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Documents in Quebec History

 

Last revised:
23 August 2000


Les Québécois, le clergé catholique et l'affaire des écoles du Manitoba / Quebecers, the Catholic Clergy and the Manitoba School Question, 1890-1916

Promesse de Charles Fitzpatrick durant les élections de 1896

[Note de l'éditeur : le document qui suit est typique du genre de documents que signèrent les candidats libéraux du Québec au cours de l'élection de 1896. Après le mandement collectif des évêques qui faisaient aux catholiques québécois une obligation, sous peine de faute grave, de ne voter que pour des candidats qui s'engageaient formellement à rendre justice aux catholiques manitobains, les candidats libéraux du Québec signèrent des engagements qui sont tels que leurs électeurs pouvaient voter pour eux en croyant fermement que justice serait rendue aux Manitobains.

Charles Fitzpatrick [1853-1942], avocat de Louis Riel en 1885, membre de l'Assemblée Législative du Québec de 1890 à 1896, fut de la fournée de Libéraux élus par les Québécois au cours de l'élection fédérale de 1896. Il fut nommé Solliciteur-Général [1896-1902], puis Ministre de la Justice [1902-1906] par Wilfrid Laurier. En 1906, il fut nommé Juge en chef de la Cour Suprème du Canada. De 1918 à 1923, il fut Lieutenant-Gouverneur du Québec. Fitzpatrick, aussi à l'aise en français qu'en anglais, fut l'un des plus éminents anglo-québécois à gagner la confiance de ses électeurs principallement francophones et à representer le Québec dans le gouvernement fédéral.]

« Etant entièrement disposé à mettre de côté tout esprit de parti et toute question d'honneur pour faire triompher la cause des catholiques du Manitoba, je soussigné, m'engage, si je suis élu, à me conformer au mandement des évêques en tout point et à voter pour un projet de loi rendant aux catholiques du Manitoba la justice à laquelle ils ont droit en vertu du jugement du conseil privé pourvu que ce projet soit approuvé par mon Ordinaire.

Si M. Laurier arrive au pouvoir et ne règle pas cette question dès la première cession conformément au mandement des évêques, je m'engage soit à lui retirer mon appui, soit à résigner (démissionner).

Sainte-Marie, 6 juin 1896.

Signé : C. FITZPATRICK ».

© 2000 Claude Bélanger, Marianopolis College