Quebec History Marianopolis College


Date Published:
2004

L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia

 

Alfred-Henri Paradis

Industriel

 

Afred-Henri Paradis, l'un des hommes d'affaires les plus en vue et les mieux qualifiés de la métropole, naquit à St-Rémi-de-Tingwick, dans le comté d'Arthabaska, le 11 mars 1883, du mariage de Romuald Paradis, négociant, et de Herméline Dupuis, son épouse, fille d'Octave Dupuis, cultivateur de St-Paul-de-Chester. Il reçut tout d'abord une instruction primaire à l'école de son village, puis poursuivant ses études sous la direction de professeurs privés, il embrassa la carrière du génie civil.

 

Au cours des années 1904 et 1907, lorsqu'il était étudiant, il remplit les fonctions d'assistant-ingénieur sur le réseau du Transcontinental et de 1907 à 1914 devint ingénieur en charge sur la construction. dans le district de Québec. Abandonnant cette position en 1914, il se joignit à son père et à ses frères, qui dirigeaient alors à Victoriaville un commerce considérable de cuir, de peaux vertes et de pelleteries tant au Canada qu'aux États-Unis, tout en continuant sa profession comme Ingénieur Conseil. En 1920, il forma la Compagnie Paradis & Fils Limitée, pour l'exploitation du commerce de bois. Il en est le président. Cette même année il réorganisa à Victoriaville, avec le concours de son père et de l'Honorable Paul Tourigny, la "Victoria Clothing Limitée", dont il devint, à la mort de celui-ci, le président. M. Paradis dirigea ses entreprises avec une telle autorité et un tel succès, qu'elles furent en quelques années classées dans la catégorie des corporations commerciales importantes de la province.

 

En 1925, M. Paradis était choisi comme président de l' "Abitibi Lumber Limitée", de "La Sarre". En 1930, il devenait directeur de l'Imprimerie d'Arthabaska, M. Paradis qui avait toujours vécu à Arthabaska s'en vint demeurer dans la métropole en 1931. Tout en conservant ses intérêts dans les multiples organisations industrielles et commerciales qu'il avait établies, il fonda à Montréal la Cie "Excel Petroleurn Ltd", dont il est le président. Au cours de l'année suivante, en 1932, cette Compagnie devint une filiale de la "Champlain Oil Products Ltd", qui le retint comme directeur. En 1933, il fut élu prés. de la "Sullivan Consolidated Mines Ltd", vice-prés, de la "La Sarre Power Corporation" de Québec, en 1934, élu directeur de Beaufor Gold Mines Limited, en 1935, membre du bureau de direction de Beaufor Mining Co." et "Asbestos Corporation Limitée". En 1936, dir. de "Sladen Malartic Mines" et "East Malartic Mines".

 

Pas besoin d'ajouter, qu'avec d'aussi lourdes charges à supporter il s'occupe le moins possible des choses publiques, malgré qu'à l'occasion il se fait un devoir d'exercer ses droits de citoyen. D'un extérieur charmant, délicat dans ses manières comme dans sa conversation, il est le type du gentilhomme accompli. Sans la moindre ostentation, il aide généreusement le miséreux, et il n'est pas d'association charitable ou philanthropique, qu'il n'encourage de sa bienveillance. Il est Gouverneur à vie de l'Hôpital Notre-Dame, bienfaiteur de la Fédération des Oeuvres de Charité canadienne-française et de l'Hôpital Ste-Justine. Il est secrétaire-honoraire de la Chambre de Commerce de Montréal, ex-prés. de la Chambre de Commerce de Victoriaville et ex-prés. des Chambres de Commerce Associées des Cantons de l'Est. Les organisations, sociales auxquelles il appartient sont : le club de Réforme, le club "Mount Stephen", le club St-Denis et le club Laval-sur-le-Lac. Sa récréation favorite est le jeu de golf et la pêche. M. Paradis est un des canadiens-français qui aient le plus voyagé. Par affaires et par agrément il a parcouru l'Europe, les États-Unis et le Canada dans toute son étendue.

 

Le 20 juin 1918, il épousa Marie-Mathilde Lavoie, fille de Napoléon Lavoie, ancien gérant général de la Banque Nationale à Québec. De cette union sont nés : Alfred, Jacqueline, Louise et Claire. - En politique, libéral. Domiciles : 4, Chemin Belvédère, Westmount et Arthabaska, P. Q. Bureaux : Édifice de la Sun Life, Montréal.

 

Source : Raphaël OUIMET, éd., Biographies canadiennes françaises, treizième édition, Montréal, 1937, 461p., p. 151. Le texte a été reformaté et les erreurs typographiques ont été corrigées.

 

 

 

 
© 2004 Claude Bélanger, Marianopolis College