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L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia
Adolphe-Stephen Thomas dit BigaouetteChef de police de la cité de Québec
Le chef Bigaouette est né à Québec, d'un père canadien-français et d'une mère irlandaise, le 26 décembre 1887. Il eut pour père Joseph-Octave Thomas dit Bigaouette, et pour mère Rebecca Ryan, fille de Thomas Ryan. Il fit ses études à l'École Saint-Patrice; il les compléta avec des professeurs privés. Au terme de ses études, il travailla pour son père durant quatre années. En 1908, il s'en alla à Lewiston, dans le Maine, travailler dans un magasin où il contrôlait la clientèle canadienne-française. Pendant cinq ans il servit d'agent de liaison pour cette compagnie. Désireux de rentrer au pays, il vint à Québec et travailla chez Chinic, quincaillier et marchand de fer. En avril 1913, il accepta de devenir constable municipal. En 1915, il fut promu, agissant comme sergent; en 1919, il est nommé sergent et en 1920 sous-chef. Le constable Bigaouette était né pour commander, il passa en moins de sept ans au poste de commandant en second.
C'était une promotion rapide, mais méritée. Dix-huit ans plus tard, en 1938, il succédait dans la position de chef.
Ayant pris sa commission dans la milice canadienne en 1922, il fut promu au rang de capitaine en 1927. Il est membre de l'Institut militaire de Québec, du Club Kiwanis, des Chevaliers de Colomb, du Comité de France Libre; membre de plus de l'Association des chefs de police du Canada et de l'Association des chefs de police et des chefs de pompiers de la province de Québec.
Le chef Bigaouette fait partie de la Croix-Rouge, de la Ligue de Sécurité et de la Société St-Vincent-de-Paul. Il a reçu les médailles du jubilé et du couronnement.
Le capitaine Bigaouette a beaucoup fait pour l'avancement de la police de Québec. C'est ainsi qu'il a établi, il y deux ans, une clinique de contrôle des maladies vénériennes en collaboration avec le docteur lieutenant-colonel Jules Mercier et le docteur Roméo Gagnon, tous deux de Québec, dont les résultats obtenus dépassent les espérances des autorités médicales provinciales et militaires. C'est l'oeuvre la plus chère de sa vie. Il a établi un système de circulation qui contrôle le problème difficile créé par l'exiguïté des rues de Québec. Il a réorganisé le système de la comptabilité, il a mis en oeuvre un bureau d'information qui opère nuit et jour et qui sert à tous les corps policiers et au public de Québec sous le nom connu de Local 109. Il a institué un système de radio à deux sens. Il a forcé les propriétaires de taxis à se pourvoir d'un taximètre; les employés de taxis sont obligés de produire un record parfait, les propriétaires doivent avoir une assurance pour protéger leurs passagers. Il a fait nommer un quartier-maître pour le contrôle du matériel de département de la police. Il a établi un système de photographie et d'empreintes très parfait; aussi un atelier de peinture où se confectionnent toutes les enseignes de circulation.
Sa récréation favorite est la pêche.
En 1908, le 21 septembre, il épousa Anna Mable Alls et en secondes noces, le 3 septembre 1937, Margaret McLaughlin de Québec.
Il a 3 enfants vivants dont un adoptif : quatre sont décédés.
En politique : libéral.
Domicile: 123 rue Aqueduc, Québec.
M. Bigaouette est décédé à Québec, le 21 août 1942. Source : Raphaël OUIMET, « Adolphe-Stephen Thomas dit Bigaouette », dans Biographies Canadiennes-françaises, Quatorzième édition, 1942, 512p., pp. 490-491.
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Claude Bélanger, Marianopolis College |