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L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia
Émile ChaputEx-Gérant général de la Corporation des Biscuits Viau Ltée
Fils de feu Charles Chaput, co-fondateur de la maison L. Chaput Fils & Cie, épiciers en gros, en affaires à Montréal, de 1842 à 1926, et de Rose-Anne Smith. Émile Chaput, l'actuel gérant général de la Corporation des Biscuits Viau Ltée, naquit dans la métropole, le 2 août 1880. Dès l'âge de huit ans, il entre au Mont Saint-Louis, y fait un cours commercial de quatre ans, puis commence ses études classiques au Collège Sainte-Marie en 1892. et les termine en 1900, après avoir obtenu avec grande distinction, ses baccalauréats ès-arts et ès-sciences. L'année suivante, il poursuit de nouvelles études commerciales, au collège Eastman de Poughkeepsie N. Y. et en 1902, muni des plus hauts certificats de compétence, il débute en affaires dans la grande maison de commerce que dirigeait alors son père.
Émile Chaput ne tarda pas à donner les premières preuves de cet esprit éveillé et pratique qui, se développant dans la suite, le porta en peu d'années, à la hauteur d'une position honorable. Bien que possédant toutes les qualifications voulues pour remplir les plus hautes fonctions possibles, il dut faire néanmoins un stage de plusieurs années dans les différents départements, avant de devenir directeur et assistant-gérant de la maison L. Chaput Fils & Cie, Ltée. Homme d'affaires dans le véritable sens du mot, doué d'un talent administratif remarquable, il fut une addition précieuse, au personnel de haute valeur qui dirigeait cette importante maison canadienne-française.
Plusieurs années avant la mort de M. Ch. Chaput, MM. Émile et Armand Chaput, avec le concours zélé de M. Ferdinand Prudhomme prirent l'entière direction de L. Chaput Fils & Cie, Ltée, et continuèrent à en administrer les affaires, jusqu'en 1926, époque de la très importante transaction qui fut consommée par eux et les directeurs de la maison Hudon-Hébert & Cie. C'est effectivement en 1926, que L. Chaput Fils & Cie, Ltée, fut absorbé par Hudon-Hébert, épiciers en gros. Cette transaction retentissante constitua l'une des opérations financières les plus considérables encore faites au pays, par des Canadiens-français. À la conclusion de la transaction, en mai 1926, MM. Émile et Armand Chaput, ouvrirent un bureau dans l'édifice Transportation, à Montréal, et ne s'occupèrent que de l'administration de la succession Charles Chaput. Sept années durant, il y travailla jusqu'au moment où il fut appelé à diriger comme gérant général, la Corporation des Biscuits Viau Ltée, position toute de responsabilités, qu'il a rempli pendant deux ans.
La politique n'a aucun attrait particulier pour lui, bien qu'il se fasse un devoir d'exercer ses droits de citoyen quand l'occasion se présente. M. Émile Chaput a été marguillier de la paroisse Notre-Dame de Montréal, de 1923 à 1926. Il est directeur et secrétaire de la Corporation des Biscuits Viau Ltée. Il est président du comité nommé, pour la réorganisation de la Compagnie J.-B. Baillargeon Ltée. Bienfaiteur insigne de nos couvres philanthropiques, il est administrateur de l'Assistance Maternelle et membre de la Fédération des Oeuvres de Charité canadienne-française. Il est également Gouverneur à vie des hôpitaux Notre-Dame, Sainte-Justine et Sainte-Jeanne-d'Arc. Il est de la Société des Artisans, du Cercle Universitaire et président du club Laval-sur-le-Lac, depuis 1934.
Comme récréation favorite, il affectionne particulièrement, la lecture, la pèche, le golf et le tourisme. Grand voyageur depuis sa jeunesse, il a visité tous les principaux centres américains et la majeure partie de l'Europe.
Le 5 mai 1904 il épousait Rosalie Loranger, fille de l'honorable Louis-Onésime Loranger, ancien juge de la Cour Supérieur de Montréal. De cette union, sont nés 5 enfants : Jean, André, Marcel, Yves et Solange. En politique, conservateur. Domicile: 3512, rue Durocher. Place d'affaires : 4951, E., rue Ontario, Montréal.
Source : Raphaël OUIMET, ed., Biographies canadiennes françaises, treizième édition, Montréal, 1937, 461p., p. 433. Le texte a été reformaté et les erreurs typographiques ont été corrigées.
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Claude Bélanger, Marianopolis College |