L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia
Notes biographiques
[Ces notes ont été préparées par Dominique Foisy-Geoffroy. Elles proviennent de son site sur Esdras Minville. Nous le remercions de nous avoir permis de les reproduire]
Retour à la page sur Esdras Minville
1896
Le 7 novembre, naissance d'Esdras Minville à Grande-Vallée, petit village pêcheur de la côte nord gaspésienne. Il est le cadet d'une famille de onze enfants. Son père est Joseph Minville et sa mère, Adélaïde Fournier.
1911-1912
Met fin à ses études à l'école du village. Il travaille à la pêche ou à la terre.
1915
En novembre, il entre au Collège Saint-Laurent des Frères des Écoles chrétiennes, à Montréal. Il y fera son cours secondaire.
1917
Obtient son diplôme. Retour à Grande-Vallée.
Il travaille comme commis à la Great Eastern Paper co. de la Rivière-Madeleine, près de Grande-Vallée.
1919
En septembre, il fait son entrée à l'École des Hautes Études commerciales de Montréal.
1922
Obtient sa licence en sciences commerciales.
Entre à l'emploi de la maison de courtage J.-E. Clément.
1923
En août, il publie son premier article dans l'Action française, à l'invitation de Lionel Groulx. L'article s'intitule «Les Américains et nous».
1924
[Entre à la maison de courtage Versailles, Vidricaire & Boulais, recruté par Olivar Asselin. Il devient secrétaire et assistant d'Asselin à la rédaction de La rente, petite feuille d'information économique et de publicité de la maison. Éventuellement, il remplacera Asselin en tant que secrétaire de Versailles et directeur de la publicité.]
Devient professeur à temps partiel aux HEC. Il est chargé du cours de français commercial, de composition française, ainsi que de cours par correspondance et de cours du soir.
1925
Fonde la revue l'Actualité économique en compagnie, notamment, de Gérard Parizeau, de Fortunat Fortier, de François Vézina, de Jean Nollin et de Valmore Gratton.
1927
Devient professeur à temps plein et chef du service de la publicité aux HEC.
Quitte Versailles, Vidricaire & Boulais.
1929
Devient secrétaire général (dans les faits, directeur) de l'Actualité économique, et ce jusqu'en 1938.
1930
[Chargé du cours d'histoire économique du Canada à l'école des HEC.]
1931
En juin, il épouse Alice Demers. Ils auront trois enfants: Thérèse, Pierre et Jean.
1933
Devient directeur de la Ligue d'Action nationale, jusqu'en 1941. À ce titre, il joue un grand rôle dans la renaissance de l'Action française, sous le nom cette fois d'Action nationale.
Signataire du Programme de restauration sociale, qui a inspiré le programme de l'Action libérale nationale.
1934
Publication de l'Histoire économique du Canada.
1936
Nommé conseiller technique du Ministère du Commerce et de l'Industrie, poste qu'il occupera jusqu'à sa démission en septembre 1938. À ce titre, il organise l'Office des Recherches économiques ainsi que l'Office des Recherches scientifiques, dont il est le premier président. Ces offices seront responsables de la grande entreprise d'inventaire des richesses naturelles du Québec, entreprise qui, en raison de problèmes politiques et financiers, ne sera jamais complètement menée à terme, du moins durant la vie active de Minville.
1937
Début de l'expérience de Grande-Vallée, un projet d'exploitation coopérative mi-agricole, mi-forestière, dont Minville est l'inspirateur et un des principaux architectes.
1938
Il est nommé directeur des l'École des Hautes Études commerciales.
1939
Collaboration avec la commission Rowell-Sirois et publication de La législation ouvrière et le régime social dans la Province de Québec, appendice 5 du rapport de la commission.
1942
Publication de Notre milieu, qui est le premier ouvrage de la collection «Notre milieu» que Minville dirige, et qui est le résultat des travaux des équipes de l'inventaire.
1943
Publication de L'agriculture, deuxième volume de la collection «Notre milieu».
Publication de Montréal économique, troisième volume de la collection «Notre milieu».
Publication d'Invitation à l'étude.
1944
Devient commissaire provincial de la Fédération des scouts catholiques, et ce jusqu'en 1951.
Publication de La forêt, quatrième volume de la collection «Notre milieu».
Publication de L'homme d'affaires.
1946
Publication de Pêche et chasse, cinquième et dernier volume paru de la collection «Notre milieu».
Publication du Citoyen canadien-français, sans doute le plus grand ouvrage de synthèse de Minville.
1947
Président de la Chambre de Commerce de Montréal, jusqu'en 1948.
1950
Doyen de la Faculté des Sciences sociales de l'Université de Montréal, jusqu'en 1957.
1953
Membre de la commission royale d'enquête sur les problèmes constitutionnels, dite commission Tremblay, jusqu'au dépôt du rapport en 1956.
1962
Retraite
1965
Publication de Les affaires: l'homme, les carrières.
1975
Décès, le 9 décembre. Il souffrait depuis plusieurs années de la maladie de parkinson.
Prix, distinctions et titres divers
Membre de l'Ordre du Mérite coopératif;
Membre de l'Ordre de la Fidélité française;
Prix de la Province de Québec, section des sciences morales, en 1945;
Prix Duvernay en 1947;
Lauréat du Conseil des Arts du Canada en 1964;
Membre de la Société royale du Canada;
Médaille Innis-Gérin de la Société royale du Canada en 1967;
Médaille d'Argent du Mouvement national des Québécois en 1975;
Doctorat honoris causa de l'Université d'Ottawa (droit), de l'Université Laval (sciences économiques et sociales), de l'Université de Sherbrooke (sciences économiques) et de l'Université de Montréal;
Directeur honoraire de l'École des Hautes Études commerciales en 1962.
Sources principales
BERGEVIN, André. «Notes biographiques et répertoire bibliographique des oeuvres d'Esdras Minville». L'Action nationale, vol. 65, nos 9-10 (mai-juin 1976), p. 762-783.
CHAMPOUX, Roger. «Monsieur Esdras Minville, directeur des Hautes Études commerciales». Commerce, vol. 62, n° 10 (octobre 1960), p. 19-26.
LÉTOURNEAU, Firmin. «Esdras Minville». L'Action nationale, vol. 65, nos 9-10 (mai-juin 1976 [1938]), p. 620-625.
MINVILLE, Esdras. Les étapes d'une carrière (Causeries autobiographiques et textes connexes). Montréal, Fides et Presses HEC, 1988. p. 11-162.
Retour à la page sur Esdras Minville
|