Quebec History Marianopolis College


Date Published:
Juin 2006

L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia

 

George Washington

 

WASHINGTON (George) (1732-99), officier dans les troupes coloniales, homme d'Etat, premier Président des Etats-Unis.

 

Descendant d'une famille anglaise établie dans les Colonies en 1657, son père Augus­tin fut la tige de la troisième génération et mourut, en 1740, père de cinq enfants. George, le benjamin, né le 22 février 1732, à Bridge-Creek en Virginie, devint ingénieur-arpenteur. Mais en 1752, enrôlé dans la milice volontaire, on lui octroya la commission de major et d'adjudant-général, comme offi­cier entreprenant et hardi.

 

En 1753, Robert Dinwiddie (1690-1770), gouverneur de la Virginie, le charge de la mission d'expulser les Français de la vallée de l'Ohio. De leur côté, les gouverneurs de Québec, M. de La Galissonnière, M. de La Jonquière, M. Du Quesne étaient résolus de maintenir leurs droits de premiers occupants, contre les empiétements anglais. La mort de Jumonville a passé aux yeux des officiers français pour un acte de mauvaise foi, de la part du major Washington. L'année suivante, la prise du fort Necessity mit George Washington et sa garnison à la discrétion de M. de Villiers ; le vainqueur chevaleresque aurait pu faire passer par les armes le commandant Washington, devenu son prisonnier. L'histoire a reconnu dans la suite la gratitude de ce dernier, envers les futurs coopérateurs de l'Indépendance américaine. En 1755, l'officier américain servait comme aide de camp sous Braddock dans son expédition contre le fort Du Quesne et fut témoin de la déroute et du désastre de son armée à la Monongahéla, où se signala le capitaine Dumas et il aurait pu périr une seconde fois.

 

Plus tard, en 1778, choisi comme premier Président de la République, luttant pour l'Indépendance, il refusa de sanctionner toute invasion du Canada, où les Franco-Canadiens devaient se montrer loyaux envers la Couronne Britannique ; sa persistance avisée tendait à éviter la possibilité du rétablissement des Français sur la frontière septentrionale. En 1781, se défiant des projets du Vermont, il menaça les meneurs, qui se décideraient à se rallier à l'élément canadien français, de diriger contre eux toutes les forces armées de la jeune République ; il se déclara hostile à leurs relations commerciales avec le Canada.

 

En ce qui concerne, après le traité de 1783, l'attitude des Loyalistes, sa conduite a été sujette à la critique et reconnue comme indigne d'un homme, d'ailleurs fort intelligent et d'un caractère aussi chevaleresque, apte à se plier à tous les hasards des conjonctures.

 

Le célèbre homme d'Etat mourut le 14 décembre 1799.

 

Source : Louis LE JEUNE, «George Washington», dans Dictionnaire général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, mœurs, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada, Vol. II, Ottawa, Université d’Ottawa, 1931,  829p., pp. 811-812.

 

 
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