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L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia
Robert Rogers
ROGERS (Robert) (1724-84), contrebandier, soldat, major, commandant des gardes-forestiers et des Métis américains.
Fils cadet de James et de Mary Mac Fatridge, il naquit à Dumbarton (New Hampshire), en 1724. Après avoir exercé la contrebande entre la Nouvelle-Angleterre et le Canada, il était devenu l'un des plus hardis coureurs de bois et partisans de son époque.
En 1755, il réussit à former une compagnie d'éclaireurs, appelés Rogers Rangers et se mit à leur tête, durant la Guerre de Sept Ans. Il suivit les troupes de sir W. Johnson, à son expédition du lac George contre le général Dieskau. En 1756, Shirley lui délivra une commission de commandant pour sa compagnie. En 1758, Abercromby l'éleva au grade de major. Dix fois, il courut le danger d'être tué ou fait prisonnier; mais son habileté le sauva dans les plus périlleuses conjonctures. En 1760, on lui confia la mission de prendre possession des postes français, établis sur les grands lacs. En 1763, il fut très actif dans le conflit suscité par Pontiac. En 1766, on lui attribua le titre de commandant de Michillimakinac.
Quand éclata la guerre de l'Invasion américaine, il organisa le corps des Queen's Rangers, qui devint, en 1779, celui des King's Rangers. Retiré en Angleterre à la fin du conflit, on pense qu'il y mourut célibataire vers 1784. Il avait publié en 1765 son Journal et A Concise Account of North America; en 1776, Ponteach, tragédie. Il était certainement un rude adversaire des Français et un antagoniste d'une audace et d'un courage peu ordinaires.
Source : Louis LE JEUNE, «Robert Rogers», dans Dictionnaire général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, mœurs, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada, Vol. II, Ottawa, Université d’Ottawa, 1931, 829p., p. 538. |
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Claude Bélanger, Marianopolis College |