1er régiment de l'Orégon. Il est décédé célibataire à Cohoes, N.-Y., le 14 février 1902.

DIEUDONNÉ FALARDEAU, né à Maskinongé en février 1842. Il s'enrôla dans le 7ième régiment d'infanterie du Vermont. Marié en novembre 1866, à Kinwood, Albany, N.-Y., à Mary Glendon, fille de Patrick et Norah Glendon. Il est décédé le 31 mars 1912, au Soldier's Home de Hampton, Vermont. Un de ses fils, Georges, prit part à la guerre. hispano-américaine, en 1898 et à la Grande Guerre, 1914-1918.

JOSEPH-SIGEFROID FALARDEAU (Sifroy), né à Berthier le 29 mars 1835 et baptisé le lendemain. S'enrôla dans le 19ième rérigment d'infanterie de New-York. Marié le 19 février 1855 à Maskinongé, à Dorothée Landry, fille de Jacques Landry et de Marguerite Frigon. Il est décédé à Baltimore, Md., en juin 1894.

LOUIS-DENIS FALARDEAU, né à Maskinongé, le 12 juin 1846, s'enrôla dans le même régiment que son frère Dieudonné. Il devînt plus tard un des fondateurs de la Société St-Jean-Baptiste de Cohoes, à Mélina Chaput, fille de Pierre Chaput et d'Emélina (On n'a jamais pu compléter son nom).

M. Maxime-O. Frenière

C'est M. Maxime-O. Frenière, de Springfield, Mass., qui a réussi à trouver le plus de noms de soldats; il nous a fourni trois longues listes; en voici une :

De Poultney, Vt. — Casavant, H. B., enrôlé le 11 août 1862, licencié en 1863 ; Gazette (?), Henri E.; Giroux (Giroy), Joseph, enrôlé le 29 août 1861; Ladébauche (Ladderbrush), François enrôlé pour un an; Ouellette (Willet), Antoine.

De Bolton, Vt. — Goyette, François, 5ième régiment; Raymond, Joseph, 9ième régiment.

De Burlington, Vt. — Boulé (Bully), Joseph, employé de la Cie C.-Henri Amblo (Imbeau). Mort à Ruthland; Champagne, Joseph ; Courtemanche (Shortsleeve), Denis, 5ième régiment; Ducat, François; Goyette, Joseph, employé à Cie C.-Henri Amblo; Labonté, Wm., aussi employé à la même Cie; Rondo (Rondeau), Pierre, 3ième régiment. Mort: Shiette, Henry (7a).

Voici cinq autres noms de la compagnie « I »:

Dupont, Wm.-J., Ouellette (Willet), Théodore; Poreau (Poro), Maxime; Thibault, (Tebo), Wm. [sic : seuls quatre noms sont donnés dans le texte; only four names are given in the text.]

Les soldats suivants faisaient partie des régiments 3, 4, 5, 6, 7, 10, 12 et 13 :

Allijou (?), Dominique; Boucher, Alfred; Durand, Pierre; Frenière, Auguste; Gaboury (Gabouree), L[oui]s, mort à Springfield, Mass.; Germain, François; Lemoine, John; Lévesque (ou Levaque), Joseph-S.; Michel (Mitchell), Z. ; Pelchat (Pasha) Antoine; Shiette (?), Pierre.

Dans divers ouvrages, M. Frenière a trouvé les noms suivants. Ces soldats étaient originaires de ou domiciliés à Rutland, Vermont, (Liste reproduite par M. E. Z. Massicotte :

Ance, Henri; Austin, John; Bourassa, Napoléon; Collette, Joseph; Dalpé, William; Derouin, William; Fredette, John; Giroux, Zeb.; Gauthier, Richard; Giguère, Frédéric; Gingras, Joseph; Gillemin, W[illia]m.; Gosselin, Martin; Guertin, Joseph; Guernette, Adolphe ; La Rocque, W[illia]m.; Lessard, Ignace; Lessard, Louis; Lorette, Pierre; Martin, H. C.; Martin, Olivier; Mailhot, Jos.-P. (fils); Mireau, André; Mireau, Charles; Papillon (Butterfly), Jacques; Pelletier, Antoine; Philie, Lucien; Poreau, Alexandre; Stebbins, Charles.

Encore une longue liste de M. Maxime-O. Frenière; parmi ces soldats canadiens-français, plusieurs venaient de Woodstock, Conn., et appartenaient à des familles de Southbrige, Mass.:

Benoit, Augustin et Pierre. Deux frères. Les deux dans la Cie « 5D », 8ième Régiment d'infanterie; Benoit, Frank, Cie « G », 60ième régiment d'infanterie; Bourassa, Jos., Charles et Edouard, trois frères.

Soldats appartenant à la Cie « G », du 4ième rgt d'infanterie:

Bouvier, Joseph; Bouthillette, Charles; Bolduc, Louis; Dionne, Antoine; Giard, Cyrille; Giard, Louis ; Hétu, Gabriel; Hétu, François et Jean (frères du précédent); Larivière, Louis-B.

Autres noms : Larivière, Paul, Cie « G », 26ième régt, d'infanterie; Langevin, André, Cie « G », 36ième régt, d'infanterie; Lambert, Jules, 6ième de batterie; Lescarbeau, Fabien; Ledoux, Victor (enrôlé dans 4e Vermont) ; Léveillé, Victor (enrôlé dans le Vermont) ; Lapierre, Adolphe; Lapierre, Joseph; Lapierre, Olivier; Giroux, Pierre, (enrôlé dans le Connecticut) ; Lucier, Joseph-M. Cie « D » 4ième régt.; Lucier, Philippe; Aucoin, Pierre; Aucoin, Thomas; Palardy, P.; Potvin, Paul, Isaac et Pierre (trois frères); Provost, Charles; Paul, Salomon; Sabourin, Paul, Cie « A », 24ième régt. d'infanterie; Sabourin, Antoine; St-Martin, Robert.

Une autre liste de soldats du Vermont :

Bloutin, C. W., de Chester, Vt., capitaine.

Duf[o]ur, Siméon, de Fairfield, Vt. Il a publié un livre sur ses expériences de l'armée.

Frenière, Augustus, né à Beloeil Qué., vers 1838, fils d’Édouard Frenière et d'Angéline Brunelle. — Enrôlé à Burlington, Vt., en 1861. Mort en 1864 et enterré à Charmette, près de la Nouvelle-Orléans. Il était soldat nordiste et détenait un grade de lieutenant.

Gamache, S.O., de Bennington, Vt., lieutenant.

Jeannotte dit Tétreau, Cléophas. Mort sur le champ de bataille. Ii était né à Franklin, Vt. Son nom est sur le monument du village de Franklin.

Lapointe, Alfred, du Vermont, premier assistant-ingénieur du vaisseau "Conemaugh", [sic] de 1862 à 65.

Dragon, N.; Mossey, A.

Nous possédons encore deux autres listes de M. Frenière. La première mentionne des descendants des Français arrivés directement aux États-Unis. Elle n'entre donc pas dans les cadres de cette nomenclature.

La seconde ne peut être reproduite non plus, car elle doit être vérifiée; elle ne semble pas renfermer que les Canadiens.

Nous en reparlerons.

M. E. Fauteux

M. E. Fauteux, d'Ottawa, a aussi apporté sa part dans cette oeuvre de reconstruction, en fournissant deux notices :

FAUTEUX, Louis G.-A., né à Concord, N.-H., le 10 avril 1848, fils de Louis-G. Fauteux (né à St-Cuthbert, le 5 nov., 1822) . S'enrôla le 26 février 1864, sous le nom de George H. Sanford, dans la compagnie « SD » du Second Massachusetts Cavalry. Au licenciement de sa compagnie, le 20 juin 1865, il rentra chez lui. Décédé le 1er juin 1899 à Pierce Farm, Boston, Mass.; inhumé au cimetière de Forest Hill.

PIGEON, Isaie, né en 1841 à Coteau Landing. En même temps qu'un ami du nom de Durocher, il s'enrôla en 1861, à Berthier, Md., dans les Langways (régiment sudiste). Le 21 juillet 1861, prit part à la bataille de Bull Run, sous les ordres du général Beauregard. Promu lieutenant. Fait prisonnier à Richmond (1863?). Après sa libération, séjourna quelque temps aux États-Unis et revint se fixer au Canada. En 1904, demeurait à Montréal. (Cf. La Presse, 3 mars 1904).

M. l'abbé Art. Bergeron

M. l'abbé Arthur Bergeron, d'Arthabaska, connaît deux noms de soldats qui prirent part à la guerre de Sécession; ce sont : Jude MOUSSET — et Louis-Philippe MAILHOT, nés à Gentilly. Ce dernier, dit-il était allé étudier l'anglais à Troy, N.-Y. Lors de son engagement, il prit le nom de Louis Meunier. Il a recueilli ces noms auprès de l'abbé Chs.-Ed. Mailhiot, frère de Louis-Philippe.

M. Francis-J. Audet

M. Francis-J. Audet, l'archiviste bien connu d'Ottawa, a aussi envoyé cette nomenclature :

AUCLAIR, Elie « Julien », avocat.

BELANGER, Charles de Plantagenet. Fut charpentier puis épicier à Ottawa.

CHAPLEAU, Samuel « Saint-Onge », major d'Ottawa.

GRAVELLE, E.-Charles, cousin de Sir J.-A. Chapleau. Demeure à Ottawa.

LEGENDRE, J.-B. Zéphirin, employé civil, demeure à Ottawa.

RIENDEAU, Cyrille, natif du comté de Laprairie.

Le Rév. Frère Adjuteur

Nous possédons aussi les noms suivants, grâce au Rév. Frère Adjuteur, de la communauté des Frères de la Charité :

FAVREAU, Henri, né à Boucherville.

FAVREAU, Louis, né à Boucherville en 1845, demeure maintenant à Montréal.

M. le Notaire Richard Lessard

Quatre autres noms de soldats ont été trouvés par le notaire Richard Lessard, de Sainte-Ursule, auteur de nombreuses notices biographiques sur les citoyens de marque de sa région :

BELANGER, Thomas, né à la Rivière-du-Loup, en haut (?) , le 9 avril 1843; décédé à Sainte-Ursule, le 27 mai 1909, âgé de 65 ans.

SAVOIE, Charles-Azarie, né à Sainte-Ursule, le 25 mars 1837; mort à Sainte-Anne, Ill[inois], le 28 juillet 1898.

 

SAVOIE, Charles-Onésime, capitaine, né à Sainte-Ursule le 19 février 1834; mort à Kankakee, Ill[inois], en 1923.

SAVOIE, Edouard, né à Sainte-Ursule, le 22 juillet 1839; décédé à Papineau, Ill[inois], le 25 avril 1906.

M. E.-Z. Massicotte

M. E. Z. Massicotte, à qui nous devons l'initiative de cette nomenclature a fait cette cueillette :

BARBEAU, Stanislas, né en 1842. Soldat courageux, il avait [sic] partie des troupes sudistes.

BARBEAU, Stanislas, né en 1842. Soldat courageux, il avait gagné le grade de lieutenant, lorsqu'il s'oublia un jour, et, pour ce, dut subir la peine capitale, en 1865 (Rémi Tremblay, Pierre qui roule . . ., pp. 86-87) .

CADIEUX, Docteur J.-N., « Fut chirurgien militaire de 1862 à la fin de la guerre » (Bélisle, Hist, de la presse franco-américaine, p. 415).

DUROCHER, Isidore, né à St-Lin en 1847, décédé à Montréal en 1913. Ce vétéran de la G.A.R., acquit du renom comme propriétaire de l'ancien Hôtel Richelieu, rue St-Vincent.

MALLET, Edmond, né à Montréal en 1842. Enrôlé en 1862. Il assista à 22 batailles. Obtint plusieurs grades. Grièvement blessé en 1864, il fut promu major. Mort le 12 avril à Washington. (Bélisle, ibid., p. 410).

MARION, Dr Alfred-N. Fut chirurgien militaire (Bélisle, ibid).

MENON, Louis, né vers 1844 (Tremblay, ibid. )

ROUILLARD, J.-B., né en 1842. Enrôlé en 1862. Fut blessé en 1864 et promu brigadier. Mort à Fall River, le 27 octobre 1908. (Bélisle, ibid).

SANSOUCI, Eusèbe, époux de Louise Caouette, il émigra aux États-Unis en 1855. S'enrôla dans les troupes et succomba en 1863. (Hist. des C.-F. du Rhode-Island, p. 69).

TREMBLAY, Rémi, né à St-Barnabé en 1847. Enrôlé en 1864. Journaliste et poète. Mort en 1926.

TRUDEAU, Georges. « Fut secrétaire du général Whittaker. » (Bélisle, ibid).

SAINT-PIERRE, Henri-Césaire (15) , avocat, puis juge. S'enrôla dans le 76ième régiment de New-York. (Voir P. G. Roy, Les juges de la Prov. de Québec, p. 491) .

Voici un autre nom que M. Massicotte a trouvé parmi ses notes :

LAPIERRE, François. En 1902, vivait encore à Montréal, Joseph Lapierre, âgé de 77 ans, qui avait fait partie de la guerre avec le Mexique, en 1847-48. Ce vétéran avait un frère, François Lapierre, de la Cie « K », du 16ième régiment des volontaires de N.-Y., qui avait pris part à la guerre de Sécession. Pendant quatre années de service, il reçut six blessures.

M. E.-Z. Massicotte a aussi découvert par l'honorable juge P. Demers, que le notaire Brault aurait un frère qui serait né ou aurait demeuré dans le comté de Vaudreuil, et qui se serait enrôlé dans les armées de la Guerre de Sécession. II serait même mort au cours d'une bataille.

M. Lionel-A. Lapointe

M. Lionel-A. Lapointe a fourni deux autres noms de soldats qui ont pris part à la guerre de Sécession. Le second est l'un de ses oncles.

BEAUMONT SAINTE-MARIE, Henry, il s'est dit Canadien lors de son enrôlement.

VIAU DIT JANVEAU, Augustin; né vers 1834 à Ste-Rose ou St-Elzéar, île Jésus, il épousa Philomène Maindreville. Il s'enrôla le 20 décembre 1864 à Troy, N.-Y., sous le nom de Joseph Labry ou Laboy, et fut versé le 30 décembre à la Cie « C » de la 6th New York Cavalry. Il fut démobilisé le 9 août 1865. II décéda à l'Hospice St-Antoine, rue Saint-Paul, Montréal, le 7 août 1909.

L'Auteur de « O Canada »

Un autre nom nous est aussi connu : c'est celui de Calixa Lavallée, l'auteur de notre hymne national : « O Canada », qui est allé se battre avec les nordistes.

LAVALLEÉ, Calixte ou Calixa, né à Verchères en 1842. Compositeur et pianiste. S'enrôla dans le Fourth Rhode-Island. Fit son entraînement au camp de Greene. A probablement été blessé à la bataille d'Antiatam.

M. l'abbé Victor Tremblay

M. l'abbé Victor Tremblay a rédigé quatre notices de soldats canadiens-français qui ont pris part à la guerre de Sécession :

BLUTEAU, Guillaume, on l'appelait « Guiaumette ». Originaire de Charlevoix, il était fils de Bénoni Bluteau et Madeleine Laforge. II était en voyage aux États-Unis lorsqu'il s'engagea comme volontaire dans les armées du nord. Il raconta à son retour à Chicoutimi, qu'il avait été fait prisonnier et suspendu pendant 24 heures par les deux pouces, de manière que la pointe des pieds seulement lui touchait à terre; qu'il s'était évadé avec presque tous ses compagnons de détention, la nuit même qui précédait le jour de son exécution, grâce à une planche qui se détacha de la palissade d'enceinte. Marié à Chicoutimi le 5 nov. 1867, il était alors cultivateur à Ste-Anne du Saguenay, où il fit baptiser son premier enfant. Il passa le reste de sa vie de cultivateur à Chicoutimi, où on relève les baptêmes de ses sept autres enfants, et où il décéda le 18 mars 1882, à 48 ans. Petit et vif, de belle tenue, il revint de la guerre affecté de santé. Un de ses fils, Guillaume-Patrice, se mariait à St-Louis de France, Montréal, le 12 juin 1912.

LANDRY, Denis. Soldat dans l'armée du nord; revenu à Laterrière en 1865, selon une note du Rapport annuel du curé de N.-D. de Laterrière à l'évêque de Chicoutimi, le 25 sept. 1865. Arrivé là avec un nommé Desjardins, qui était marié à une soeur de sa femme. II portait le surnom de « Le Français ». Marié à une fille de Joseph (dit « José ») Girard : Elizabeth, selon M. Benjamin Gaudreault, Léocadie, selon M. Thomas Gauthier. Mort vraisemblablement à Hull. On lui connaît 3 enfants : Rodolphe, Odile, Olivier. Ce dernier demeurait à Hull et serait encore vivant. Les registres de l'état civil à Laterrière n'ont aucune mention de cette famille. Du moins, on n'a rien encore trouvé.

SIMARD, Charles, fils de Frédéric Simard, de la Baie St-Paul, il travaillait depuis six ans aux États-Unis lorsqu'il s'engagea comme volontaire avec trois compagnons, un de la Baie St-Paul et deux de la Malbaie. Ses trois compagnons dont l'un s'appelait Georges, furent tués. Lui, reçut une légère blessure à la tête, une balle lui ayant fendu le crâne environ trois pouces de long. Il trouva le service très dur, particulièrement les longues marches. Revenu en congé dans sa famille, à la Baie St-Paul, il n'eut jamais connaissance qu'on l'ait rappelé sous le drapeau. Enrôlé à 26 ans, il fut 18 mois en service, dont 13 au front. Deux ans après son retour, il s'en vint au lac St-Jean, se maria l'année suivante à Hébertville, et passa sa vie, cultivateur, à St-Jérôme (Lac St-Jean), où il mourut le 27 juin 1929, à l'âge vénérable de 94 ans. Il éleva une nombreuse et belle famille.

TREMBLAY, Ephrem, fils de jean (dit «  P'tit Jean ») Tremblay, de la Baie St-Paul. Il a fait la guerre de Sécession et est demeuré pendant vingt-six ans dans l'armée américaine. Pensionnaire de l'État (E. U.), il a passé la dernière partie de sa vie à la Rivière Rouge, Manitoba, venant de temps en temps visiter les siens à la Baie St-Paul et à Chicoutimi. Marié à une fille de Baie St-Paul, il n'a pas eu d'enfants. Il est mort, et sa femme aussi, au Manitoba. Un de ses frères, Frédéric est encore vivant; il demeure en Ontario. (D'après M. Ernest Tremblay, son neveu.)

M. Jacques Lefebvre

M. Jacques Lefebvre, membre de la Société Historique de Montréal, a trouvé ceux-ci :

LEFEBVRE, Odilon, né à St-Rémi de Napierville, vers 1840. Il était fils de Basile Lefebvre, premier maire de St-Rémi, en 1845, et de Théotiste Bouthillier. Décédé à Nashville, Tennessee, le 13 janvier 1865.

PARADIS, Henri-Pierre, époux de Louise Léveillé; a pris part à la guerre de Sécession. Il eut un fils posthume, né le 27 décembre 1862.

M. Albani Quesnel

Voici un autre nom trouvé par M. H. Albani Quesnel, de Rigaud, Co. de Vaudreuil :

BAZIN, Godefroy, fils d'Antoine Bazin et de Catherine Crevier de St-Thomas de Pierreville. Mort à la Guerre de Sécession.

M. l'abbé Arthur Bergeron

M. l'abbé Arthur Bergeron nous fait aussi remarquer qu'on peut lire, dans « Les Frères du Sacré-Coeur au Canada » (1936), la notice biographique suivante :

HAMEL, Théodore. « Le Frère Hughes se rendit à la Baie St-Louis. Ce Frère, dans le monde, Théodore Hamel, était né en 1836, dans l'île d'Anticosti. Se trouvant dans la Nouvelle-Angleterre lorsque la guerre de Sécession éclata il fut enrôlé malgré lui par les Nordistes. À la conclusion de la paix, en 1865, il entra dans notre Institut à Mobile ». Ce religieux serait mort en 1908.

M. Raoul Raymond

M. Raoul Raymond, membre de la Société Historique de Montréal, a bien voulu me fournir cette liste par M. Émile Falardeau :

BEAUVAIS, Modeste, originaire de Lavalterie. Décédé à Montréal, il y a environ deux ans.

BELANGER, Georges-N., décédé il y a plusieurs années. Un de ses fils demeure actuellement sur la rue Alma, à Montréal.

LACASSE, Charles-Borromée, originaire de Ste-Adèle. Enrôlé en 1865, à l'âge de 18 ans. Mort à Montréal en 1913. Son fils (même nom) a été employé plusieurs années à la Cour du recorder. Il est maintenant à sa retraite.

RAYMOND, François-Xavier.

RAYMOND, Pierre, (oncle du père de M. Raoul Raymond), frère du précédent, né à St-Athanase, le 9 novembre 1832. Fils de François Raymond et d'Adélaide Ouimet.

RAYMOND, Pierre, (petit cousin du père de M. Raymond) né à Chambly le 22 octobre 1843. Fils de Pierre Raymond et de Christine Demers. Décédé célibataire à Plattsburg, où il demeurait dans une maison de vétérans de la guerre.

Un Correspondant

D'un correspondant de Terrebonne qui a entendu notre appel lancé par L'Illustration Nouvelle, je reçois les trois noms suivants :

CADIEUX, L.-Y., SANCHE, Adélard, SANCHE, Docteur Léopold.

Une Correspondante

Une autre correspondante, Mlle Yvonne Corbeil, généalogiste, a entendu notre appel et nous a fourni quelques notes sur un soldat nordiste :

DUSSAULT, le lieutenant-colonel Isaïe. Prit part à la guerre de Sécession; s'enrôla en 1864 dans les armées nordistes, et servit sous les ordres du général Sherman. Il fut nommé lieutenant du Régiment de Portneuf, dont il était le commandant. Décédé aux Ecureuils le 6 août 1929 à d'âge de 86 ans.

Le lieutenant-colonel Dussault est le père de Madame Émile Morgentaler, de Bordeaux.

Cette nomenclature, quoique semblant assez longue, est plutôt restreine, si l'on considère le grand nombre de Canadiens qui prirent part à la guerre de Sécession. Aussi, nous comptons sur tous nos lecteurs pour nous faire parvenir tous les noms dont ils peuvent se souvenir. Nous en publierons une seconde liste plus tard. Il reste beaucoup à faire, mais votre bonne volonté nous facilitera beaucoup la tâche. Inutile d'ajouter que tous les renseignements qui nous seront fournis en seront publiés qu'en en donnant le crédit à l'envoyeur.

(1) Le nombre des Canadiens-français qui ont pris part à la guerre de Sécession n'a jamais été établi. Les articles de M. Provost décideront peut-être quelque chercheur à vider ce problème pourtant assez important. Cet article parut dans L'Avenir National, de Manchester, en 1939.

See the list made by Robert E. Chenard for Waterville, Maine. In that small town, 60 Franco Americans participated in the Civil War. He provides the name and the unit that was joined.

Source : Robert Provost, « Les Canadiens français à la guerre de Sécession », dans Bulletin de la Société Historique Franco-Américaine, Manchester, 1957, 267p., pp. 143-155. Cet article avait été originellement publié dans L’Illustration Nouvelle. Des changements de formatage ont été effectués ; plusieurs erreurs typographiques ont aussi été corrigées.

© 2001 Claude Bélanger, Marianopolis College