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L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia
L'honorable Noël BelleauJuge de la Cour Supérieure
L'historique petite ville de Lévis qui compte à peine douze mille âmes, peut être orgueilleuse des personnalités marquantes qu'elle a fournies à la magistrature de la province de Québec. Sir François Lemieux, les honorables juges Isidore-Noël Belleau, Alphonse Bernier, Blaise Letellier, Emile Gelly et Noël Belleau, sont tous en effet natifs de Lévis. Celui dont nous allons esquisser quelques notes biographiques, eut une carrière professionnelle et politique remarquable à plus d'un point de vue.
Il fut un des avocats les plus brillants du Barreau de Québec, s'occupa de politique parlementaire et municipale et joua un rôle de tout premier plan, dans toutes les organisations auxquelles il prêta son concours.
Noël Belleau, juge de la Cour Supérieure pour la province de Québec, naquit à Lévis, le 10 juin 1879, du mariage de feu le juge Isidore-Noël Belleau, et de Marie-Louise Raymond, son épouse, fille de J.-B.-R. Raymond, avocat.
Il fit son cours classique au Collège de Lévis, puis il alla faire un séjour de deux ans, au Collège de Saint-Dunstan, à Charlottetown, Île-du-Prince-Edouard, afin de perfectionner ses connaissances de la langue anglaise. Revenu à Québec en 1899, il s'inscrivit à la Faculté de Droit de l'Université Laval, et en juillet 1903, il était licencié en Droit avec très grande distinction. Me Belleau se mit aussitôt à l'exercice de sa profession.
Il pratiqua successivement avec les honorables Isidore-Noël Belleau, Louis-Philippe Pelletier, MM. Eusèbe Belleau, Elzéar Baillargeon, alors bâtonnier de la province de Québec, Oscar Boulanger, M. P., Guy Hudon, Gabriel Belleau et Laval Fortier sous les raisons sociales suivantes : Belleau, Pelletier, Baillargeon; Belleau & Baillargeon; Belleau & Boulanger; Baillargeon, Hudon & Fortier. Talent supérieur, doué d'un sens légal indiscutable et d'une éloquence entraînante, Me Noël Belleau a, au cours de sa longue carrière professionnelle, plaidé avec grand succès devant tous les tribunaux du pays. Il fut élu syndic du Barreau de Québec en 1930, et bâtonnier en 1931. En 1932, il fit partie du Conseil du Barreau de la province de Québec. Conseil du Roi en 1916.
Conservateur depuis toujours, la cause de son parti l'a sans cesse passionné, et il n'a jamais hésité à mettre à son service, ses talents oratoires et autres. Il fut même candidat dans le comté de Lévis, aux élections provinciales de 1930. Il s'est également intéressé à la politique municipale et siégea au Conseil de Ville de Lévis, de 1911 à 1917. Au cours de cette dernière année, les contribuables de la cité lévisienne, l'élisaient premier magistrat de Lévis, fonctions honorifiques qu'il exerça jusqu'en 1921.
Me Noël Belleau fut élevé à la magistrature, le 17 janvier 1933.
L'honorable juge Belleau ne fait partie d'aucune corporation commerciale ou financière et n'appartient à aucune société. Antérieurement à 1933, il était directeur de la Compagnie de Publication du journal L'Événement de Québec.
I1 est membre du Club de la Garnison de Québec, du Club de chasse et pêche, "Les Laurentides" et du Club de Golf de Lévis. Ses distractions, il les prend à la chasse, à la pêche et au jeu de golf.
Le 9 avril 1907, il épousait Cécile Garneau, fille de l'honorable E.-B. Garneau, Conseiller Législatif de Québec. De cette union, sont nés : Ed.-Noël, Laure, (Mme R. Champoux), François, Louise, Marie et Blanche. Domicile : 11, rue Fraser, Lévis. Cabinet du juge : Palais de Justice, Québec.
Source : Raphaël OUIMET, éd., Biographies canadiennes françaises, treizième édition, Montréal, 1937, 461p., p. 103. Le texte a été reformaté et les erreurs typographiques ont été corrigées.
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Claude Bélanger, Marianopolis College |