Quebec History Marianopolis College


Date Published:
Juin 2006

L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia

 

Fort Niagara

 

NIAGARA (Fort), bâti à l'entrée de la rivière de ce nom, qui est la décharge des eaux du lac Erié dans le lac Ontario. — Aniagara ou Tonnerre des eaux des aborigènes.

 

M. de La Salle y construisit un poste de traite entre 1676 et 1679; mais M. de Denonville, en 1687, y fit ériger plus qu'une redoute, selon les plans dessinés par l'ingénieur, M. de Villeneuve : il venait de prendre possession officielle des régions environnantes. Le scor­but et la mortalité de la garnison forcèrent les gouverneurs à l'abandonner. On le rebâtit en 1721 et, en juillet 1730, la garnison se révolta; les sieurs de Rigauville et de La Gauchetière arrêtèrent les séditieux.

 

En 1749, le Père de Bonnecamps, Jésuite, écrit que le fort est un carré de pieux revêtus au dehors de pièces de chêne qui lient et for­tifient tout l'ouvrage; un grand corps de logis de pierre forme la courtine qui regarde le lac; il est situé sur la rive orientale du canal par lequel se déchargent les eaux du lac Erié, mais on sera bientôt dans la nécessité de le transporter ailleurs, la côte étant sans cesse minée par les flots et s'écroulant peu à peu au pied du fort (V. Mém. Soc. Roy. can., 1895). En juillet 1759, une armée anglaise vint assiéger le fort, qui fut forcé de se rendre : M. de Céloron signa la capitulation.

 

Durant la guerre de l'Indépendance, envi­ron 5.000 réfugiés se rendirent sous le fort qui le détenaient depuis 1761: les Anglais y maintenaient une garnison jusqu'au 11 août 1796, soit treize ans après la fin des hostilités : ce fut l'époque de l'établissement des Loyalistes. En 1800, la garnison des Etats-Unis se fixa à Niagara.

 

Source : Louis LE JEUNE, «Fort Niagara», dans Dictionnaire général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, mœurs, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada, Vol. II, Ottawa, Université d’Ottawa, 1931,  829p., pp. 339-340.

 
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