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L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia
Son Honneur Joseph-Ernest GrégoireAvocatMaire de la Cité de QuébecDéputé provincial de Montmagny
Joseph-Ernest Grégoire, avocat, Maire de la Cité de Québec, Commandeur de l'Ordre de l'Empire Britannique, Chevalier de la Légion d'Honneur, professeur à l'Université Laval, à l'Académie Commerciale et à L'École des Beaux-Arts, est né à Disraéli, comté de Wolfe, le 31 juillet 1886, du mariage d'Alfred Grégoire, de son vivant, marchand, et de Georgiana Frappier. Il a fait ses études classiques au Séminaire Sr-Charles Borromée, de Sherbrooke, d'où il est sorti avec le titre de bachelier. En 1912, il fut admis à la pratique du notariat après avoir obtenu à l'Université Laval sa licence en loi et remporté le prix Tessier, médaille d'argent décernée à l'étudiant ayant fait les meilleurs examens au cours des trois années à la Faculté de Droit,
À la sortie de l'Université de Québec, il s'en va alors parfaire ses études dans quelques universités européennes. L'Université de Louvain, Belgique, lui décerne, en 1913, le grade de licencié en Sciences Économiques et Sociales, et en 1914, le grade de licencié en Sciences Politiques et Diplomatiques. En 1914, l'Université de Lille, France, donnant des cours de vacances à Boulogne-sur-Mer, lui octroie le diplôme de littérature française. De 1914 à 1919, il séjourne en Angleterre, où il suit, à titre d'élève libre, des cours de Droit et d'Économie politique. Au début de la Grande Guerre, il offre à l'armée canadienne ses services qui ne peuvent être acceptés vu son infirmité, M. Grégoire est manchot. Le Gouvernement Canadien cependant lui confie la charge d'un important travail de recherches dans les archives du British Museum, sur l'histoire du Canada. Durant plusieurs mois, le Gouvernement Provincial lui confie le soin du Bureau de Québec durant les absences prolongées du représentant officiel de la Province à Londres.
Il rentre au Canada en 1919. En 1920, il obtient sa licence en Droit et est admis comme avocat au Barreau de Québec. Il pratique depuis lors sa profession à Québec. Il commande la confiance et le respect en général. L'Académie Commerciale le nomme professeur en 1920. Il y enseigne l'Économie politique, le droit commercial, la loi des Compagnies et la loi de faillite. En 1921, l'Université Laval l'appelle à la Faculté de Droit et lui confie la chaire d'enseignement d'Économie politique. L'École des Beaux-Arts, section d'architecture, le charge des cours de Législation du Bâtiment.
En février 1934, à la demande pressante d'un groupe important de citoyens représentant tous les quartiers et toutes les classes de la société, il accepte la candidature à la mairie de Québec, alors qu'il adopte et prêche un programme de restauration sociale qui frappe grandement l'attention. Avec enthousiasme, ses concitoyens l'élisent contre quatre concurrents. Maire de Québec, il s'attaque fermement à la rude besogne qui l'attendait, et il s'efforce sincèrement de réaliser son programme, en dépit des oppositions et des difficultés sans nombre. Il capte l'opinion publique par de sages et urgentes réformes.
À l'occasion du 4 ème centenaire de Jacques Cartier, il est invité par le Gouvernement français et les villes de Paris, de St-Malo, de Dinard, de Rouen et du Hâvre, à participer aux fêtes organisées en France pour célébrer dignement ce centenaire. Il y accompagnait L'Honorable Sénateur Beaubien et M. Édouard Montpetit.
En novembre 1935, il est élu député du comté de Montmagny à la Législature provinciale, et réélu en 1936. [Ne fut pas candidat aux élections provinciales de 1939] En février 1936, il est réélu Maire de Québec [poste qu'il occupa jusqu'en 1938]. [Actif dans l'Association du Crédit Social du Canada à partir des années quarante.]
M. J.-E. Grégoire est membre actif de plusieurs associations sociales, littéraires, patriotiques et récréatives. Il est membre du comité de l'Institut Canadien, secrétaire-trésorier du Comité France-Amérique, ex-président de l'Association Générale des Comptables, vice-président de la Ligue des Consommateurs de l'Électricité, membre de 1a Société St-Jean-Baptiste, des Chevaliers de Colomb, des clubs Canadien, Rotary, des journalistes et du "Québec Winter Club". M. J.-E. Grégoire est amateur d'oeuvres d'art. Ses collections de peintures sont parmi les plus belles et les plus riches à Québec. Sa collection d'ivoire sculpté est sans pareille au Canada.
M. Grégoire qui, en religion, est catholique-romain, a épousé en 1922 Mlle Germaine Bolduc, fille de feu le docteur J.-B. Bolduc et de Elise (Larue) Bolduc, tous deux de Québec. Monsieur et Madame Grégoire ont cinq enfants : Marcel, Lucie, Gilles, Yvette et Roger,
Le Président de la République française l'a créé chevalier de la Légion d'Honneur, en août 1934, à l'occasion des fêtes de Jacques Cartier. M. Pierre-Étienne Flandin, aujourd'hui premier-ministre de France, lui a apporté personnellement cette décoration.
Le 1 er janvier 1935, Sa Majesté le Roi George V l'a élevé au titre de Commandeur de l'Ordre de l'Empire Britannique. [Décès le 17 septembre 1980].
[À consulter la biographie au site de l'Assemblée nationale]
Source : Raphaël OUIMET, éd., Biographies canadiennes françaises, treizième édition, Montréal, 1937, 461p., p. 49. Le texte a été reformaté et les erreurs typographiques ont été corrigées.
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© 2004
Claude Bélanger, Marianopolis College |