Quebec History Marianopolis College


Date Published:
Décembre 2004

L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia

 

Samuel de Champlain

Jeunesse

 

 

[Ce texte a été rédigé par Louis-Marie Le Jeune, o.m.i.; il fut publié dans son Dictionnaire en 1931. Pour la citation exacte, voir la fin du texte. Pour une courte biographie du Père Le Jeune et une discussion de la valeur de son Dictionnaire, voir ce texte.]

 

CHAMPLAIN (Samuel de) (1570-1635), maréchal des logis, navigateur, géographe, fondateur de Port-Royal et de Québec, père de la Nouvelle-France.

 

I. Jeunesse (1570-98). - Antoine Champlain, marié à Marguerite Le Roy, qualifié « noble homme et capitaine de la marine », habitait le port de Brouage en Saintonge, où naquit Samuel en 1567 selon le portrait de Moncornet dont on a contesté l'authenticité, selon l'opinion plus commune en 1570. Le curé du lieu l'initia aux connaissances primaires et secondaires. L'adolescent s'affectionna, « dès le bas âge, dit-il en 1613, à l'art de la navigation et l'amour de l'Océan ».

 

Toutefois, durant les dernières années des Guerres de Religion , il s'enrôla dans l'armée du roi « qui était en Bretagne, en qualité de maréchal des logis - grade équivalent dans la cavalerie à celui de sergent dans l'infanterie - durant quelques années, jusqu'à ce que Sa Majesté eut licencié les troupes, en 1598 ». Rentré au foyer à la signature du traité de Vervins le 2 mai de cette année, il avoue plus tard que « se voyant sans aucune charge, ni emploi, il se résolut, pour ne pas demeurer oisif, de trouver moyen de faire un voyage en Espagne et de là aux Indes Occidentales; que, pour parvenir à son dessein, il s'en alla au Blavet (entre Lorient et Port-Louis) où il y avait alors garnison d'Espagnols, auquel lieu il trouva un sien oncle, nommé le capitaine Provençal, tenu pour un des bons mariniers de France et qui avait été entretenu par le roi d'Espagne comme pilote général de ses armées de mer ». Cet oncle, ayant reçu commandement de M. le maréchal de Brissac de conduire les navires où l'on fit embarquer les Espagnols - envoyés au secours de la Ligue - pour les repasser chez eux, Champlain s'embarqua avec lui sur le Saint-Julien , le 15 juillet 1598, qui mit à la voile au commencement d'août. La flotte fit escale au cap Finisterre, le brouillard séparant les vaisseaux et l'amiral où était Dom Pedro Zubiaur touchant une roche et prenant force eau. Elle relâche à Bayonne, en Galicie, pour radouber l'amiral, puis au cap Saint-Vincent, enfin à Cadix, port de débarquement des gens de guerre. L'on congédie les navires français, le Saint-Julien excepté, qui alla en bon voilier à Saint-Luc de Barrameda, à l'embouchure du Guadalquivir ou rivière de Séville ». Un séjour de trois mois permit à Champlain d'en lever le portulan.

 

Sur les entrefaites, il y vint un courrier de Porto-Rico annoncer qu'une armée anglaise était en mer pour s'en emparer. Le roi fit aussitôt « dresser une armée de vingt vais­seaux mariniers, entre lesquels navires le Saint-Julien fut retenu; il fut commandé à M. Provençal de faire le voyage, à la grande joie de Champlain. Mais durant les prépa­ratifs, vint la nouvelle que Porto-Rico avait été pris le 6 juin 1598; ce qui rompit l'expé­dition à son extrême regret ».

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[On pourra consulter l'abondante biographie de Champlain au site du Dictionnaire biographique du Canada pour compléter et mettre à jour la biographie du père Le Jeune. On trouvera aussi des informations pertinentes au site de l'Encyclopédie du Canada. Les lecteurs ayant une bonne connaissance de l'anglais pourront aussi consulter la biographie rédigée par Daughty à la Catholic Encyclopedia. Les lecteurs sérieux pourront consulter le texte intégral des Oeuvres de Champlain au site de la Société Champlain.]

Source  : LE JEUNE, L., « Samuel de Champlain », dans Dictionnaire Général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, mours, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada, Vol. 1, Ottawa, Université d'Ottawa, 1931, 862p., pp. 342-343.

 
© 2004 Claude Bélanger, Marianopolis College