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L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia
Joseph - Arthur Sylvestre, M. D.Médecin
D'origine essentiellement canadienne dont la source ancestrale remonte historiquement au pays de France, le Dr Joseph-Arthur Sylvestre naquit à St-Barthélemy, Cté de Berthier, le 15 juillet 1871. Fils de Louis Sylvestre, cultiv. bourgeois et de Georgiane Gervais. Le jeune J.-Arthur savourait dès le bas âge, par ingéniosité, les goûts bienfaisants d'une science infuse, par la suite perfectionnée aux écoles supérieures. C'est pourquoi il entrait au collège de Joliette - maintenant Séminaire - à l'âge de 12 ans, le 4 sept. 1884, où il excella avec une supériorité notable durant les 8 années de ses études commerciales et classiques. Doué d'une âme vibrante et impressionnante à tout ce qui est harmonie - il se sentait musicien par intuition - ses parents le firent inscrire instamment au registre des musiciens de naissance. Habile au piano, il entra plus tard en maître dans la fanfare du collège qu'il dirigea en ses dernières années d'études. Ensuite, il prit avantage, en l'absence du professeur, de tenir le clavier de l'orgue de la chapelle qu'il sut manier avec dextérité. Enfin bachelier en philosophie avec grande distinction, il termina son cours classique en décrochant devant la représentation collégiale, les 16 volumes de l'histoire du monde par Rohrbacher. Prix décerné au plus méritant. II avait 20 ans. A l'automne de 1892, il entrait à l'Université Laval à Montréal. Quatre ans plus tard, en 1896, admis à la pratique de la médecine, il alla se fixer à Acton Vale, où, par ricochet, il se fiança à Mlle Ernestine Tétreau, fille du notaire E. Tétreau, qui devint sa femme, de quelle naquirent 4 enfants, dont deux survécurent : Gaston et Myrza. Quelques mois après, il transporta ses pénates à St-Ours. Il vint au printemps de 1899 s'établir définitivement à Montréal. En ces dernières années, il fit de la haute finance. En des pauses de loisir, il s'attarde au piano, cultive la littérature. Son poème vécu : Souvenirs d'Europe, dédié à sa jeune fille Myrza est digne de la plume d'un maître. Le Dr aime à répéter à ses enfants grandissants : "Il ne faut pas prendre tout ce qui passe. II faut avoir autant de front que celui qui en a". Ses sentiments sportifs: Vivre en famille au foyer, au fond des Laurentides près d'un lac faire de longs voyages aux pays d'Europe, faire de l'automobile, assiéger l'intelligence et la science d'une bibliothèque. En finale, attaquer le clavier de son piano. En politique : neutre, à cause de la véreuse politicomanie. Tendances rationalistes. En religion : Catholique croyant et pratiquant. - Résidence : 281, Beaubien, Montréal.
Source : Raphaël OUIMET, ed., Biographies canadiennes françaises, treizième édition, Montréal, 1937, 461p., p. 445. Le texte a été reformaté et les erreurs typographiques ont été corrigées.
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Claude Bélanger, Marianopolis College |