Documents
on Public Immorality in Quebec in the Duplessis Era / Documents sur l'immoralité
publique sous Duplessis [1956]
Résumés
de divers autres éditoriaux. Le
Toronto Star Le
Star de Toronto résume le texte de la dé-claration de mardi puis commente "Premièrement,
nous devons nous rendre compte que les tactiques condamnables qu'on a dénoncées
existent à un certain degré dans tou-tes les provinces. Ici en Ontario on entend
rare-ment dire qu'un électeur a été "acheté". Mais c'est un secret de polichinelle
que le parti au pouvoir, - conservateur ou libéral - garde ja-lousement ses fruits
les plus juteux, sous forme de routes, de ponts ou d'édifices publics, pour les
comtés qui lui ont accordé le plus d'appui aux polls. Les députés se sentent naturellement
plus portés vers ceux qui travaillent pour eux et ils veulent rendre faveur pour
faveur. Et on admet comme pratique courante que les entre-preneurs ou autres qui
transigent avec le gou-vernement contribuent à la caisse électorale . . . "Le
rapport de Québec, comme toutes les révélations sur le relâchement moral dans
les affaires publiques, devrait inquiéter tous ceux qui aiment la démocratie.
Si nous voulons que notre système de liberté demeure, nous devrons fixer nos yeux
au-dessus de ce qui est générale-ment accepté et établir un plus rigoureux code
de moralité publique dans tout le Canada". Windsor
Star L'excellent
quotidien de Windsor écrit que le reste du Canada aurait tort de lancer des pierres,
car il habite une maison de verre. Tout le pays, dit-il, pourrait tirer profit
de l'étude publiée à Québec. Le
KINGSTON STANDARD écrit que le reste du Canada n'est pas politiquement pur, mais
que les abus ne sont pas aussi considérables que dans le Québec. Il ajoute toutefois
que ce qui doit frapper tous les Canadiens c'est que le projet de réforme de la
politique québécoise est venu de l'intérieur. L'éditorialiste
souligne le rôle de premier plan joué par LE DEVOIR dans cette affaire. L'Ottawa
Journal L'autre
quotidien d'Ottawa, l'Ottawa journal, intitule son éditorial: "N'allons pas nous
croire supérieurs." Il
résume d'abord les principaux faits, puis ajoute "Il
y a au moins un commentaire qui paraît justifié : "si nous jugeons que ces accusations
sont fondées, n'allons pas nous draper dans notre dignité et nous dire pompeusement
que de semblables choses, ou pire encore, ne pourraient jamais se produire dans
notre très pur milieu. "L'électorat
peut être corrompu et être victime de fraudes autrement que par l'achat de votes
ou la corruption d'officiers d'élection. II peut être corrompu bien plus et d'une
manière bien plus condamnable en se laissant acheter en bloc avec son propre argent. "Cela,
cette sorte de corruption en gros, s'est produit dans plus d'une élection fédérale,
et pourrait bien se produire encore". Peterborough
Examiner Le
Peterborough Examiner dit que la situation dénoncée par les deux abbés de Québec
était généralement connue : le malheur c'est que les gens se moquaient de ces
choses et finissaient par les trouver normales. Ce
journal affirme que la réforme devait venir de l'intérieur et c'est une bonne
chose qu'on l'entreprenne. Puis
il exprime une crainte qu'on a entendu répéter sous diverses formes depuis mardi
: qu'adviendra-t-il des auteurs de la déclaration ? Ce journal dit : "Les
deux prêtres qui ont écrit le document sont personnellement exposés au sort des
réformateurs. Que deviendront les abbés Gérard Dion et Louis O'Neill ? Source
: Deux prêtres dénoncent L'Immoralité Politique dans la province de Québec,
1956, Montréal, Comité de Moralité Publique, 46p. pp. 43-45 |