Quebec History Marianopolis College


Date Published:
2004

L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia

 

L'honorable Pierre - Édouard Blondin

Ex-Président du Sénat canadien

 

Le père de l'honorable M. Blondin, l'ex-président du Sénat canadien, le notaire Louis-M. Blondin, qui pratiqua le notariat pendant plus de cinquante ans dans le district de Richelieu, a laissé une réputation de parfaite intégrité et fut un spécialiste dans l'épineuse question de la tenure seigneuriale. Sa mère Élodie Barnard, était de naissance anglo-canadienne, et la fille de Edmond Barnard, C. R., et assistant - procureur général du Canada.

 

Le futur député de Champlain fit ses études secondaires au petit séminaire de Nicolet et son droit à Laval de Montréal. Il avait opté pour la profession paternelle au début de sa cléricature et en 1900, il était admis à la pratique du notariat dans la province. Établi à Grand'Mère dès ses débuts, il ne tarda pas à se mêler d'affaires publiques. D'abord élu au Conseil municipal de cette ville; il fut aussi le greffier de la Cour de circuit du comté de Champlain. Choisi candidat conservateur dans ce comté aux élections générales de 1908, il fut élu, à une faible majorité, il est vrai, dans cette conscription auparavant représentée par M. J.-A. Rousseau, libéral, et quand la grande majorité dans la province était encore libérale. Réélu à une majorité de près de 400 voix aux élections générales de 1911 et qui coïncidèrent avec la chute du ministère Laurier, M. Blondin s'était révélé entre temps un "debater" en parlement et un jouteur de husting doué d'une combativité peu commune. Aussi bien, dès la première session du 12e parlement du Canada, le nouveau ministère Borden lui confia-t-il la charge d'assistant-orateur de la Chambre. Trois années plus tard, le 20 décembre 1914, il était appelé au Conseil privé et assermenté comme membre du cabinet Borden et titulaire du ministère du Revenu de l'Intérieur. L'année suivante, on lui confiait le secrétariat d'État et le 8 janvier 1917, il était nommé Ministre des Postes du Canada. Aux élections générales de janvier 1917, il fut défait dans son comté de Champlain. On se rappelle qu'alors trois conservateurs seulement se firent élire dans la province de Québec. En mars 1917, le Lt-Colonel Blondin offrait sa démission, qui ne fut pas acceptée, pour avoir la liberté de lever un régiment : l'unité 258e, qu'il conduisit en Europe en octobre suivant, après avoir entrepris une campagne d'enrôlement volontaire, que la Loi de Sélection vint interrompre. De retour au pays en juillet 1918, il était nommé sénateur pour la division des Laurentides, au siège qu'avait occupé pendant près de vingt ans l'honorable M. Sheyn, ancien membre du cabinet Mercier. L'Hon. M. Blondin qui jusque là avait habité Grand'Mère, se fixe dès lors dans la capitale. A la formation du cabinet Meighen en 1920, il fut appelé de nouveau au ministère des Postes dont il fut titulaire jusqu'à l'accès au pouvoir, du gouvernement King. Enfin, en septembre 1930, à l'avènement de M. Bennett, l'hon. M. Blondin était nommé président-orateur du Sénat canadien. L'honorable M. Blondin est, depuis 1918, décoré de la rosette de Commandeur de la Légion d'Honneur.

 

Le 2 juillet 1902, il épousait Marie-Rose Buisson, fille de T. Buisson, des Trois-Rivières, dont il a une fille : Louise. En politique : Conservateur. - Domiciles : Montréal et Ottawa. [Décès le 29 octobre, 1943]

 

Source : Raphaël OUIMET, ed., Biographies canadiennes françaises, treizième édition, Montréal, 1937, 461p., p. 421. Le texte a été reformaté et les erreurs typographiques ont été corrigées.

 

 

 

 
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