Date Published:
2004

L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia

Jean-Léo Rochon

Optométriste

C'est à St-Augustin-des-Deux-Montagnes, le 3 juillet 1903, que naquit Jean-Léo Rochon, optométriste de haute réputation et professeur à l'École d'Optométrie de l'Université de Montréal. Fils de Ernest Rochon, marchand de St-Augustin, et de Régina Marcotte, son épouse, fille de Joseph Marcotte, il reçut son instruction élémentaire à l'école de son village, fit son cours classique au Séminaire de Ste-Thérèse et ses études professionnelles à l'Université de Montréal, où il gradua en optométrie avec très grande distinction.

Dès 1932, il ouvrit à Montréal ses bureaux de consultations. Au cours de l'année suivante, il était nommé secrétaire de l'École d'Optométrie, et prit part comme délégué, aux délibérations de la Commission des Études de l'Université de Montréal. En 1934, les directeurs de l'École le nommaient professeur de déontologie, de jurisprudence et d'histoire de l'optométrie, à l'Université de Montréal, fonction qu'il a occupée depuis, avec une maîtrise absolue. Autorité reconnue, il a fréquemment représenté l'Université de Montréal à l'étranger, notamment à la convention des optométristes américains, à Toronto en 1934, et au congrès des optométristes de l'univers, tenu aux États-Unis en juin 1936. Il a été l'un des collaborateurs les plus assidus à la revue Optométrie .

M. Rochon s'est toujours intéressé à la politique de son pays, et il eut l'honneur d'être élu député du comté des Deux-Montagnes à la Législature de Québec en 1935, enlevant par le fait même aux conservateurs, un siège qu'ils détenaient depuis une trentaine d'années. Fait à noter : M. Rochon est le deuxième libéral qui ait été élu dans Deux-Montagnes, depuis la Confédération. Aux élections de 1936, il dut subir le sort malheureux de la plupart de ses collègues, et fut défait. [Fut à nouveau défait en 1939 et en 1944. Il fut aussi candidat défait dans la circonscription de Laval en 1952. Élu député libéral à la Chambre des Communes pour Laval en 1962, 1963 et 1965, et pour Ahuntsic en 1968. Ne s'est pas représenté par la suite.]

Homme de devoir et d'action, il prête généreusement son appui à tous les mouvements d'ordre national. Le bien-être de la jeunesse l'intéresse particulièrement. Il est président du club des Optométristes, membre de la Société St-Jean-Baptiste, du Club de Réforme et du Cercle Universitaire.

Ses récréations favorites sont : le tennis, la chasse et la pêche. Il est célibataire [Mariage avec Cécile Lalande, fille de Gédéon Lalande, fonctionnaire, et de Joséphine Leroux, le 3 juillet 1950.] et libéral en politique. - Domicile et bureaux de consultations : 4182, rue St-Denis, Montréal.

Source : Raphaël OUIMET, éd., Biographies canadiennes françaises, treizième édition, Montréal, 1937, 461p., p. 269. Le texte a été reformaté et les erreurs typographiques ont été corrigées.