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Documents de l’histoire du Québec / Quebec History Documents
Déclaration de Maurice Duplessis, Premier Ministre du Québec,au moment de l'introduction de la Loi du Cadenas à l'Assemblée Législative du Québec, le 24 mars 1937
« Il s'agit d'une loi un peu inusitée. Nous traversons des circonstances extraordinaires, il faut donc avoir recours à des remèdes extraordinaires. Aux grands maux les grands remèdes.
« La province de Québec se caractérise particulièrement par son amour des traditions, le respect des convictions, son amour de la paix et de la justice. Dans certains pays, l'on sait que des mouvements à base de désordre ont entraîné l'anarchie. Il est inutile de rappeler tous les désastres qu'ils ont causés.
« Le communisme, c'est l'ennemi public numéro un. Il faut donner l'exemple aux autres provinces. Le temps n'est pas aux compromissions. Il faut se dresser debout et combattre.
« Nous ne pouvons cependant combattre que dans une certaine mesure, car nous sommes limités par la juridiction provinciale. Nous avons le droit de légiférer en matière civile seulement et non en matière criminelle, ce qui est du ressort du gouvernement fédéral. Je demande au fédéral de s'unir à nous et de mettre dans la loi les moyens nécessaires pour combattre ces idées malsaines. Je le demande comme procureur général et comme premier ministre, comme un homme conscient des devoirs de tout législateur. Le gouvernement fédéral peut faire beaucoup, empêcher l'immigration, déporter les indésirables, prendre des mesures pour empêcher la diffusion des journaux. Nous n'avons aucun contrôle dans ce domaine. Nous faisons tout ce que nous pouvons, mais nous demandons aux autres de faire la même chose. »
Retour à la page sur la Loi du cadenas Source : La Législation anticommuniste dans le monde , Montréal, L'ouvre des Tracts, No 307, Août 1939, 32p. pp. 27-28
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Claude Bélanger, Marianopolis College |