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L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia
Barthélemi Faribault(1762-1829)
FARIBAULT (Barthélemi) (1762-1829), fils de Barthélemi, tige de la branche de Québec, marchand, notaire.
Né à Saint-François-du-Lac le 3 août 1762, il se livra d'abord au commerce, puis il se fit admettre au notariat le 12 mai 1796, exerça sa profession à Québec jusqu'en 1824, et à Marieville les deux années suivantes. Il mourut à Montréal le 18 juillet 1829.
Il avait épousé en 1788 Marie-Reine, fille d'un soldat écossais, Francis Anderson, et de Mary Armury, laquelle mourut en 1797, mère de sept enfants, entre autres :
Georges-Barthélemi Faribault, né le 3 décembre 1789, élève de John Fraser, vétéran écossais de l'armée de Wolfe, étudiant en droit de M. J.-A. Panet, admis au barreau en 1811, enrôlé sous les drapeaux en 1812. En 1822, il inaugura ses fonctions d'écrivain, de greffier du comité, de traducteur français à la Chambre d'Assemblée; en 1832, on le promut assistant-greffier; en 1840, au même office à la Chambre législative jusqu'en 1855. Outre les devoirs de sa charge, il consacra durant cette période, ses études à la collection d'ouvrages et de documents relatifs à l'histoire du Canada. La collection comptait plus de 1.600 volumes, lorsqu'elle fut entièrement détruite par l'incendie des édifices du Parlement à Montréal, en 1849. L'archéologue se remit à l'oeuvre. En 1851, pour lui faciliter la tâche, la Chambre d'Assemblée le députa en Europe. Le 3 octobre, il en prit la route, accompagné de son épouse et de sa fille, par New-York et Londres, arrivant à Paris le 10 novembre. Il y trouva un ami bien renseigné dans la personne de D. Adolphe de Puibusque. Soudain, le 2 décembre, éclatait le Coup d'État du prince Napoléon. Mme Faribault en tomba malade et mourut le 18 mars 1852 : elle fut inhumée au cimetière Montmartre, d'où ses restes furent rapportés à Québec en 1856. À son retour, muni d'une riche collection qu'il estimait valoir plus de 400 livres sterling, il se vit donataire de 250 autres, de la part de l'Assemblée législative. Le nouveau fonds atteignit bientôt 2.000 volumes; près de 700 périrent dans l'incendie du palais du gouvernement à Québec, la nuit du 1er février 1854. Ce désastre affecta la santé du collectionneur, qui offrit sa démission : la Chambre vota en sa faveur une pension de retraite de 400 louis. Il fut l'un des fondateurs et le secrétaire archiviste perpétuel de la Soc. litt. et hist. de Québec et l'un de ses premiers bienfaiteurs. Il mourut à Québec le 21 décembre 1866, léguant à l'Université Laval toute sa bibliothèque canadienne : soit environ 400 manuscrits, originaux ou copies, 1.000 vol. imprimés, un Album contenant une centaine de plans, cartes, panoramas, por traits, un tableau sur toile représentant l'hivernement de J. Cartier dans la rivière Sainte-Croix.
Il s'était marié à Québec, le 10 juin 1821, à Marie-Julie, fille de Joseph-Bernard Planté, notaire, et de Louise Berthelot trois enfants : Georges-Adolphe (1822-24); Julie-Louise-Antoinette (1826-30); Mathilde-Georgiana, née le 25 septembre 1831, mariée, le 9 septembre 1857, à Théophile Hamel, peintre renommé, décédé le 24 décembre 1870 et son épouse le 16 mai 1906, laissant un fils nommé Gustave, avocat à Saint-Joseph de Beauce, marié à Emélie Duchesnay; et Hermine mariée à Albert Lemay et morte le 20 mars 1911.
M. G.-B. Faribault a publié : 1. Catalogue d'ouvrages sur l'Hist. de l'Amér., Québec, 1837; 2. Dans le Bulletin de la Soc. litt. et hist.: Mém. sur le Can. de 1749 à 1760; Collect. de Mém., 1840; Mém. sur l'état prés. du Can., 1867; Hist. du Canada par l'abbé de Belmont (1713-24); Relat. du siège de Québec (1759) ; Jugem. impartial sur les opér. de la Comp. du Can.; Réflex. sommaires sur le commerce au Can.; Hist. de l'eau-de-vie au Can.; Voyages et Découv. au Can. (1534-42), Québec, 1843; 4. Docum. sur J. Cartier, 1860; 5. Dessins hist., Paris, 1860; 6. Mém. du sieur de Ramezay en 1759, Québec, 1861.
Jean-Etienne Faribault, né en 1791, décédé célibataire le 4 février 1827;
Narcisse-Olivier Faribault, né en 1793, notaire à Berthier-en-Bas, marié à la veuve de Joseph Magnan;
Louis-Olivier Faribault, né le 30 janvier 1795, établi à la Nouvelle-Orléans, poignardé par erreur à la sortie d'un théâtre, par un rival jaloux, en novembre 1820;
Catherine-Louise Faribault, née le 19 mars 1796, mariée à Québec, en 1814, à Léon-Bernard Leprohon, capitaine au 1er bataillon, décédé le 28 janvier 1857, dont la fille Caroline épousa Charles-Tancrède Faribault médecin à l'Assomption;
Joseph-Edouard Faribault, né le 4 mai 1797, notaire aux Trois-Rivières, décédé en 1832.
P. G. Roy, La Fam. Faribault, Lévis, 1913; H. J. Morgan, Bibl. Can., Ottawa, 1867; H. R. Casgrain, Œuvr. compt., t. II, Montréal, 1897.
Source : Louis LEJEUNE, Dictionnaire général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, mœurs, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada, Tome I, Ottawa, Université d’Ottawa, 1931, 862p., pp. 616-617.
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Claude Bélanger, Marianopolis College |