Dernière mise à
jour :
2001-08-20
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Document : Aristote sur
la nature de la démocratie
« La base d'un état
démocratique est la liberté; on ne peut jouir de celle-ci, selon l'opinion
commune des hommes, que dans un tel système : - tel est le but qu'ils
affirment être la fin ultime de toutes les démocraties. Un principe
de la liberté est que tous doivent être gouvernés et gouverner à leur
tour, et certainement la justice démocratique est l'application de l'égalité
numérique et non proportionnelle. De ceci il découle que la majorité
doit être suprême, que l'approbation de la majorité est le but ultime
et juste. L'on dit que chaque citoyen doit avoir l'égalité et, conséquemment,
dans une démocratie, le pauvre a plus de pouvoir que le riche, parce
qu'ils sont plus nombreux et que les décisions de la majorité sont suprêmes.
Donc, ceci est un élément de la liberté que tous les démocrates affirment
être le principe de base de leur état. Un autre est que chaque homme
doit vivre comme il l'entend. Ceci, disent-ils, est le privilège d'un
homme libre, puisque, d'un autre côté, de ne pas vivre comme un homme
est la marque de l'esclave. Ceci est la deuxième caractéristique de
la démocratie, d'où nous vient la revendication des hommes de n'être
gouvernés par personne si possible, et, si cela s'avère impossible,
de gouverner et d'être gouvernés par alternance; ainsi l'égalité contribue-t-elle
à la liberté. »
Traduction par Claude
Bélanger. Source Aristote, Politique, livre VI, partie 2.
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