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L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia
Jacques CartierNaissance, jeunesse et mariage
[Ce texte a été rédigé par Louis-Marie Le Jeune, o.m.i.; il fut publié dans son Dictionnaire en 1931. Pour la citation exacte, voir la fin du texte. Pour une courte biographie du Père Le Jeune et une discussion de la valeur de son Dictionnaire, voir ce texte .]
CARTIER (Jacques) (1491-1557), célèbre navigateur breton, interprète, capitaine, découvreur du Canada, maître pilote du roi. Cartier, fabricant, marchand de cartes à jouer.
I. Naissance et jeunesse . - Longtemps controversée, la date de sa naissance se fixe entre le 7 juin et le 23 décembre 1491, et il est avéré qu'il fut originaire de Saint-Malo (Bretagne). Selon certains historiens, il eut pour père Jamet Cartier et pour mère JesseIine Jansart; selon d'autres, un certain Jean Cartier, époux de Guillemette Baudoin. Jacques eut deux soeurs et plusieurs frères (V. L'Hermine, Rennes, 1905).
Sa jeunesse se passe sur les grèves et dans les eaux du port. Mousse d'abord, puis novice et matelot, il accomplit sans doute, avant sa vingtième année, le périlleux voyage de Terre-Neuve. Dès l'année 1510, les pêcheurs malouins fréquentent ces parages et reviennent sécher leur morue sur le Sillon (V. Prampain, J. Cartier, 1904). Peu à peu il étudie l'art nautique de son époque, la connaissance de la levée des portulans, de la hauteur d'un lieu, des cartes topographiques. Il se montre passionné pour les découvertes. Dans une excursion au Brésil il apprend le portugais. Tenace dans ses déterminations, il manifeste sa foi et sa piété partout : au départ et à bord, dans l'appellation des sites et des baies, durant l'hivernage par son voeu à la Vierge de Rocamadour, par ses signatures aux actes de baptême et de mariage, dans son testament et à son lit de mort.
II. Mariage. - Devenu « maître-pilote, capitaine de nef », Jacques Cartier épouse, en avril 1520, Catherine Des Granches, fille de Françoise Dumast et de messire Jacques-Honoré, chevalier et connétable de Saint-Malo; la famille est notée seulement notable et bourgeoise. De cette union n'est issue aucune postérité. Mais Pierre, frère du découvreur, eut deux fils, nommés Pierre et François : la descendance du premier s'éteignit vers la fin du XVIIIe siècle. Seule la lignée du second aurait fait souche jusqu'à nos jours, après s'être distinguée dans la navigation au long cours V. Noël ).
L'on a souvent écrit que sir G.-E. Cartier appartenait à la même famille : rien ne confirme cette assertion, car son premier ancêtre au Canada était originaire de l'Anjou (Bull. des Rech. hist ., t. 21).
Bientôt Cartier reprend ses campagnes de pêche et de négoce; plusieurs fois il revoit les havres de Terre-Neuve. Il voyage même jusqu'au Brésil, littoral familier aux marins de la Basse-Bretagne (V. Ch. de la Roncière, t. III, op. cit .). Ses excursions au Portugal l'ont familiarisé avec la langue, dont il devint l'interprète.
Retour à la page de la biographie de Jacques Cartier [On pourra consulter l'excellente biographie de Jacques Cartier au site du Dictionnaire biographique du Canada pour compléter et mettre à jour la biographie du père Le Jeune. On trouvera aussi des informations pertinentes au site de l'Encyclopédie du Canada. Les lecteurs ayant une bonne connaissance de l'anglais pourront consulter la biographie rédigée par Narcisse-Eutrope Dionne au site de la Catholic Encyclopedia.] Source : LE JEUNE, L., « Jacques Cartier », dans Dictionnaire Général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, mours, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada, Vol. 1, Ottawa, Université d'Ottawa, 1931, 862p., pp. 313-314. |
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Claude Bélanger, Marianopolis College |