Map
of Old Montreal and its Main Points of Interest
Carte du Vieux-Montréal et de ses points d'intérêt
Ville historique autant que commerciale,
Montréal renferme de nombreux et magnifiques sites, édifices
et monuments commémorant un passé glorieux.
Le Vieux Montréal
: Parmi les principaux sites historiques, mentionnons d'abord
ce qu'on est convenu d'appeler le « vieux Montréal »
et qui est la partie de la ville comprise entre la rue McGill, la ruelle
des Fortifications, la rue Berri et le fleuve Saint-Laurent.
Place d'Armes (Carte
# 1): C'est à cet endroit même que, le 30 mars 1644,
de Maisonneuve, à la tête de trente hommes, dispersa un
parti de deux cents Iroquois. Ce site, centre financier de la métropole,
fut vendu en 1836 à la ville par le Séminaire de Saint-Sulpice.
Sur la Place d'Armes a été érigé un monument,
oeuvre de Philippe Hébert, sculpteur canadien, représentant
le fondateur de Montréal, Paul Chomedey de Maisonneuve.
Place d'Youville (Carte
# 7) : Un obélisque rappelle la Société
Notre-Dame de Montréal et la fondation de Ville-Marie. Tout près
s'élevait le château de Louis-Hector de Callières,
gouverneur de Montréal et, plus tard, de la Nouvelle-France.
Place Royale (Carte
# 13): La Place Royale, choisie par Champlain en 1611, devint en 1642
le centre de Ville-Marie. C'est là que furent construits la résidence
de Maisonneuve et le séminaire de Saint-Sulpice.
Place Jacques-Cartier
(Carte # 17): C'est l'ancienne Place des Jésuites,
où l'on peut voir aujourd'hui la colonne Nelson.
Marché Bonsecours
(Carte # 22: A l'endroit où se trouve aujourd'hui
le marché le plus considérable de Montréal, fut
construit en 1698 le palais de l'Intendance.
Champ de Mars (Carte
- au nord des # 28, 29, 30): Le Champ de Mars était autrefois
un parc du quartier résidentiel de Montréal.
Rue Saint-Paul
: La rue Saint-Paul, la plus vieille des rues de Montréal,
fut tracée en 1672 par l'arpenteur Bénigne de Basset qui
traça aussi les rues Saint-Jean-Baptiste, Saint-Pierre, Saint-Vincent,
Saint-Joseph (plus tard Saint-Sulpice) et Notre-Dame.
Toutes ces rues, à l'exception
de la rue Notre-Dame, avaient une largeur de dix-huit pieds. La largeur
de la rue Notre-Dame était de trente pieds.
Vieilles Maisons .
Il existe encore à Montréal plusieurs maisons historiques,
dont la plus connue est probablement le Château de Ramezay.
Château de Ramezay
(Carte # 27): Le Château de Ramezay fut construit
en 1705 par Claude de Ramezay, ancien gouverneur des Trois-Rivières
et gouverneur de Montréal. A la mort du gouverneur de Montréal,
le vieux château devint la propriété de sa famille
qui le garda jusqu'en 1745. A cette date, les héritiers vendirent
la demeure paternelle à la compagnie des Indes. Au moment de
la conquête, le château fut acheté par M. Grant et,
plus tard, par le gouvernement qui en fit la demeure officielle des
gouverneurs de Montréal. En 1775, cet hôtel du gouvernement
fut habité par le brigadier général Wooster qui
y fut remplacé, au printemps de 1775, par Arnold.
C'est au château de Ramezay
que fut fondé, en 1778, par trois Américains, Benjamin
Franklin, Samuel Chase et Charles Carroll, le journal The Gazette dont
le but était d'amener les Canadiens?Français à
se ranger du côté des républicains américains.
En 1784, le Vieux Château
fut habité par le baron de Saint-Léger.
De 1838 à 1841, Sir John
Colborne et Lord Sydenham y tinrent les séances du Conseil Spécial
et, de 1844 à 1849, cet édifice fut le siège des
délibérations de deux ministères.
De 1848 à 1856, le Vieux
Château servit de palais de justice et, par la suite, fut occupé
successivement par le département de l'éducation, l'École
Normale Jacques-Cartier, l'Université Laval, la cour de circuit
et la cour de magistrats.
En 1895, la ville de Montréal
devint propriétaire du château de Ramezay qui fut transformé
en musée et devint, depuis, le siège de la Société
des Numismates et Antiquaires.
Le Fort des Messieurs
: Du vieux fort de la Montagne construit sous la direction
dé l'abbé Vachon de Belmont, afin de protéger ses
néophytes contre les attaques des Iroquois, il ne reste que deux
tours, précieux vestiges d'une valeur inestimable. A l'endroit
de ce fort historique s'élève le Grand Séminaire.
Au?dessus de la porte du Grand Séminaire, on peut lire encore
cette inscription : « Hic evangelizabantur Indi »
La Maison du Patriote
: Il existe encore, rue Saint-Paul, une maison de pierre
ayant plus de cent ans d'existence. Sur la façade, il y a une
statue en bois représentant le type du Canadien de jadis, coiffé
d'une tuque et chaussé de souliers de boeuf.
L'Hôtel Rosco
(Carte # 21): Sur la rue Saint-Paul, où se trouvent quelques-unes
des vieilles reliques de Montréal, on peut lire sur la façade
d'un édifice en pierre cette inscription : "Rosco's Hotel". C'est
là que fut inauguré en mai 1836 l'hôtel Rosco qui
pouvait donner l'hospitalité à cent cinquante voyageurs.
Cet hôtel, dont la vogue dura un peu plus d'une décade,
était le plus beau de Montréal et peut?être de tout
le Canada.
La Maison McTavish
: Cette maison, située sur la rue Saint-Vincent, fut construite
à la fin du dix-huitième siècle par Simon McTavish,
roi du commerce de la fourrure.
Autres Maisons :
Sur le côté est de la rue Saint-Vincent, à mi-chemin
entre les rues Notre-Dame et Saint-Paul, on peut voir une suite de maisons
datant du dix-huitième siècle.
En face de l'ancien Palais de
Justice, il y a aussi quelques-unes des vieilles maisons de la métropole
qui furent construites entre 1685 et 1723. C'est dans l'une de ces maisons
que vécut Raymond Fabre, ancien maire de Montréal, et
que naquirent Mgr Fabre et Hector Fabre.
La Maison Desmarchais
: Au versant du Mont-Royal, dans le quartier Notre-Dame-des-Neiges,
existe une maison deux fois séculaire, sur la ferme concédée
le 30 avril 1698 à Guillaume Le Cavelier, armurier de Montréal.
Cette vieille maison, dont la façade contient une inscription
énigmatique, appartient maintenant aux Révérendes
Surs de Sainte-Croix.
Séminaire de Saint-Sulpice
(Carte # 3): Tout près de l'église Notre-Dame,
il y a le vieux séminaire de Saint-Sulpice commencé en
1680 et complété en 1700.
Si un trop grand nombre de ces
vieilles reliques sont disparues à jamais, au moins peut-on voir
l'endroit précis où plusieurs d'entre elles ont existé.
Rue Saint-Paul :
C'est ainsi que sur la rue Saint-Paul on retrouve l'emplacement du
manoir construit, en 1650, par M. de Maisonneuve et incendié
en 1852.
Saint-Paul et Saint-Sulpice
: A l'angle des rues Saint-Paul et Saint-Sulpice se trouve
l'emplacement de l'Hôtel-Dieu fondé, en 1644, par Jeanne
Mance.
Rue Saint-Sulpice
: C'est dans une maison de la rue Saint-Sulpice que naquirent d'Iberville
et de Bienville, qui illustrèrent de leurs exploits l'histoire
de la Nouvelle-France.
Notre-Dame et Saint-Laurent
: A l'angle des rues Notre-Dame et Saint-Laurent se trouve
l'emplacement de la maison Lamothe-Cadillac, fondateur de Détroit,
États-Unis. C'est là aussi que se trouve l'emplacement
de l'ancien couvent des Soeurs de la Congrégation fondé
en 1659, de l'église Notre-Dame-de-Pitié construite en
1693, et de la chapelle de Notre-Dame-des-Anges érigée
en 1718.
Notre-Dame et Saint-Sulpice
: Au coin des rues Notre-Dame et Saint-Sulpice, s'élevait
la maison de l'explorateur Du Luth qui a donné son nom à
une ville américaine du Minnesota.
Saint-Paul et Saint-Pierre
: Au coin des rues Saint-Paul et Saint-Pierre, on voit le
site de la maison de Cavelier de la Salle, célèbre explorateur
du Mississipi.
Rue Notre-Dame
: Dans l'axe de la rue Notre-Dame s'élevait l'ancienne église
Notre-Dame, construite en 1672 et démolie en 1830. A l'emplacement
du Palais de Justice construit en 1856, rue Notre-Dame-Est, existaient
l'église et le monastère des Jésuites bâtis
en 1692, transformés en casernes en 1800 et incendiés
en 1803.
Églises
: Il y avait [1929] à Montréal 250 églises représentant
les dénominations religieuses suivantes :
105 églises catholiques, 34 anglicanes, 37 unies du Canada,
38 synagogues, 21 églises presbytériennes, 10 baptistes,
2 de science chrétienne, 2 luthériennes, 1 unitarienne.
Il y a aussi plusieurs missions.
Quelques-unes de ces églises sont remarquables soit par leur
passé historique, soit par leur architecture.
Église Notre-Dame-de-Bonsecours
(Carte # 23): Au point de vue historique, l'église
située au coin des rues Saint-Paul et Bonsecours est l'une des
plus importantes de Montréal. Construite en bois, en 1657, par
ordre de Marguerite Bourgeoys, fondatrice de la Congrégation
de Notre-Dame, cette église fut agrandie en 1675, incendiée
et reconstruite en 1711.
Cathédrale Saint-Jacques
: La cathédrale Saint-Jacques, réplique de
Saint-Pierre de Rome, fut construite sur le carré Dominion en
1870. Elle est de proportions imposantes, puisque sa longueur est de
330 pieds, sa largeur, de 222 pieds et que la croix haute de 18 pieds,
surmontant le dôme, est à 250 pieds au?dessus du sol.
Église Notre-Dame
(Carte # 2): L'église Notre-Dame, située en
face de la Place d'Armes et bâtie suivant les plans de Notre-Dame
de Paris, fut commencée en 1824 et terminée en 1829. Par
ses dimensions, cette église est la deuxième du continent
américain. Ses tours, auxquelles le public peut avoir accès,
ont une hauteur de 227 pieds. La tour ouest renferme une cloche, la
plus grosse du continent américain, que l'on appelle «
le gros bourdon » et qui pèse 24,780 livres.
Église Saint-Jacques
: Cette église, de style gothique, possède
le clocher le plus haut de Montréal. Située sur la rue
Saint-Denis, elle fut bâtie en 1823 et fut, jusqu'en 1832, la
première cathédrale de là métropole.
Élise Notre-Dame-de-Lourdes
: oeuvre de Napoléon Bourassa, cette église,
de style byzantin et renaissance, fut construite en 1874 sur la rue
Sainte-Catherine. Elle renferme des fresques et des tableaux intéressants.
Église du Gésu
: Cette église, propriété des RR. PP.
Jésuites, contient plusieurs fresques et tableaux.
Christ Church
: Cette église anglicane, de style gothique, est l'une des
plus belles d'Amérique. Construite en 1859, sous la direction
de l'évêque Fulford, elle a une longueur de 212 pieds,
un transept de 100 pieds et son clocher s'élève à
224 pieds au dessus du sol.
Source du texte
: Ministère de la Voirie et des Mines (Bureau provincial du tourisme),
Sur les routes de Québec. Guide du touriste, 1929, 874p.,
pp. 60-65.
© 2004
Claude Bélanger, Marianopolis College
|