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L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia

Trancède Avard

Négociant

Tancrède Avard, fabricant de substances alimentaires pour les besoins de la ferme, seul propriétaire de la plus importante maison de commerce du genre dans tout le district de Québec, naquit à Ste-Marie de Beauce, le 6 juin 1876, du mariage de Jos. Avard, et de Ludivine Corriveau, son épouse.

Il fit un cours d'études élémentaires chez les Frères des Écoles Chrétiennes de Ste-Marie, et à l'âge de 18 ans, il embrassa la carrière commerciale, en entrant au service de T. Dallaire, marchand à Ste-Marie, puis chez Irénée Bélanger à St-Côme, et finalement chez George Breakey à Breakeyville, où il remplit les fonctions de gérant. En 1913, il quitta son emploi pour devenir voyageur de commerce, pour le compte de la Canada Paint, Co., Ltd., avec laquelle il fit un séjour de sept ans. Ayant à couvrir un immense district, M. Avard eut l'avantage de se créer des relations commerciales intéressantes, avantage qui lui permit plus tard d'exploiter pour son propre compte, une entreprise qui devint en peu de temps, l'une des plus considérables du genre dans toute la province de Québec. Effectivement, en 1918, il établit dans la vieille capitale, la maison Tancrède Avard, négociant en farines, grain, provisions, graines de semence, et tout ce qui se rapporte aux besoins du cultivateur.

En 1927, M. Avard entreprit la construction du premier moulin à moudre les grains et où se fait la préparation des rations balancées, pour l'alimentation des animaux domestiques. Grâce à l'excellence de son organisation où y travaillent une quarantaine d'employés, la maison Avard est reconnue aujourd'hui comme l'une des plus recommandables dans la province de Québec. Homme d'affaires averti, M. Avard contrôle une clientèle considérable. L'intérêt qu'il porte à l'agriculture et ses nombreuses visites qu'il fait aux cultivateurs de sa province, constituent ses délassements favoris. - Il est chevalier de Colomb.

Il épousa, le 26 janvier 1904, Marie-Anna Giguère, fille de Georges Giguère de St-Côme. De cette union sont nés huit enfants dont six sont vivants : Paul-Antoine, voyageur pour la maison Avard; Thérèse, Blanche, Marie-Marthe et deux garçons jumeaux âgés de 20 ans, collégiens chez les Pères Jésuites à Québec. Domicile : 106, rue St-Cyrille. Bureaux : 34, rue Henderson, Québec.

Source : Raphaël OUIMET, éd., Biographies canadiennes françaises , treizième édition, Montréal, 1937, 461p., p. 206. Le texte a été reformaté et les erreurs typographiques ont été corrigées.